Quand j'étais plus jeune Leon Russell me faisait peur. Je suis de nature craintive, il faut dire. Sur les images de la tournée "Mad dogs and the Englishmen" de Joe Cocker et ses acolytes, qui eût le triomphe que l'on sait à Woodstock en 1969, j'ai l'impression qu'il agite la pauvre marionnette Cocker pour que celui-ci se donne à fond et se perde dans les tréfonds d'une âme forcément plus noire que le noir sous son regard de jouisseur. Cocker à l'air consentant, enfin, à demi, Russell diabolique, sous son haut de forme bleu.
Qu'importe, plus tard, je découvrai le talent de compositeur et de super-sideman de Russell et je me suis dit que ce type avait un talent fou. Il a bossé avec le gratin des musiciens de Rock, il a commencé avec Phil Spector, a continué avec Fleetwood Mac et les Stones et, pour finir, a trouvé le temps de pondre des albums excellents et quelques classiques du répertoire rock américain.
Je vais mettre une vidéo ultra-cool où il joue avec J.J. Cale. C'est vraiment peinard, vraiment bon (ça date de 1979, une grand année) et ça me permet de dire la grande estime dans laquelle je tiens J.J. Cale. Je partage ça avec pas mal de monde, dont Neil Young, excusez du peu !
( J'attire votre attention sur le pianiste en short qui se trouve dans la vidéo. Quelque soit l'endroit où vous rencontrerez ce gars-là, si jamais vous tombez sur lui, fuyez et sauvez votre peau !)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire