mercredi 6 juillet 2011

Du sol, du soli du Solidor.

Or donc je suis allé à Saint-Malo ce week-end et j'y ai découvert la Tour Solidor. J'ai réfléchi un peu et j'ai fait le lien avec Suzy Solidor et effectivement cette formidable chanteuse, actrice à ses heures, romancière, cette séductrice à voile et à vapeur à la plastique superbe, ce modèle fétiche de toute une noria de peintres a tiré son nom de scène du quartier qui l'a vu grandir et qui le tient lui même de la tour qui y trône.
Suzy Solidor, héroïne du film " La Garçonne" entre autres, avait une voix grave, elle ne cachait pas ces amours lesbiens et les chantait, elle chanta aussi "Lili Marlène" pour les allemands sous l'occupation et fut " blâmer" à la libération. Son port unique, sa coupe de cheveux, son corps sublime galbée dans de longues robes firent d'elle une des figures des années trente où, comme le disait Darius Milhaud : "Il était possible de faire n'importe quoi, à condition que ce ne soit pas n'importe quoi". J'ai déja parlé de cette phrase il y a quelque temps, je n'y reviendrai pas, juste pour préciser qu'il vaut mieux, pour y arriver, être très inventif et très attentif.
Suzy Solidor, c'est tout sauf n'importe quoi. C'est du costaud, du qui tient la route, voire la mer. La preuve en est que j'en parle encore 80 ans plus tard et qu'elle est toujours vivante dans ma mémoire et celles de beaucoup d'autres.
Alors je vais mettre cinq vidéos: la très belle chanson " Les filles de Saint-Malo" qui, à l'époque avait du sens ( elle en a toujours aujourd'hui mais disons que le passage du Cap-Horn se fait plutôt le samedi soir, rue de la soif, entre deux et trois heures du mat'. En plus, la vidéo est bien.).
Un extrait d'un doc que j'ai vu il y a longtemps.
Une chanson d'amour lesbienne splendide, " Le fin voilier", tout en fleurs de rhétorique, en dits et non-dits, en retenue furieuse comme le sont souvent les chansons homos.
Une chanson d'appel du large irrésistible , " N'espère pas", dont les images l'illustrant ne sont pas mal.
Enfin Suzy Solidor en personne. On ne se refuse rien grâce à Pascal Sevran.





Sinon, Saint-Malo est une ville où même les écrits s'envolent, contrairement au proverbial proverbe, une fenêtre ouverte et Paf ! ils fichent le camp. C'est comme ça, un brin mystérieux mais testé, vécu et constaté par l'exemple par votre serviteur.
Ah, un dernier point, comme le disait Suzy, les femmes y ont effectivement quelque chose de particulier. Testé, vécu et constaté par l'exemple par votre serviteur.

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