mardi 8 janvier 2013
Il n'y a pas de traces de pas dans la neige qui n'est pas tombée
1980. Quatre noirs de Londres, fans de reggae, de dub et de punk, fondent le tout dans une musique inédite qui n'aura aucune descendance directe. Leur nom est glacial, tranchant comme une arrête de béton, programmatique. Dans "Abbatoir 5" de Kurt Vonnegut, ce sont malgré tout des humains qu'on passait au grill, là ce sont des piles de bagnoles qu'on enfourne, les conducteurs ont peu d'importance. Là c'est "Basement 5" : "Sous-sol N°5". Au moment ou j'écris mots, ma voiture est garée au niveau - 2 d'un gigantesque parking, juste à coté d'un cinéma multiplex de plus de dix salles équipées relief et je suis connecté à internet dans une médiathèque high tech qui fait nocturne. De la musique angolaise passe comme fond sonore à l'étage ( le deuxième), des néons l'éclaire crument, sauf le coin des PC, ce qui me permet de bien voir l'écran plat de ma connexion hyper-sécurisée. Je fait une courte halte dans le flux pour taper ce Post. Est-ce que j'existe encore ? Non. Plus vraiment. Et depuis longtemps. Depuis qu'il n'y a plus de Noël Blanc. 1980. L'important c'est que je retrouve ma bagnole et que je paye le parking. Il n'y a qu'à suivre les indications.
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