Parfois, je suis un connard pontifiant. C'est que j'écris un peu et que ça fait quasiment partie du job. C'est un lest, un poids dont il faut prendre conscience afin de s'en débarrasser décemment, c'est à dire, sans faire de trop gros discours. Ce n'est pas si simple. Sur les femmes, je laisse la parole à un spécialiste, un expert sans égal, et qui pontifie comme tous les écrivains mais avec une légèreté, un charme, qui font de ses dérélictions un délice presque parfait.
Sacha Guitry. "N'écoutez pas Mesdames."
Dans un autre genre, faussement léger, vraiment drôle, un rien too much, il y a ça. C'est très bien aussi. Patrick Schulman
lundi 28 janvier 2013
dimanche 27 janvier 2013
Les brutes ont le vent en poupe. Gabart finit en tête.
S'il y a un comportement que je n'apprécie pas c'est bien la brutalité. Nombre de personnes sont brutales, en particulier les femmes. Colette parle, dans "Le blé en herbe", de la "brutalité naturelle" des femmes. Colette en savait pas mal sur les hommes et les femmes, ayant pratiqué assidûment et de près les deux sexes. Pour ma part j'ai eu maintes fois l'occasion de la constater cette brutalité féminine et d'en faire les frais. Il n'y a pas à y revenir, c'est comme ça. La société est quant à elle de plus en plus brutale, elle encourage et valorise les comportement brutaux, elle ne remplit plus sa fonction de polissage des êtres et de leurs rapports. C'est dommageable pour tous, mais, comme j'ai dit plus haut, il n'y a pas à y revenir. L'évolution est irréversible. La dernière invention brutale à avoir été crée et impliquant par elle-même la brutalité est Internet. Elle fait beaucoup de dégâts dans les esprits et en fera toujours plus, réduisant en nous le temps de la Pensée au profit des réflexes, des impulsions ou des compulsions d’achat qui ne satisfont personne. La coupe et les lèvres sont là depuis le début de l'aventure Humaine. Il y a moins loin maintenant de l'une aux autres, et bientôt, il suffira de penser à boire pour être abreuvé. Plus les distances et le temps sont abolis plus la brutalité et la violence prennent la pas sur la réflexion et la volonté. Certains y veillent, je veille à autre chose de mon coté. Je suis le long de la Tour de Guet, comme disait Bob Dylan. Et je regarde au loin, autre chose que l'écran de mon ordinateur.
Spéciale dédicace pour toi, mon amour, ce beau morçeau de New Order. Et après ça, ce qui suit, vous pourrez peut-être éteindre l'ordi, non ? Cet homme_là était trop délicat, c'est pour cela qu'on disait qu'il venait d'une autre planète. La planète Terre, peut-être ? Celle qui vient d'être brutalisée par cet imbécile de Gabart, navigateur au long cours et à la courte vue qui ne mérite que mon plus profond mépris, note dissonante dans un bien étrange concert de louanges absolument douteux.
Spéciale dédicace pour toi, mon amour, ce beau morçeau de New Order. Et après ça, ce qui suit, vous pourrez peut-être éteindre l'ordi, non ? Cet homme_là était trop délicat, c'est pour cela qu'on disait qu'il venait d'une autre planète. La planète Terre, peut-être ? Celle qui vient d'être brutalisée par cet imbécile de Gabart, navigateur au long cours et à la courte vue qui ne mérite que mon plus profond mépris, note dissonante dans un bien étrange concert de louanges absolument douteux.
mercredi 23 janvier 2013
Bill Fay : un poète et un terrien en 2013
Il y a parfois des petits miracles. L'album de Bill Fay paru en août de l'année dernière en est un. Cet homme n'avait rien sorti depuis 1971. Et voilà qu'il nous pond un petit chef-d’œuvre de tristesse, de délicatesse, de sensibilité. Complètement désabusé sur l'évolution de notre monde et de la Société (c'est pourtant un beau mot), il trouve quand même la force et le courage simple de remercier Dieu et les hommes (cf le très beau "Life is people"). Il dit lui-même qu'il est un "street sweeper in your city of dreams", un balayeur de rue dans la ville de rêve. C'est une bonne définition du Poète, qui, depuis le début des Temps, se bat pour faire ici-bas le lien entre le Ciel et l'Enfer. Drôle de boulot.
samedi 19 janvier 2013
Oshima : "La corrida des sens"
Nagisa Oshima est mort. Un des derniers papys parmi ceux qui pratiquent encore (ou pratiquaient il y a peu) le VRAI cinéma. Qu'est ce que c'est que le "vrai cinéma" ? Un moment de la réalité ou la technique à permis l'émergence d'un Art (le septième) en adéquation avec ce que la même technique permettait à la société d'être : un Art véritable dans une Société réelle. Ca s'est terminé au début des années 8O, la technique a changé la Société, devenue Simulacre ou Avatar de la réalité, le cinéma est devenu du post-cinéma, sa technique a également changé, Avatar de lui-même dans ces auto-références (Les frères Cohen, Tarentino..) ou dans ses extensions pénibles de sensationalisme déréalisant (Son THX, Virtuel, 3D). C'est toujours en adéquation mais ce n'est plus de l'Art.
Il est donc question ici de rendre un très humble hommage à un très grand cinéaste, à l'ancienne, bien qu'il fut toujours subversif et scandaleux, et surtout scandaleusement pertinent.
Son film le plus connu est "L'Empire des sens", "Ai no corrida en japonais, autrement dit, textuellement, "La corrida des sens". Pourquoi ce titre parlant, quand on connait le film, n'a t-il pas été retenu en français ? Mystère. Pourtant, au fond (mais alors, vraiment au fond), le motif central du film c'est bien les oreilles et la queue. Enfin bon, histoire de garder mes abattis par devers-moi, voici le trailer de son dernier film "Tabou" avec, entre autre, Takeshi Kitano. Un splendide film de sabre sans équivalent aucun.
Et puis pour faire chier les empilateurs compulsifs de Beats et refrains tous plus débiles les uns que les autres qui défilent sur NRJ, Fun Radio ou Skyrock, le morceau de Quincy Jones qui porte le nom du film "phare" d'Oshima : "Ai no corrida', donc. Paix et Amour, mes frères. Banzai.
Son film le plus connu est "L'Empire des sens", "Ai no corrida en japonais, autrement dit, textuellement, "La corrida des sens". Pourquoi ce titre parlant, quand on connait le film, n'a t-il pas été retenu en français ? Mystère. Pourtant, au fond (mais alors, vraiment au fond), le motif central du film c'est bien les oreilles et la queue. Enfin bon, histoire de garder mes abattis par devers-moi, voici le trailer de son dernier film "Tabou" avec, entre autre, Takeshi Kitano. Un splendide film de sabre sans équivalent aucun.
Et puis pour faire chier les empilateurs compulsifs de Beats et refrains tous plus débiles les uns que les autres qui défilent sur NRJ, Fun Radio ou Skyrock, le morceau de Quincy Jones qui porte le nom du film "phare" d'Oshima : "Ai no corrida', donc. Paix et Amour, mes frères. Banzai.
vendredi 11 janvier 2013
Qui sommes nous ? Des oiseaux
Ce singe savant un peu bêbête de Philippe Jaroussky peut bien vocaliser ce qu'il veut, il n'arrivera jamais à la cheville de ce Monsieur.
Alfred Deller.
Le même chantant John Dowland. Compositeur anglais de la fin du XVIème début du XVIIième. Cette tessiture si particulière du chant masculin est émouvante au possible quand elle et maitrîsée avec délicatesse. Elle me rappelle celle du fabuleux Anthony de Anthony and the Johnsons dans une autre sphère, celle de la musique pop. Un des seuls musiciens actuels avec lequel j'aurais envie de diner, un soir ; pourquoi pas à New York, sa ville ? Belle vidéo.
Alfred Deller.
Le même chantant John Dowland. Compositeur anglais de la fin du XVIème début du XVIIième. Cette tessiture si particulière du chant masculin est émouvante au possible quand elle et maitrîsée avec délicatesse. Elle me rappelle celle du fabuleux Anthony de Anthony and the Johnsons dans une autre sphère, celle de la musique pop. Un des seuls musiciens actuels avec lequel j'aurais envie de diner, un soir ; pourquoi pas à New York, sa ville ? Belle vidéo.
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mardi 8 janvier 2013
Il n'y a pas de traces de pas dans la neige qui n'est pas tombée
1980. Quatre noirs de Londres, fans de reggae, de dub et de punk, fondent le tout dans une musique inédite qui n'aura aucune descendance directe. Leur nom est glacial, tranchant comme une arrête de béton, programmatique. Dans "Abbatoir 5" de Kurt Vonnegut, ce sont malgré tout des humains qu'on passait au grill, là ce sont des piles de bagnoles qu'on enfourne, les conducteurs ont peu d'importance. Là c'est "Basement 5" : "Sous-sol N°5". Au moment ou j'écris mots, ma voiture est garée au niveau - 2 d'un gigantesque parking, juste à coté d'un cinéma multiplex de plus de dix salles équipées relief et je suis connecté à internet dans une médiathèque high tech qui fait nocturne. De la musique angolaise passe comme fond sonore à l'étage ( le deuxième), des néons l'éclaire crument, sauf le coin des PC, ce qui me permet de bien voir l'écran plat de ma connexion hyper-sécurisée. Je fait une courte halte dans le flux pour taper ce Post. Est-ce que j'existe encore ? Non. Plus vraiment. Et depuis longtemps. Depuis qu'il n'y a plus de Noël Blanc. 1980. L'important c'est que je retrouve ma bagnole et que je paye le parking. Il n'y a qu'à suivre les indications.
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