Aujourd'hui a lieu le mariage du futur roi d'Angleterre et le bon populo semble vraiment subjugué par des choses aussi fondamentales que la couleur de la robe de La Reine Elizabeth et autres peccadilles qui ne devraient avoir d'intérêt que pour la famille des deux tourtereaux. Impossible d'y échapper si vous allumez la radio, la télé, l'ordi etc etc. Il faut rappeler les gens à la juste mesure par une démesure au moins aussi grande et aussi violente que le matraquage de têtes déja bien amochées. Voici donc les Sex Pistols, groupe anglais de naguère qui disait tout leur dégoûts de ses clowneries et de leurs spectateurs décérébrés. C'est clair et net. Les paroles, ensuite la chanson.
God save the queen
The fascist regime
They made you a moron
Potential H-bomb
God save the queen
She ain't no human being
There is no future
In England's dreaming
Don't be told what you want
Don't be told what you need
There's no future, no future,
No future for you
God save the queen
We mean it man
We love our queen
God saves
God save the queen
'Cause tourists are money
And our figurehead
Is not what she seems
Oh God save history
God save your mad parade
Oh Lord God have mercy
All crimes are paid
When there's no future
How can there be sin
We're the flowers in the dustbin
We're the poison in your human machine
We're the future, your future
God save the queen
We mean it man
We love our queen
God saves
God save the queen
We mean it man
And there is no future
In England's dreaming
No future, no future,
No future for you
No future, no future,
No future for me
No future, no future,
No future for you
No future, no future
For you
Messieurs les anglais ayant tiré les premiers, le frenchie/rital Nino Ferrer riposte, non moins clairement. FEU ! BING !
vendredi 29 avril 2011
jeudi 28 avril 2011
Voices of America
Si vous croyez que les Américains sont moins paumés que nous, vous vous trompez. Ils ne comprennent plus rien à leur pays, leurs traditions, leur identité. Le problème, maintenant mondial, a débuté la-bas et on a pu croire un instant que c'était les américains qui tiraient les ficelles de cette mondialisation à marche forcée, afin d'en tirer un max de profit. Certes, quelques capitalistes déjantés continuent à engranger du pognon sur le dos du monde entier, mais le peuple américain est totalement, absolument largué. Les Etats Unis d'Amérique n'ont plus rien à voir avec ce qu'ont bâti et pensé les Pères Fondateurs. Une société qui fonctionne autour d'un intérêt commun, celui de la Communauté, dont chaque membre, du plus pauvre au plus riche se retrouve à sa place, sur un pied d'égalité de droits avec tous les autres, autour d'un culte commun, celui de Dieu. Dans ce modèle l'argent est régulée par la croyance en Dieu qui soude les hommes et l'ensemble de la communauté est responsable de ses valeurs et de leur préservation.
Il se trouve que j'ai écouté l'autre soir sur RTL l'émission de Georges Lang WRTL Country. Il se trouve que j'aime la musique country américaine, comme plein d'autres musiques populaires traditionnelles et vous jure que la mélasse cradingue et infâme qui m'a frappé les oreilles et le cerveau na plus rien de commun avec la Country que je connais et apprécie. Ni avec celle du renouveau " Outlaw" des années 70 de Jennings, Nelson, Lynn, Parton etc, etc... et encore moins, avec celle chantée par Williams, Snow, Autry, Rodgers dans les débuts.
Ce con de Waylon Jennings a appelé son fils " Shooter", c'est à dire "Flingueur" et c'est lui qui sévit maintenant sur les ondes à coups de tubes aseptisés, formatés, débiles et sans âme, qui renvoient aux pauvres Ricains l'image fantasmée de la bande de Cow-boys de "La horde Sauvage" de Peckimpah, saoulés d'alcool, de viols de femmes pseudo-consentantes et de violences racistes. C'est la version sudiste du Rap, ni plus ni moins et ça dit bien que toute la société américaine a perdu la boule Tout ça grâce à Hollywood, la malignité d'industriels cinglés (Ford, Edison, Bell, Mc Donnel, DuPont, jusqu'aux trop fameux Jobs et Bill Gates), la junk food, la télévision et la violence de leurs dirigeants libéraux fanatiques ( Bush , Rumsfeld, Wolfowitz )
Pour le frisson, vous allez voir c'est terrifiant, Merle Haggart puis Garth Brooks.
Encore plus horrible, Waylon Jennings suivi de son rejeton Shooter. Flippant, non ?
Il se trouve que j'ai écouté l'autre soir sur RTL l'émission de Georges Lang WRTL Country. Il se trouve que j'aime la musique country américaine, comme plein d'autres musiques populaires traditionnelles et vous jure que la mélasse cradingue et infâme qui m'a frappé les oreilles et le cerveau na plus rien de commun avec la Country que je connais et apprécie. Ni avec celle du renouveau " Outlaw" des années 70 de Jennings, Nelson, Lynn, Parton etc, etc... et encore moins, avec celle chantée par Williams, Snow, Autry, Rodgers dans les débuts.
Ce con de Waylon Jennings a appelé son fils " Shooter", c'est à dire "Flingueur" et c'est lui qui sévit maintenant sur les ondes à coups de tubes aseptisés, formatés, débiles et sans âme, qui renvoient aux pauvres Ricains l'image fantasmée de la bande de Cow-boys de "La horde Sauvage" de Peckimpah, saoulés d'alcool, de viols de femmes pseudo-consentantes et de violences racistes. C'est la version sudiste du Rap, ni plus ni moins et ça dit bien que toute la société américaine a perdu la boule Tout ça grâce à Hollywood, la malignité d'industriels cinglés (Ford, Edison, Bell, Mc Donnel, DuPont, jusqu'aux trop fameux Jobs et Bill Gates), la junk food, la télévision et la violence de leurs dirigeants libéraux fanatiques ( Bush , Rumsfeld, Wolfowitz )
Pour le frisson, vous allez voir c'est terrifiant, Merle Haggart puis Garth Brooks.
Encore plus horrible, Waylon Jennings suivi de son rejeton Shooter. Flippant, non ?
Voices
Je pense avoir trouvé la seule explication rationnelle à la voix de John Fogerty.
Il a été élevé par des lynxs !
Quand aux deux autres ci-dessous, c'est bien sur leurs accès répétés de lycanthropie qui justifient qu'ils aient pus s'égosiller ainsi sans tomber raide mort au premier hurlement. Des Balles d'Argent ont fini par avoir leurs peaux. L'Amérique est décidément une contrée bien sauvage.
Ca serait marrant de passer la version de Clapton avec Cream après ça, mais bon, je suis charitable.
Je peux vous assurer d'une chose : si Barack Obama avait eu cette gueule là il n'aurait pas été élu président des USA.
Il a été élevé par des lynxs !
Quand aux deux autres ci-dessous, c'est bien sur leurs accès répétés de lycanthropie qui justifient qu'ils aient pus s'égosiller ainsi sans tomber raide mort au premier hurlement. Des Balles d'Argent ont fini par avoir leurs peaux. L'Amérique est décidément une contrée bien sauvage.
Ca serait marrant de passer la version de Clapton avec Cream après ça, mais bon, je suis charitable.
Je peux vous assurer d'une chose : si Barack Obama avait eu cette gueule là il n'aurait pas été élu président des USA.
samedi 23 avril 2011
Remué ( mais pas par la Nuit)
Mais je me rends compte que j'ai un mois de retard sur le Printemps, que Mallarmé qualifiait de "maladif" et dont j'ai dit qu'il était " l'ignoble saison des pontes ".
Basta !
Il est grand temps d'arrêter de ratiociner et de ruminer de pénibles plantes toxiques. J'ouvre grand les bras pour accueillir le vent, le soleil, les champs, les pierres,les animaux,les maisons, les voitures, les poubelles vertes et jaunes, les radios, les travaux sur la route, les chants de vacances, les hommes, les femmes, les enfants, bref Le Monde. AH ! Ca fait du bien.
Et Boum !
Basta !
Il est grand temps d'arrêter de ratiociner et de ruminer de pénibles plantes toxiques. J'ouvre grand les bras pour accueillir le vent, le soleil, les champs, les pierres,les animaux,les maisons, les voitures, les poubelles vertes et jaunes, les radios, les travaux sur la route, les chants de vacances, les hommes, les femmes, les enfants, bref Le Monde. AH ! Ca fait du bien.
Et Boum !
Deux derniers pour la route.
Stéphane Mallarmé s'est pas mal escrimé à écrire sur la vanité de le faire. Quand il a arrêté de se prendre pour Dieu à l'envers, c'est à dire de vouloir que "le Monde aboutisse à un livre" je pense qu'il s'est mieux porté. La fracture entre le Monde et le langage est irréductible et c'est elle qui permet l'expression humaine et l'émergence du sens. Il a eu du mal à s'y résoudre mais parfois, souvent dans ces poèmes les moins entourloupés, ça chante et plutôt bien. Il a fait des "Tombeaux", voici celui de Poe et en-dessous un des miens. Comparez, lisez, chantez et tirez à vue, lui mort et moi bien vivant sommes rêches de peau. Il ne nous n'arrivera rien de très grave. A supposer que quoique ce soit de très grave arrive jamais.
Le Tombeau D'Edgar Poe.
Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change,
Le Poète suscite avec un glaive nu
Son siècle épouvanté de n’avoir pas connu
Que la mort triomphait dans cette voix étrange !
Eux, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’ange
Donner un sens plus pur aux mots de la tribu
Proclamèrent très haut le sortilège bu
Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange.
Du sol et de la nue hostiles, ô grief !
Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief
Dont la tombe de Poe éblouissante s’orne
Calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur,
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.
Et le mien
TOMBEAU OUVERT
Signature écrite sur le Vent
Pour lui
En sa faveur et
Signature pour nous
Pour nos goûts, nos trépas
Signature de ce qui reste
Avant l'expression de toute esquisse
Avant toute reprise en main
Requise par le flot des passions
Enchâssées dans le canal du Temps
Paraphe humain
D'un autre rouleau
D'une autre musique
Faite, défaite, à faire
Toujours
« Que se souviennent
De nous
Nos ancêtres
Notre progéniture
Et la mémoire des pierres
Et la mémoire
Des pierres »
Et, en bonus tracks, deux "Leçons de ténèbres", l'une de Cypress Hill, groupe de rap américain de la fin du 20ième siècle et l'autre de François Couperin, compositeur français des 17/18ième.
Le Tombeau D'Edgar Poe.
Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change,
Le Poète suscite avec un glaive nu
Son siècle épouvanté de n’avoir pas connu
Que la mort triomphait dans cette voix étrange !
Eux, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’ange
Donner un sens plus pur aux mots de la tribu
Proclamèrent très haut le sortilège bu
Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange.
Du sol et de la nue hostiles, ô grief !
Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief
Dont la tombe de Poe éblouissante s’orne
Calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur,
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.
Et le mien
TOMBEAU OUVERT
Signature écrite sur le Vent
Pour lui
En sa faveur et
Signature pour nous
Pour nos goûts, nos trépas
Signature de ce qui reste
Avant l'expression de toute esquisse
Avant toute reprise en main
Requise par le flot des passions
Enchâssées dans le canal du Temps
Paraphe humain
D'un autre rouleau
D'une autre musique
Faite, défaite, à faire
Toujours
« Que se souviennent
De nous
Nos ancêtres
Notre progéniture
Et la mémoire des pierres
Et la mémoire
Des pierres »
Et, en bonus tracks, deux "Leçons de ténèbres", l'une de Cypress Hill, groupe de rap américain de la fin du 20ième siècle et l'autre de François Couperin, compositeur français des 17/18ième.
jeudi 21 avril 2011
Stop this car I wanna get out of it.
J'aimerais ne pas écrire ce blog, j'aimerais que la télé n'existe pas. J'aimerais qu'on passe ça sur Radio France à longueur de journée et d'ondes pendant que je jardinerais en faisant la danse du ventre pour faire rosir les enfants de plaisir.
Ces Comedian Harmonists chantaient en Allemand, en Français, en Anglais. Un coin d'Europe, ça suffisait à l'époque. Et évidemment de quoi parlaient-ils : d'exotisme, d'ailleurs, de Bagdad, d'Isabelle de Castille. La seconde guerre mondiale allait changer la donne. Tout le monde fait désormais le même rêve d'ailleurs-nulle part venu d'un pays sans nom( les States) : un 4/4, une baraque au soleil avec une piscine, a coté une pétasse labellisée au botox, du fooding bio universel à s'en faire péter le bide et un coach venu du tiers-monde pour le perdre. C'est accessible partout et par tous, il suffit d'aligner les kopeks. C'est tellement nul que pas mal de gens s'en rendent compte et, ne sachant plus que faire, votent Front National. Des mauvaises réponses à des questions à rendre fou n'importe quel être humain tant elles sont complexes.
Voyons comment faisaient nos ainés.
ET MAINTENANT DO YOU SEE WHERE WE HEADING ?
STOP THIS CAR. Vous aviez oublié. Tant mieux.
Ces Comedian Harmonists chantaient en Allemand, en Français, en Anglais. Un coin d'Europe, ça suffisait à l'époque. Et évidemment de quoi parlaient-ils : d'exotisme, d'ailleurs, de Bagdad, d'Isabelle de Castille. La seconde guerre mondiale allait changer la donne. Tout le monde fait désormais le même rêve d'ailleurs-nulle part venu d'un pays sans nom( les States) : un 4/4, une baraque au soleil avec une piscine, a coté une pétasse labellisée au botox, du fooding bio universel à s'en faire péter le bide et un coach venu du tiers-monde pour le perdre. C'est accessible partout et par tous, il suffit d'aligner les kopeks. C'est tellement nul que pas mal de gens s'en rendent compte et, ne sachant plus que faire, votent Front National. Des mauvaises réponses à des questions à rendre fou n'importe quel être humain tant elles sont complexes.
Voyons comment faisaient nos ainés.
ET MAINTENANT DO YOU SEE WHERE WE HEADING ?
STOP THIS CAR. Vous aviez oublié. Tant mieux.
Je suis à genoux, Aaron me tend la main.
Hosanna, Hosanna, le dernier album de Aaron Neville est un baume pour le corps et l'esprit, un disque tout entier consacré au Gospel chanté de la voix unique du pèlerin prêchant la Bonne Parole et annonçant la Bonne Nouvelle. Magnifique.
En 1995 avec ses frangins des Neville Brothers, il reprenait le "Fire on the Bayou" des Meters dont les Neville sont l'émanation à la fin du groupe de funk de la Nouvelle Orléans en 1977. Oh god bless the Funky stuff too !
Et d'ailleurs...
En 1995 avec ses frangins des Neville Brothers, il reprenait le "Fire on the Bayou" des Meters dont les Neville sont l'émanation à la fin du groupe de funk de la Nouvelle Orléans en 1977. Oh god bless the Funky stuff too !
Et d'ailleurs...
mercredi 20 avril 2011
Mères Mortes
Quand Victor Hugo évoque sa mère il écrit ça:
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en sa part, et tous l’ont tout entier !"
Quand j'écris sur la mienne ça donne ça :
INCESTE
A l'heure ou la Mer s'endort
Je guette encore, effet pervers
L'émergence des démons marins
Qui le jour me lèchent les mains
Et peuvent la nuit d'un rictus
Malin se jouer de moi
Comme on joue d'un pantin
A cette heure sans effort
Je suis semble-t-il le plus fort
Forteresse prise d'assaut
Sous la caresse d'un fantôme
Je vrombis comme un moteur
Et Clac ! tombe dans le panneau
Carrément jeté dans les débords
Je me suis donc disparu
Et n'ai plus ni mains ni pieds
Pour graver les pleines et les déliées
Adoubé à l'obscur d'un coup de paume
Je plonge à grande goulée dans la veine
Bataille livrée à cœur ouvert
Perdu comme un cheval de mine
Car en la Terre et en la Mer
Mon suffrage enfermé n'a plus cours
Quel que soit l'élément donné
Et données les conditions précises
Sur la carte une croix blanche
De craie d'albâtre marque l'impact
Du naufrage ou du choc
Qui me laisse en grève sur l'écume
Se mourir d'Amour pour toi
Sans jamais avoir aimé d'autres
La case manquante indique net
Que je n'eus ni loisir ni plaisir
La façon d'agir simplement
Ce fait indubitable
De me ranger sous le sable
Où ça cognait le plus fort
Contre les renforts
Ton désir monstrueux et le mien
Et quand Lennon pleure la sienne, voilà ce qu'il chante:
lundi 18 avril 2011
COMPLETEMENT NERVALO
Pour Nerval tout à basculer avec ce qu'il appelle lui-même " l'épanchement du rêve dans la réalité" Ca a donné des strophes sublimes comme celles là :
FANTAISIE
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très-vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l'entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C'est sous Louis treize; et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue... et dont je me souviens !
Bien des années plus tard, le même épanchement apparaissait dans une chanson de Whitfield et Strong interprétée par les Temptations. C'est à ne pas croire, non, l'inverse, ça donne l'opportunité de croire tout court. En quoi ? Devinez, Frères Humains qui avant et après nous vivez.
FANTAISIE
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très-vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l'entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C'est sous Louis treize; et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue... et dont je me souviens !
Bien des années plus tard, le même épanchement apparaissait dans une chanson de Whitfield et Strong interprétée par les Temptations. C'est à ne pas croire, non, l'inverse, ça donne l'opportunité de croire tout court. En quoi ? Devinez, Frères Humains qui avant et après nous vivez.
samedi 16 avril 2011
Une vérité à laquelle s'accrocher !!!
Dylan, deux fois. Revu et incorrigible.
La version de Spirit est sans doute une des plus belles.
Randy California avait un nom à la con mais beaucoup de talent.
ET puis il y a lui, elle, sans doute la seule personne du monde de la pop que j'aimerais rencontrer de nos jours. On le, la voit mal. Tant mieux.
Ah ça fait trois fois ? Et alors, l'infini, ça se mesure maintenant ?
Comme ça ?
Ils auront essayé au moins. Pas de mesurer l'infini, de le vivre.
La version de Spirit est sans doute une des plus belles.
Randy California avait un nom à la con mais beaucoup de talent.
ET puis il y a lui, elle, sans doute la seule personne du monde de la pop que j'aimerais rencontrer de nos jours. On le, la voit mal. Tant mieux.
Ah ça fait trois fois ? Et alors, l'infini, ça se mesure maintenant ?
Comme ça ?
Ils auront essayé au moins. Pas de mesurer l'infini, de le vivre.
Deux avis divergents
Apollinaire
L'adieu du cavalier
Ah Dieu! que la guerre est jolie
Avec ses chants ses longs loisirs
Cette bague je l'ai polie
Le vent se mêle à vos soupirs
Adieu! voici le boute-selle
Il disparut dans un tournant
Et mourut là-bas tandis qu'elle
Riait au destin surprenant
Edwin Starr
En tout cas c'est foutrement humain.
La mort du père, la mort du fils
Comme Nerval, comme tant d'autres, je suis à la fois mon père et moi-même. C'est triste ? Un peu oui. Paul Weller m'a aidé à grandir puisque ce n'était pas le "sujet" de mon père. Et voilà, que Weller et moi ayant un peu vieillis, il vient me chanter ça. Je ne peux plus courir, il n'est déjà plus temps pour moi de ce genre de vitesse. J'entends néanmoins le chaleureux conseil de mon vieux compagnon Paul et je le comprends. Est-ce à rire ou à pleurer ? Les deux. Chante, Paul, chante encore, pour nous les tout petits, pour les orphelins comme pour tous les autres, les mélancoliques, les joyeux, les rieurs et les pleurnichards, les enfants, les fils.
jeudi 14 avril 2011
Ah, un texte ! Et qui ne parle pas de mort mais de Baseball (?!?)
Ca s'appelle "Baseball Canto".
Watching baseball, sitting in the sun, eating popcorn,
reading Ezra Pound,
and wishing that Juan Marichal would hit a hole right through the
Anglo-Saxon tradition in the first Canto
and demolish the barbarian invaders.
When the San Francisco Giants take the field
and everybody stands up for the National Anthem,
with some Irish tenor's voice piped over the loudspeakers,
with all the players struck dead in their places
and the white umpires like Irish cops in their black suits and little
black caps pressed over their hearts,
Standing straight and still like at some funeral of a blarney bartender,
and all facing east,
as if expecting some Great White Hope or the Founding Fathers to
appear on the horizon like 1066 or 1776.
But Willie Mays appears instead,
in the bottom of the first,
and a roar goes up as he clouts the first one into the sun and takes
off, like a footrunner from Thebes.
The ball is lost in the sun and maidens wail after him
as he keeps running through the Anglo-Saxon epic.
And Tito Fuentes comes up looking like a bullfighter
in his tight pants and small pointy shoes.
And the right field bleechers go made with Chicanos and blacks
and Brooklyn beer-drinkers,
"Tito! Sock it to him, sweet Tito!"
And sweet Tito puts his foot in the bucket
and smacks one that don't come back at all,
and flees around the bases
like he's escaping from the United Fruit Company.
As the gringo dollar beats out the pound.
And sweet Tito beats it out like he's beating out usury,
not to mention fascism and anti-semitism.
And Juan Marichal comes up,
and the Chicano bleechers go loco again,
as Juan belts the first ball out of sight,
and rounds first and keeps going
and rounds second and rounds third,
and keeps going and hits paydirt
to the roars of the grungy populace.
As some nut presses the backstage panic button
for the tape-recorded National Anthem again,
to save the situation.
But it don't stop nobody this time,
in their revolution round the loaded white bases,
in this last of the great Anglo-Saxon epics,
in the territorio libre of Baseball.
Signé du grand poète beat :Lawrence Ferlinghetti
Watching baseball, sitting in the sun, eating popcorn,
reading Ezra Pound,
and wishing that Juan Marichal would hit a hole right through the
Anglo-Saxon tradition in the first Canto
and demolish the barbarian invaders.
When the San Francisco Giants take the field
and everybody stands up for the National Anthem,
with some Irish tenor's voice piped over the loudspeakers,
with all the players struck dead in their places
and the white umpires like Irish cops in their black suits and little
black caps pressed over their hearts,
Standing straight and still like at some funeral of a blarney bartender,
and all facing east,
as if expecting some Great White Hope or the Founding Fathers to
appear on the horizon like 1066 or 1776.
But Willie Mays appears instead,
in the bottom of the first,
and a roar goes up as he clouts the first one into the sun and takes
off, like a footrunner from Thebes.
The ball is lost in the sun and maidens wail after him
as he keeps running through the Anglo-Saxon epic.
And Tito Fuentes comes up looking like a bullfighter
in his tight pants and small pointy shoes.
And the right field bleechers go made with Chicanos and blacks
and Brooklyn beer-drinkers,
"Tito! Sock it to him, sweet Tito!"
And sweet Tito puts his foot in the bucket
and smacks one that don't come back at all,
and flees around the bases
like he's escaping from the United Fruit Company.
As the gringo dollar beats out the pound.
And sweet Tito beats it out like he's beating out usury,
not to mention fascism and anti-semitism.
And Juan Marichal comes up,
and the Chicano bleechers go loco again,
as Juan belts the first ball out of sight,
and rounds first and keeps going
and rounds second and rounds third,
and keeps going and hits paydirt
to the roars of the grungy populace.
As some nut presses the backstage panic button
for the tape-recorded National Anthem again,
to save the situation.
But it don't stop nobody this time,
in their revolution round the loaded white bases,
in this last of the great Anglo-Saxon epics,
in the territorio libre of Baseball.
Signé du grand poète beat :Lawrence Ferlinghetti
lundi 4 avril 2011
La mort du noir et blanc
Et maintenant j'aimerais rendre justice à des petits maîtress de la soul blanche. D'abord Daryl Hall et John Oates, élevés au lait le plus pur de la soul des années 60 ils eurent des hits mérités dans les années 80. En témoigne la compo suivante qui sera reprise par les De la Soul pour ce qui reste à mes yeux un des rares très bons albums de Rap. Il n'y a pas de hasard car il faut savoir que les samples utilisés par les rappeurs noirs sont à 80% issus de disques de musiques noires à l'exception notable de celui-ci ( et de " Do it again" des Steely Dan bien évidemment. ) Les deux à suivre : "I can't go for that" de Hall & Oates "et " Say no go" des De la Soul.
Bien sur les coupes de cheveux sont rocambolesques et les costards un rien voyants mais le talent est là.
Remarquez bien que les jeunes blacks de l'époque n'avaient pas grand-chose à envier à leurs collègue blancs de la soul en matière de cheveux abracadabrantesques.
Un peu auparavant Daryl Hall avait composé ces deux très beaux morceaux.
Et devinez qui a réussi à réconcilier Davis Ruffin Et Eddie Kendricks( les Temptations devenus frères ennemis) en 1985 ? Hein ? La vidéo n'est plus disponible en partage, allez voir sur youtube à Eddie Kenricks & David Ruffin C'est grand pour des petits maîtres.
Ensuite Il y a Robert Palmer. Tout blanc, tout élégant qui fait une soul sophistiquée pleine de feeling feutré et de sons soyeux.
Bien sur les coupes de cheveux sont rocambolesques et les costards un rien voyants mais le talent est là.
Remarquez bien que les jeunes blacks de l'époque n'avaient pas grand-chose à envier à leurs collègue blancs de la soul en matière de cheveux abracadabrantesques.
Un peu auparavant Daryl Hall avait composé ces deux très beaux morceaux.
Et devinez qui a réussi à réconcilier Davis Ruffin Et Eddie Kendricks( les Temptations devenus frères ennemis) en 1985 ? Hein ? La vidéo n'est plus disponible en partage, allez voir sur youtube à Eddie Kenricks & David Ruffin C'est grand pour des petits maîtres.
Ensuite Il y a Robert Palmer. Tout blanc, tout élégant qui fait une soul sophistiquée pleine de feeling feutré et de sons soyeux.
La mort dans l'Ame
Parmi les musiques que je préfère il y a la soul brillante et lyrique de la Tamla Motown. Basta de l'avidité de Berry Gordy ! fondateur du label. Il savait que s'il voulait concurrencer les blancs : Spector, Wilson, Bacharach, Carole King...etc, etc, sur le terrain des royalties, il fallait aussi le faire sur le plan artistique car les personnes sus-citées étaient tous des Maîtres en excellence pop. Il lui fallait donc un son inédit et les talents les plus grands pour le mettre en oeuvre. Il réunit donc un staff incroyable de chanteurs, chanteuses, compositeurs, musiciens, arrangeurs qui allaient lui apporter fortune et gloire mais SURTOUT auxquels il permit de devenir des artistes majeurs, incontournables pour tous ceux qui aiment la Pop, quand elle s'élève à son niveau d'exigence le plus élevé qui fait d'elle l'égale des musiques savantes.
Je ne sais pas qui a eu l'idée de balancer les versions acapella des chansons qui vont suivre mais je lui rend grâce. Deux fois donc la version acapella et la version instrumentale et chantée de ces deux titres magnifiques du répertoire des Temptations. Dans les deux cas ce sont Norman Whitfield et Barret Strong qui les composèrent et les produisirent.Berry Gordy leurs avait à l'époque confié de grosses responsabilités chez Tamla Motown et ils eurent la main heureuse pendant quelques années.
Il y a des notes très précieuses sur les images des vidéos Eddie Kendricks fait le lead vocal aigue, Melvin Franklin fait la basse. Imbattable.
Les Stones, depuis toujours fascinés par la Tamla firent une bonne version de la chanson ci-dessous sur leur dernier album un tant soit peu présentable : "Some Girls" en 1978
Je ne sais pas qui a eu l'idée de balancer les versions acapella des chansons qui vont suivre mais je lui rend grâce. Deux fois donc la version acapella et la version instrumentale et chantée de ces deux titres magnifiques du répertoire des Temptations. Dans les deux cas ce sont Norman Whitfield et Barret Strong qui les composèrent et les produisirent.Berry Gordy leurs avait à l'époque confié de grosses responsabilités chez Tamla Motown et ils eurent la main heureuse pendant quelques années.
Il y a des notes très précieuses sur les images des vidéos Eddie Kendricks fait le lead vocal aigue, Melvin Franklin fait la basse. Imbattable.
Les Stones, depuis toujours fascinés par la Tamla firent une bonne version de la chanson ci-dessous sur leur dernier album un tant soit peu présentable : "Some Girls" en 1978
samedi 2 avril 2011
Petite mort et résurrection
Nerval disait donc que les Sages savent " L'usage du temps". Ils dira plus bas les Artistes. Et c'est vrai que c'est le propos majeur de l'Art : usager le Temps. Regardez ces nature mortes de Morandi, ne sont-elles pas, chacune et dans leur suite, le Temps dont le peintre nous offre l'usage, c'est à dire : La Poésie même.
O mort, Vieux Capitaine.....
Tous les fous ne sont pas artistes. La plupart des artistes sont sains d'esprit. Mais il est des fous qui sont des artistes et mieux encore des mages. Ils vont là ou nul avant ne s'aventurait, emportés par leur songe maladif, et explorent ce qui était barré d'un "Terra Incognita", avertissement salvateur autant qu'aveu d'un manque. Certains ont plus de mal que d'autres et de ce plus "négatif" ils tirent la force ou plutôt sont tirer de force par lui vers des terres communes mais dangereuses. Des trésors que ces mages font surgir au jour, d'autres qu'eux feront profit et connaissance, là où, pour eux, tout n'était qu'évidence et souffrance. Car ces artistes-là expérimentent dans leur chair ce dont tout le monde sent intuitivement qu'il vaut mieux se tenir à bonne distance. Deux exemples parmi d'autres. Gérard de Nerval, Poète de feu qui écrivit cela :
Le Temps ne surprend pas le sage ;
Mais du Temps le sage se rit,
Car lui seul en connaît l'usage ;
Des plaisirs que Dieu nous offrit,
Il sait embellir l'existence ;
Il sait sourire à l'espérance,
Quand l'espérance lui sourit.
II
Le bonheur n'est pas dans la gloire,
Dans les fers dorés d'une cour,
Dans les transports de la victoire,
Mais dans la lyre et dans l'amour.
Choisissons une jeune amante,
Un luth qui lui plaise et l'enchante ;
Aimons et chantons tour à tour !
III
" Illusions ! vaines images ! "
Nous dirons les tristes leçons
De ces mortels prétendus sages
Sur qui l'âge étend ses glaçons ; "
" Le bonheur n'est point sur la terre,
Votre amour n'est qu'une chimère,
Votre lyre n'a que des sons ! "
IV
Ah ! préférons cette chimère
À leur froide moralité ;
Fuyons leur voix triste et sévère ;
Si le mal est réalité,
Et si le bonheur est un songe,
Fixons les yeux sur le mensonge,
Pour ne pas voir la vérité.
V
Aimons au printemps de la vie,
Afin que d'un noir repentir
L'automne ne soit point suivie ;
Ne cherchons pas dans l'avenir
Le bonheur que Dieu nous dispense ;
Quand nous n'aurons plus l'espérance,
Nous garderons le souvenir.
VI
Jouissons de ce temps rapide
Qui laisse après lui des remords,
Si l'amour, dont l'ardeur nous guide,
N'a d'aussi rapides transports :
Profitons de l'adolescence,
Car la coupe de l'existence
Ne pétille que sur ses bords !
Et Thélonius Monk, diagnostiqué schizophrène, dont il a été dit qu'il jouait mal. C'est peut-être vrai mais ce qu'il joue est unique et si singulier que d'autres suivront, de loin.
Le Temps
ILe Temps ne surprend pas le sage ;
Mais du Temps le sage se rit,
Car lui seul en connaît l'usage ;
Des plaisirs que Dieu nous offrit,
Il sait embellir l'existence ;
Il sait sourire à l'espérance,
Quand l'espérance lui sourit.
II
Le bonheur n'est pas dans la gloire,
Dans les fers dorés d'une cour,
Dans les transports de la victoire,
Mais dans la lyre et dans l'amour.
Choisissons une jeune amante,
Un luth qui lui plaise et l'enchante ;
Aimons et chantons tour à tour !
III
" Illusions ! vaines images ! "
Nous dirons les tristes leçons
De ces mortels prétendus sages
Sur qui l'âge étend ses glaçons ; "
" Le bonheur n'est point sur la terre,
Votre amour n'est qu'une chimère,
Votre lyre n'a que des sons ! "
IV
Ah ! préférons cette chimère
À leur froide moralité ;
Fuyons leur voix triste et sévère ;
Si le mal est réalité,
Et si le bonheur est un songe,
Fixons les yeux sur le mensonge,
Pour ne pas voir la vérité.
V
Aimons au printemps de la vie,
Afin que d'un noir repentir
L'automne ne soit point suivie ;
Ne cherchons pas dans l'avenir
Le bonheur que Dieu nous dispense ;
Quand nous n'aurons plus l'espérance,
Nous garderons le souvenir.
VI
Jouissons de ce temps rapide
Qui laisse après lui des remords,
Si l'amour, dont l'ardeur nous guide,
N'a d'aussi rapides transports :
Profitons de l'adolescence,
Car la coupe de l'existence
Ne pétille que sur ses bords !
Et Thélonius Monk, diagnostiqué schizophrène, dont il a été dit qu'il jouait mal. C'est peut-être vrai mais ce qu'il joue est unique et si singulier que d'autres suivront, de loin.
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