T'en as marre ? Je comprends ça. On dirait qu'on est entouré, comme cerné. C'est duraille, c'est Little Big Horn. Une sauterie pas possible, des cris de joie, des hurlements, et t'es pas invité à la noce. Pas d'enfants dans les pattes, pas de femme sur le dos comme un vivant et chaudard scarabée. Ah la la, tes conneries sont toujours les mêmes ! Souffle un peu. Crache ta colère, lis ce qui suit et laisse reposer la pâte, qu'elle redevienne bonne. Tu n'es pas au bord du précipice, tu as le temps, comme Achille, de digérer certaines avanies inéluctables et, vas-y, dors un peu par-dessus.
L’espoir n’a pas une tête de militant
Ni deux, ni trois
Ce n’est pas la Cagoule ou l’Acéphale
Il a un visage d’amant, avant l’oeuvre blanche de chair délivrée
Il sourit de tout son charme tonitruante
En des volutes et des rocailles
Sur des champs de bataille
Des lits effondrés d’ardeur, plein de jouissance
Bruissante de caresses
L’espoir a la peau goût cannelle
Bronzée par l’azur, salé d’embruns
Il vient de plus loin que la mer
Il est d’Orient, et désorientée
De Charivari, d’Ispahan et D’Izmir
Arrivé avec des caravanes d’opium ou de soie
Il fond sous la langue et, foutre Dieu
Se répand en jus, entre les cuisses
Au mont boisé qui aise la grimpe
Il est là l’espoir, il dit « Merde » et « Au revoir »
Il dit « Demain »
Avec l'écriture inclusive, ce texte, qui se sert de la beauté du Français tel qu'il est, ne serait pas possible. A méditer. Les injonctions actuelles visent surtout à supprimer, le trouble, à assigner à chacun une déviance propre et caractérisée. Le trouble, l'incertain c'est le début de l'érotisme et de sa violence anti-sociale. On n'en veut plus. On veut du pur. Les Nazis aussi voulaient la pureté.
Ce qui suit est, pour sa part, à écouter avant la sieste, qui est plaisir qui sera bientôt interdit. Il faudra plutôt faire du Tai-Chi ou aller à la salle, comme on dit.
3 commentaires:
Je laisse le commentaire précédent qui montre bien que certaines personnes qui lisent ce blog font preuve de la plus grande aménité et du plus grand courage.
Et puis non. Tant que je ne saurai pas d'où vient cette bêtise je ne laisserai rien. C'est trop con et trop lâche. Assume, pépère !
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