mercredi 31 octobre 2018

Des jours entiers à écouter Ray Davies.

Parfois on attend, on s'ennuie et même on a mal. Parfois c'est moins douloureux. Sur la Fin. Alors on écoute et on est récompensé.
Au moins pas de vidéo pour parasiter ce bijou. "Days" par Ray Davies et une chorale. L'album entier est bon. Même "You really got me";

lundi 29 octobre 2018

Philippe Gildas sentait la merde. Tony Joe White la merde ET la rose.

Ce blog vit au rythme des décès de ceux que l’avènement des mass-médias et du Rock n' Roll comme chant mondial a propulsés en haut de l'affiche du Star-système lui-même planétaire. J'ai déjà expliqué ici que ces disparitions allaient se produire à une cadence désormais soutenue pour la raison principale que les "peoples" sont plus nombreux a accéder à la notoriété du fait de l'omniscience du Star-système depuis 70 ans, de son pouvoir immense, et parce que les premiers  à avoir profiter de ce traitement arrivent en nombre à l'âge de quitter cette terre. Ce traitement est un traitement de choc. Il lessive et tue autant qu'il enrichit et isole. C'est une machine à merde en plastoc qui alimente le public sans se soucier des personnes ni d'autre chose que de vendre. Pourtant..
Il n'empêche que Tony Joe White, puisque c'est de lui qu'il s'agit, était un véritable artiste et créateur et que l'écouter m'a procuré des moments de plaisir ineffable. Je vais mettre deux lives d'une simplicité évangélique qui montrent bien le génie, simple lui aussi, de l'homme.
Si on prend Philippe Gildas, qui vient de mourir aussi, tout ce que je peux lui reconnaitre comme talent (comme à Antoine de Caunes d'ailleurs) c'est celui d'emballer la merde de façon alléchante et de la vendre avec un égal entrain que ça soit de la bonne merde ou de la diarrhée. Philippe Gildas vendait de la merde, c'est tout, Tonny Joe White en produisait mais elle avait une certaine texture et un goût de qualité tels que ça devenait autre chose, quelque chose de bon, qui arrivait même à paraitre bon vendu par Gildas et ça ça veut dire que c'est vraiment de la très bonne camelote.
Alors, le haut du panier, le gratin, "some good shit" comme disent les anglo-saxons : Tony Joe White live à Austin en 1980 :"Polk salad annie", d'abord et "I get off on it"ensuite. Pratiquement tout ce qu'il a produit est d'un excellent niveau.
A un moment donné la merde ça doit être bon, sinon on vend plus rien. C'est ça le commerce.


mercredi 17 octobre 2018

Allez France !

Une petite programmation entièrement française et plus ou moins actuelle. Il y en a qui chantent en anglais. Ca va défriser Jean-Louis Murat qui voudrait "pendre" les artistes française chantant en anglais- "comme des collabos", je cite. Toujours aussi charmant ce crétin savant. Moi aussi ça me gène un peu mais il est très difficile de faire rocker le français, c'est une réalité phonétique indiscutable. (il y a le même problème pour le chant lyrique. Là, c'est l'italien qui fait référence).
Yuksek "Take my hand". La franche Touche c'est irrésistible. Je n'ai pas vu le clip, je le mets, vous me direz. C'est bourré de gimmicks réjouissants.

Perez : "Une autre fois" Transformidable !

Juveniles "We are young". Des petits jeunots rennais qui ont un peu écouté Gary Numan (entre autres).

Un vétéran très doué, Bertrand Burgalat : "Bar Hemingway".

lundi 15 octobre 2018

Dernières nouvelles du front de l'Esthétique

Philippe Sollers appelle ça "La guerre du goût". C'est en effet un sport de combat que l'Esthétique quand on s'y met un peu sérieusement. Gaël Coupé au rapport en cette fin d'après-midi du lundi 15 septembre 2018.
Vu "Avé Cesar" des frères Cohen. Nullissime; Un véritable glaviot sur l'histoire d'Hollywood revue et corrigée façon Cohen. Résultat des courses : "there's no business like show business", les communistes, en plus d'être des traitres, sont des crétins, c'était mieux avant (années 40/50) et Jésus serait la solution à tous nos problèmes si seulement on avait la foi. On dirait que tout est pour le mieux au royaume de Donald Trump.
Vu "A dangerous method" de Davis Cronenberg. Film lumineux et clair sur un sujet scabreux : les relations sado-maso de Jung, alors fougueux disciple de Freud, avec une de ces patientes gravement malade. Il est malin Cronenberg. Pour sortir ce qui devrait être un film d'auteur confidentiel, il met la star hollywoodienne Keira Knightley ,que tout spectateur moyen a envie de voir se faire battre, dans le rôle la malade, Viggo Mortensen, star hollywoodienne aussi, dans le rôle d'un Freud matois et roué plus retors qu'un psychopathe et allons-y pour refourguer "ça" au bon peuple en grandes pompes avec le tampon made in ...Hollywood. Fumant !
Lu "Couleurs de l'incendie" de Pierre Lemaître. Fatiguant et mauvais, m'enfin, j'ai envie de connaitre la fin. Pas étonnant que le mec vienne du polar, genre assommant ou la fin est très importante. (Vengeance, rédemption, mariage etc, etc, etc...)
Lu "Guignol's band" de Louis Ferdinand Céline. Fatiguant et génial. Usant tant l'art et la manière sont déprimants mais pas un mot à jeter. Ca c'est inestimable et ça booste le lecteur qui fonce dans le noir célinien bien connu jusqu'au bout, à bout de souffle et heureux.
Ecouté "Face to face" des Kinks, album miraculeux parmi tant d'autres miracles des Kinks. J'en tire cet extrait qui m'a naturellement conduit à un excellent morceau d'un des disciples les plus intelligents et doués de Ray Davies, je veux parler de Damon Albarn de Blur. "Brit pop" forever.


lundi 8 octobre 2018

L'Hard du Rock.

Mais où se cache le Hard-Rock ? Oh ! il n'est pas bien loin. Tapi dans l'ombre il attend l'heure de ressortir ses griffes et de repartir à l'assaut des mortels consentants pour fissurer les esgourdes et réduire à néant des montagnes de neurones imbéciles à coup de décibels; hurlant, ravageant, semant alentour les orgasmes sonores et la tristesse qui va avec.
Bon, même si on est pas près de me voir au festival de Clisson (Le Hellfest), rassemblement de bisounours cloutés et percés, j'ai toujours eu un faible coupable pour cette musique détonante. Ce qui me sidère, entre autre, dans les groupes de Hard-Rock c'est le savoir-faire musical hallucinant des musiciens, qui, quand il ne tombent pas dans une technicité vaine, sont capables d'envoyer leur sauce piquante avec une maestria plutôt réjouissante et, somme toute, emballante. Je mets ci-dessous trois exemples de ces chatoiements rudes qui titillent l'oreille agréablement et permettre de se perdre dans la musique à fond les gamelles (comme on disait de mon temps) avec un brio qui emporte aussitôt l'adhésion.
Deep Purple : "No, no, no." en répète avec un très bon son. Incroyablement virtuose et swinguant.

Kyuss : "Space cadet". Dans la grande tradition des morceaux lents et acoustiques (ou presque) des groupe de Hard-Rock, Ici, Kyuss à la manoeuvre, le premier groupe de Josh Homme des Queens of the Stone Age, inventeur du Rock stoner

Deux titres du groupe plus récent 1000mods, cryptés, hypnotiques, jouissifs. Ces gars font du travail au noir, souterrain, plein d'humus et de groove salingue : "Vidage" et "Electric carve".


mercredi 3 octobre 2018

Charles Aznavour cesse d'être enrhumé..

Charles Aznavour est mort. Bon. Comme je le trouvais plutôt casse-couilles qu'autre chose ça ne me chagrine pas vraiment (me peine plus le décès de Geoff Emerick, l ingénieur son des Beatles). Y a un truc que je retiens en pensant au petit charlot arménien c'est la parodie qu'en a fait Jean Yanne (comme quoi il avait quand même un style puisqu'on ne peut parodier que ce qui a un style).
Ca donne ça et c'est assez drôle, pour ne pas dire carrément poilant. Je vous conseille de vous entrainer à imiter Aznavour, c'est plutôt simple et l'effet en société est garanti ( "....les doccccckkkkkssssss...... Les battôôôô ....)" car tout le monde a toujours aimé se foutre de la gueule d'Aznavour. Depuis quelques années qu'il a été canonisé vivant avant que de trépasser en "last action hero" de la chanson française, on l'oublie un peu.
Jean Yanne nous le rappelle : "Pourquoi m'as-tu mordu l'oreille ?"