mardi 1 mars 2011

La mort des femmes de Toto

Annie Girardot est décédée. Jane Russel aussi. Peu importe ? Oui ça n'a pas grande importance. Simplement il ne faut pas oublier que le cinéma c'est à 80 % MONTRER DES FEMMES. La monstration peut être plus ou moins violente. Elle l'est toujours au fond, par nature. Démonstration de la monstration féminine dans un film de Michael Powell : "Peeping Tom ". Blake Edwards, lui, montrait sa femme avec une grande délicatesse, lui donnant toujours des rôles forts et emballants, la travestissant en homme dans un sommet de ce ressort comique ( "Victor, Victoria") qui est le plus fort et le plus beau jamais inventé. Blake Edwards est une exception rare. Il  sait ce qu'il fait en nous montrant Bo Derek, dans "Elle" ( Ten") et le miroir trompeur et déformant des images de la beauté et en particulier des images de la beauté au cinéma. Il connait ce pouvoir mortifère des images. Il nous explique comment le personnage de Dudley Moore retombe sur terre après un décollage quasiment inhérent à la quarantaine et ,du coup, dans les bras de sa femme, de sa véritable égale et partenaire,( jouée par celle d'Edwards, Julie Andews). Bo Derek,elle, ne cessera d'être "exposer" au cinéma par un mari sadique et manipulateur. Ce fut violent pour elle. Mais l'idée derrière tout ça c'est de laisser les représentations pornographiques et fausses au vestiaire (de footeux) et de trouver une partenaire, une amie, une complice, une femme quoi qui ne soit pas le reflet de ce qu'on attend que soit la feminité mais juste une personne, une FEMME, l'autre absolument, définitivement, à la vie à la mort, pour nous les hommes.
On ne peut pas faire l'amour avec UNE IMAGE !
La preuve ci-dessous.
En dessous, bah, une belle chanson par Alain Chamfort ( Musique : Barry Manilow, Paroles de Jean Michel Rivat )

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