vendredi 10 octobre 2014

Old man, take a look at my life...

Aujourd'hui je suis allé à l'enterrement du père d'un ami. Je l'aimais bien cet homme. Je n'étais pas le seul et il y avait un monde fou. Ca a été assez pénible pour moi. Evidemment on s'est retrouvé au bar pour parler de lui et d'autres choses. D'autres choses ? Je suis rentré chez moi, et, comme j'écoute Hüsker Dü en ce moment, je me suis rappelé de cette chanson de Bob Mould que Grant Hart déteste et qui s'appelle "Hardly getting over it" qu'on peut traduire par "J'arrive à peine à faire avec".
Il y a ces vers dans la chanson :
"My parents
They just wonder
When they both are gonna die
And what'll I do when they die?"

"Mes parents
Ils se demandent juste
Quand ils mourront tous les deux
Et (qu'est ce) ce que je vais faire quand ils seront mort ?"
Ensuite il y a le refrain.

" Well, I'm hardly getting over it
Hardly getting used to getting by
Hardly getting over it
Hardly getting used to getting by, by"

"Et bien, j'arrive à peine à faire avec
J'arrive à peine à m'habituer à faire avec
A peine à faire avec
A peine à m'habituer à faire avec"

Je me suis toujours demandé si Bob Mould avait voulu dire que ses parents, pensants à leurs morts prochaines, s'inquiétaient de ce que leur fils allait devenir après elles, ou s'il se demandait à lui-même comment il s'en tirerait sans ses parents
Pour moi, c'est la deuxième option. Car pour le pire, et rien que pour le pire, une malédiction, une déroute pèse sur moi et ma lignée, et je me demande ce que je fous là, sans mes parents. Avec la rage et l'amertume qu'ils m'ont instillé, à regarder mes mains inemployées, pleines de mal et de violence, qui ne me servent à rien même pas à me tuer. Et l'absence, je ne m'y fais pas, je ne m'y ferais jamais. Penser à d'autres choses ?


Magnifique chanson. La réplique de Grant Hart sur le même album, "Candy Apple Grey", leur premier sur une Major Company de disques (Warner) est du même tonneau. "Je ne veux pas savoir si tu es seul(e)"

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