dimanche 18 septembre 2016

Running in the Eighties.

Dans les années 80, on portait des bombers, des Perfectos et des Doc Martens; on écoutait du Reggae mais pas du réchauffé, du vrai; on détestait presque toutes les années 70, Yes et Genesis (maintenant, quand j'y pense, quand j'étais petit, tout jeunot, La France, c'était le Paradis): on était romantiques et violents; on était bien coiffés et dessalés. on écoutait de la New Wave, les Cure et David Bowie; on était petits bourgeois et irresponsables; on était amoureux de filles superbes qui étaient plus ou moins gouines; on allait voir des films débiles de Lynch et Dante, et des chef-doeuvres de Luc Besson et Jean-Jacques Beneix (ah non, merde, c'est l'inverse); on était polis avec les vieux ("La quarantaine, t'vois...") sauf ceux qui écoutaient du jazz; on dansait sur du Funk électronique et des envolées de guitares lyriques qui clouaient au sol de puissance;  on mangeait de la junk-food à tour de bras et des petits-déjeuners copieux les lendemains des fêtes, on reprenait pas à la bière comme les Punks; on écoutait nos profs et on les méprisait en même temps. Moi, j'aurais donné cher pour me faire sucer par ma prof d'allemand, une vraie sadique qui se prénommait Juta. Et moi encore, j'étais con, arrogant et prétentieux. J'ai baissé d'un ton mais fondamentalement, je suis resté le même. Le pire, c'est que certaines femmes aiment bien ce genre de branleur, et, pour le coup, je les ai faites chier aussi, comme j'ai fait chier le monde en général. J'étais (je suis?) un sale mec attachant. Moi, je pleurais en écoutant Prince;  j'avais des problèmes, je me cherchais, je me suis trouvé, ça a été chaud; c'est moyen plus, quoi, "peut mieux faire". Vous êtes sûre, Madame ? Vous allez me sucer ? Moi, je crois que c'est rapé. Dans les années 80, il y avait de la bonne musique et moi, je l'écoutais, béat et enfièvré
Jesse Johnson : "Love Struck".

Killing Joke : "Requiem"

Jesus & the Mary Chain : "Just like honey".

Chaz Jankel : "You're my occupation."

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