lundi 29 octobre 2018

Philippe Gildas sentait la merde. Tony Joe White la merde ET la rose.

Ce blog vit au rythme des décès de ceux que l’avènement des mass-médias et du Rock n' Roll comme chant mondial a propulsés en haut de l'affiche du Star-système lui-même planétaire. J'ai déjà expliqué ici que ces disparitions allaient se produire à une cadence désormais soutenue pour la raison principale que les "peoples" sont plus nombreux a accéder à la notoriété du fait de l'omniscience du Star-système depuis 70 ans, de son pouvoir immense, et parce que les premiers  à avoir profiter de ce traitement arrivent en nombre à l'âge de quitter cette terre. Ce traitement est un traitement de choc. Il lessive et tue autant qu'il enrichit et isole. C'est une machine à merde en plastoc qui alimente le public sans se soucier des personnes ni d'autre chose que de vendre. Pourtant..
Il n'empêche que Tony Joe White, puisque c'est de lui qu'il s'agit, était un véritable artiste et créateur et que l'écouter m'a procuré des moments de plaisir ineffable. Je vais mettre deux lives d'une simplicité évangélique qui montrent bien le génie, simple lui aussi, de l'homme.
Si on prend Philippe Gildas, qui vient de mourir aussi, tout ce que je peux lui reconnaitre comme talent (comme à Antoine de Caunes d'ailleurs) c'est celui d'emballer la merde de façon alléchante et de la vendre avec un égal entrain que ça soit de la bonne merde ou de la diarrhée. Philippe Gildas vendait de la merde, c'est tout, Tonny Joe White en produisait mais elle avait une certaine texture et un goût de qualité tels que ça devenait autre chose, quelque chose de bon, qui arrivait même à paraitre bon vendu par Gildas et ça ça veut dire que c'est vraiment de la très bonne camelote.
Alors, le haut du panier, le gratin, "some good shit" comme disent les anglo-saxons : Tony Joe White live à Austin en 1980 :"Polk salad annie", d'abord et "I get off on it"ensuite. Pratiquement tout ce qu'il a produit est d'un excellent niveau.
A un moment donné la merde ça doit être bon, sinon on vend plus rien. C'est ça le commerce.


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