dimanche 24 octobre 2021

Le quatrième âge bande encore !

Depuis que j'ai écouté Popol Vuh et que je relis des vieux numéros d'"Actuel" des seventies rien ne va plus. Je passe mon temps à me farcir des disques planants et intelligents, par exemple du Terry Riley et du Paul Horn, je regarde des performances des activistes viennois, de Marina Abramovic. J'ai revu "Les idoles" de Marc'o. Et puis je relis "Do It", René Crevel, "Le mont analogue" de Daumal, Rolland de Renéville, ce cinglé de Burroughs, du Crumb. Bref, je loose mon edge, le parquet deviens glissant, je perds mon tranchant New Wave, ma Durandal vif-argent de cynisme et d'agressivité. J'suis émoussé, paumé, quoi. Et vous savez quoi ? J'aime bien. J'ai de la cale en même temps que je m'adoucis. C'est peut-être comme ça que les explorateurs spirituels gagnent leurs galons d'aventurier et, pourquoi pas, un peu de sagesse. A force de fatigue qui ébrèche les résistances et aplatis les vallées et les sommets d'humeurs schizoides. Mais faut pas le crier sur les toits. Parce que ça sent un peu le sapin quand même.

dimanche 10 octobre 2021

Et Popol Vuh vint

C'était au petit matin d'une soirée, de ce que nous appelions une "fête". On avait beaucoup bu, pas mal pogoté, pas beaucoup baisé. J'étais le seul encore réveillé, je fumais cigarette sur cigarette en éclusant une Kro. Je regardais la télé. Il y avait un film de Werner Herzog et j'étais presque dans le même état halluciné que Klaus Kinski dérivant sur son radeau emporté par une rivière amazonienne. Il allait mourir, dans la damnation et la perte de tout. J'étais fasciné. Et soudain la musique de Popol Vuh à retenti. Quelque chose a cédé en moi et je me suis mis à pleurer doucement et il n'y avait que mes larmes qui était chaudes ce matin-là. Ainsi, j'allais vivre encore, errant et pleurant. hébété et mièvre.

jeudi 7 octobre 2021

Métaphysique et chanson. Beatles ou Stones ?

Dans la nuit, mes héros s'affrontent, se battent sans repos ni haine et nous éblouissent tous. Leur chanson est épique, elle embrasse matière et esprit, elle est humaine en diable et gracieuse divinement. Ecoutons-les. Ils luttent, ils se répondent, ils harmonisent et se quittent, blessés et vainqueurs, comme tout un chacun. Dialogue impossible ? Oui, mais pas de sourd. Le moins que je puisse faire est de les écouter. Pour chanter, je verrai après, à mon tour.

Télé française. Années 80, c'était pas mal.