jeudi 9 octobre 2014

Yukimi battles me.

J'aimerais être un roi d'Extrême-orient cruel et vaniteux, couvert d'or, avec une belle et longue moustache en forme de toit de pagode.  J'aurais échangé cette femme sur le marché aux esclaves contre des milliers d'améthystes et de pierres de jade, une dizaine de chevaux d'Arabie et deux éléphants. Cette très belle métisse -ce sont celles qui valent le plus- serait la plus chère qui aurait jamais été vendue. Je la nommerais Yukimi, ce qui signifie "rare beauté". Je la ferais se baigner dans du lait d’ânesse, je la couvrirais de la soie de mes magnaneries et des perles de mes pêcheries et, toutes les nuits elle devrait se prêter à mes fantaisies sexuelles les plus crues. Régulièrement, je lui demanderais de me faire atteindre l'extase par une voie nouvelle et la menacerais du pal si elle n'y parvenait point. Elle étudierait alors des livres de plaisir dans ma bibliothèque et j'irais la voir travailler à ma jouissance par les deux petits yeux de singes, prévus à l'effet de voir sans être vu, percés dans une fresque d'un des murs de la salle des livres. Je serais bien sûr de jouir le soir, sa perversité et son vice égalant les miens. Toujours soumise à ma volonté, elle viendrait ravir mes yeux quand je le voudrais, nue et les mains liées, maquillée comme un être divin, son visage de cuivre rehaussé de rouge et couverte d'huile et d'onguents de la tête aux pieds. Elle serait mon esclave et je serais devenu le sien. Nous mourrions ensemble dans l'incendie de mon palais qu'elle aurait déclenché pour nous libérer de ma folie. Le peuple dirait qu'il a fait la révolution.

Aucun commentaire: