Nagisa Oshima est mort. Un des derniers papys parmi ceux qui pratiquent encore (ou pratiquaient il y a peu) le VRAI cinéma. Qu'est ce que c'est que le "vrai cinéma" ? Un moment de la réalité ou la technique à permis l'émergence d'un Art (le septième) en adéquation avec ce que la même technique permettait à la société d'être : un Art véritable dans une Société réelle. Ca s'est terminé au début des années 8O, la technique a changé la Société, devenue Simulacre ou Avatar de la réalité, le cinéma est devenu du post-cinéma, sa technique a également changé, Avatar de lui-même dans ces auto-références (Les frères Cohen, Tarentino..) ou dans ses extensions pénibles de sensationalisme déréalisant (Son THX, Virtuel, 3D). C'est toujours en adéquation mais ce n'est plus de l'Art.
Il est donc question ici de rendre un très humble hommage à un très grand cinéaste, à l'ancienne, bien qu'il fut toujours subversif et scandaleux, et surtout scandaleusement pertinent.
Son film le plus connu est "L'Empire des sens", "Ai no corrida en japonais, autrement dit, textuellement, "La corrida des sens". Pourquoi ce titre parlant, quand on connait le film, n'a t-il pas été retenu en français ? Mystère. Pourtant, au fond (mais alors, vraiment au fond), le motif central du film c'est bien les oreilles et la queue. Enfin bon, histoire de garder mes abattis par devers-moi, voici le trailer de son dernier film "Tabou" avec, entre autre, Takeshi Kitano. Un splendide film de sabre sans équivalent aucun.
Et puis pour faire chier les empilateurs compulsifs de Beats et refrains tous plus débiles les uns que les autres qui défilent sur NRJ, Fun Radio ou Skyrock, le morceau de Quincy Jones qui porte le nom du film "phare" d'Oshima : "Ai no corrida', donc. Paix et Amour, mes frères. Banzai.
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