lundi 26 octobre 2020

Le Rock et la Poésie. Brève rencontre, gros dégâts.

Qu'est ce que le Rock n' Roll ? Qu'est ce que la Poésie ? Il y a-t-il de la Poésie dans le Rock ? Encore un mystère de première bourre à éclaircir pour Oncle Rock, lui-même rocker, danseur et néanmoins poète.... Z'allez voir, ça va pas traîner, j'ai ma petite idée sur la question. J'affirme que le Rock est l'arrivée à la conscience mondiale du cri infini de révolte poussé par un écrivain français contre tout ce qui finit et en particulier l'Amour. Le Rock a un père et un seul, et il est poète : Arthur Rimbaud. Le Rock est un râle à peine articulé qui s'élève "contre" et à fond. CONTRE la finitude, et POUR l'éternité. C'est une illumination sans cesse réitérée, un orgasme dans lequel on se perd. En ce sens, Rimbaud et le Rock sont d'essence psychotique, ils veulent jouir ad vitam aeternam, ce que la psychose met en pratique. Alors, à coup de "contre" poussé à incandescence, on meurt jeune, beau et triste comme un soupir qui viendrait achever le hurlement. Le Rock, comme la poésie de Rimbaud, c'est furieux et ça va pas chercher loin, on en reste à des balbutiements, des borborygmes. Ca ahane et ça vitupère, guère plus. C'est court ? C'est exact, mais c'est hyper-puissant. Ca a une patate d'enfer (comme "la Saison", comme la jeunesse) et ça emmène tout sur son passage, y compris les auteurs. Rimbaud a lâché l'affaire Papa/Maman, la bonne et moi avant d'y passer et les rockers vont dans le mur à toute vitesse. Ceux qui ne meurent pas jeunes sont simplement plus bourreaux que victimes, c'est la seule différence et elle est de taille. Elle permet la vie, une vie de traviole, à peine vivable, rude, mais une vie, on dira, "moderne". Oui, le rock, c'est moderne, comme la poésie de John Rimbaud, dont nous sommes les héritiers essoufflés et tyranniques. Voici quelques exemples de tentatives de mariage un peu conséquent entre le Rock et la Poésie. C'est bien, c'est sûr et certain mais il ne faut jamais perdre de vue que le poème rock ultime, indépassable, définitif, c'est "Louie, Louie". Le reste c'est de la branlette intello, c'est joli, mais c'est de la branlette intello. Sur ce je vous laisse à votre onanisme généralisé, même à deux, trois, etc, etc...et allonz-y les coeurs !

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