Vent idiot
Qui m'ébouriffe les
cheveux
Courbe les tiges et ne
répands
Aucune senteur
Aboie sans visiteur
Vent insensé
Qui souffle sur
lui-même
Ne scelle aucune
alliance
Ne porte aucun pardon
Vent dément
Qui maltraite les rimes
Et le sens des mots
Qui se maintient sans
direction
Vent sans rose
Dépeuplé des
semailles
Inerte dans la
tourmente
Qui ne fait gonfler
Aucune voile
Vent de crachin de
sable
Vent nul
Qui poursuit son ombre
Qui ne réchauffe aucun
feu
Dans les lointains
Aux frontières du pays
S'étend la plaine où
tu es né
Retourne veiller sur
tes rocailles
Et laisse briller les
signes
Laisse aussi les
oiseaux
Prendre le souffle de
l'air
C'est le soir, cesse
De t'étaler à cette
table
D'en balayer les
reliefs
Rends-nous la place
d'êtres
Vivants dans la bise
fugace
Boréale ou d'Autan qui
choisit
Avec nous et nous aide.
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