Gaël qui rit. Gaël qui pleure. Mais Gaël y'en a toujours écouter de la musique pour rester en contact avec Dieu et Vince Taylor. Je ne résiste pas au plaisir de mettre la version des Shamrocks du classique du sus-nommé Vince Taylor, schizophrène et rocker de talent ayant sévi en France dans les années 60-70. "Brand new Cadillac", retitré "Cadillac".
jeudi 18 août 2016
Jouer aux echecs avec la Mort et en faire une chanson.
Alors que la vie amène jusque chez moi des tragédies qui n'ont rien d'intimes et qui me tirent des larmes d'horreur ou de rage; quand je vois le petit Omran sur le siège orangé de l'ambulance d'Alep où il a miraculeusement survécu à un bombardement, couvert de poussière, maculé de sang, heberlué, transi de peur, quand j'apprends qu'à mon grand soulagement Jaqueline Sauvage ne fera pas appel de la décision de justice qui la maintient, pour l'instant, en prison pour qu'elle comprenne la portée strictement humaine de son geste (tuer un homme), j'entends des musiques qui sont raccords avec ma tristesse et mes chocs et me plongent, grâce à la magie de l'Art, dans un malheur où l'on peut continuer à vivre sans dépérir et se méprendre de combats en luttes. De la grande musique, sans aucun doute, à l'égal de celle de John Dowland ou de Domenico Scarlati. La musique qui m'envoie entre le Paradis et l'Enfer dans un état intermèdiaire, comme sonné des cloches dans des limbes parfumées, rendu confortable pour quelques minutes d'éternité ressentie, aussi bizarre que cela puisse paraître. Tel est l'étrange pouvoir de L'Art.
Scott Walker : Une enluminure stricte de Bergman "The seventh seal" (le septième sceau.
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"Montague terrace in blue". De quoi parle t-il ? Je ne sais pas. Un quartier, surement, c'est beau; mieux, c'est royal.
Scott Walker : Une enluminure stricte de Bergman "The seventh seal" (le septième sceau.
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"Montague terrace in blue". De quoi parle t-il ? Je ne sais pas. Un quartier, surement, c'est beau; mieux, c'est royal.
mardi 16 août 2016
La petite soeur d'Elvis est toujours en vie.
Bon, il y a 39 ans mourrait Elvis Presley. Je n'aime pas les gens qui n'aiment pas Elvis, ils n'ont rien compris à rien. C'est énorme, Elvis. Il a mis le feu aux poudres, ce con et, depuis, ça n'arrête pas de cramer à tout-va. Oh, ça n'a pas duré longtemps Elvis l'incendiaire, le maboule, le Roi du pelvis en folie, mais suffisamment pour changer la face de la planète à jamais. Ca a duré un peu plus d'un an. Dès le deuxième album c'était cuit, lessivé, recoiffé (court). N'empêche, il y a des perles un peu plus tardives, des trésors secrets comme ses enregistrements allemands pendant son service militaire par exemple. Là, je vais mettre un truc épatant que tous les mecs du monde peuvent comprendre :"Little sister" (Why don't you do what your big sister does ?). C'est du vécu, du vintage, de l'existentiel et c'est signé Doc Pomus/Mort Schuman.
En direct de "le Rio".
Aux Jeux Olympiques de Rio les français se distinguent en sport collectif. Ce qui est marrant c'est les gentils petits noms de "bande" dont les journalistes affublent nos joueurs et joueuses tricolores. A la fin de la journée, à l'heure du bilan, ça donne à peu près ça à la radio :
" Aujourd'hui en Handball "Les Branleurs" ont mis la paté aux pauvres "Stronzo" italiens (y'a pas de raison de se limiter aux seuls français) 74-05, pendant que leurs homologues féminines, "Les Suces-Boules" étrillaient les "Travelos" brésiliens sur un score tellement indécent que je ne le mentionnerai même pas. Par contre, en basket, la bande à Tony Parker, "Les Enculés", s'est faite malmenée par les "Motherfuckers" de la Dream Team américaine. Néanmoins, dans la version femme du tournoi olympique de ce sport, "Les Salopes", raflaient la mise et se qualifiaient pour les demis-finales en battant une équipe de gniakouées quelconque, genre vraiment jaune. Enfin, "Les Trouduculs", nos volleyeurs Champions d'Europe, se sont fait surprendre par une modeste équipe des "Sfrezaytopkimes" du Monténégro et achèvent dès maintenant leur parcours brésilien pour des vacances bien méritées à Mykonos. Comme ça ils seront pas très loin des "Goudou-goudous", leurs comparses volleyeuses, qui ont déjà rejoint l'ile de Lesbos après une campagne de Rio calamiteuse. Merci à vous, "Les Auditeurs", et à demain".
C'est chié, non ?
" Aujourd'hui en Handball "Les Branleurs" ont mis la paté aux pauvres "Stronzo" italiens (y'a pas de raison de se limiter aux seuls français) 74-05, pendant que leurs homologues féminines, "Les Suces-Boules" étrillaient les "Travelos" brésiliens sur un score tellement indécent que je ne le mentionnerai même pas. Par contre, en basket, la bande à Tony Parker, "Les Enculés", s'est faite malmenée par les "Motherfuckers" de la Dream Team américaine. Néanmoins, dans la version femme du tournoi olympique de ce sport, "Les Salopes", raflaient la mise et se qualifiaient pour les demis-finales en battant une équipe de gniakouées quelconque, genre vraiment jaune. Enfin, "Les Trouduculs", nos volleyeurs Champions d'Europe, se sont fait surprendre par une modeste équipe des "Sfrezaytopkimes" du Monténégro et achèvent dès maintenant leur parcours brésilien pour des vacances bien méritées à Mykonos. Comme ça ils seront pas très loin des "Goudou-goudous", leurs comparses volleyeuses, qui ont déjà rejoint l'ile de Lesbos après une campagne de Rio calamiteuse. Merci à vous, "Les Auditeurs", et à demain".
C'est chié, non ?
mardi 9 août 2016
Poésie et Rock n' Roll. Tentative d'arrangement.
Vent idiot
Qui m'ébouriffe les
cheveux
Courbe les tiges et ne
répands
Aucune senteur
Aboie sans visiteur
Vent insensé
Qui souffle sur
lui-même
Ne scelle aucune
alliance
Ne porte aucun pardon
Vent dément
Qui maltraite les rimes
Et le sens des mots
Qui se maintient sans
direction
Vent sans rose
Dépeuplé des
semailles
Inerte dans la
tourmente
Qui ne fait gonfler
Aucune voile
Vent de crachin de
sable
Vent nul
Qui poursuit son ombre
Qui ne réchauffe aucun
feu
Dans les lointains
Aux frontières du pays
S'étend la plaine où
tu es né
Retourne veiller sur
tes rocailles
Et laisse briller les
signes
Laisse aussi les
oiseaux
Prendre le souffle de
l'air
C'est le soir, cesse
De t'étaler à cette
table
D'en balayer les
reliefs
Rends-nous la place
d'êtres
Vivants dans la bise
fugace
Boréale ou d'Autan qui
choisit
Avec nous et nous aide.
dimanche 7 août 2016
Missin' Mister D.B.
David Bowie. Aucun rocker ne m'avait manqué à ce point-là depuis John Lennon. C'est dire à quelle place je mets le fantasque auteur/compositeur/interprète anglais qui savait se réinventer dans l'excellence pratiquement à chaque album. Il me manque grave. Alors, j'écoute des vieux trucs. Tenez, en v'là un, pas de la meilleure période, mais tellement supérieur à la production courante. C'est comme les Beatles, au-dessus du lot. Heureusement, Bob Mould et Paul Weller sont toujours de ce monde, sinon ça deviendrait très dur. L'énoncé au début de la chanson est du très beau surréalisme moderne (je veux donc dire classique), un truc à la Prévert disent les mortels morts.
David Bowie : "Telling lies".
Un truc pour lui d'un bon petit groupe.
David Bowie : "Telling lies".
Un truc pour lui d'un bon petit groupe.
vendredi 5 août 2016
Années 80, la musique changeait tout le temps.
Dans les années 80, des types bien habillés faisaient de la bonne musique triste et convulsive. On appelait de ça de la New-Wave. A cette époque, la plupart des gens que je fréquentais étaient des gauchistes ou des nihilstes-hédonistes. On piccolait pas mal, on se marrait bien. Il y avait le communisme de l'autre coté du mur et des missiles sol/sol dirigés sur les villes de France. Il semblait que ça allait durer comme ça jusqu'à perpet' et qu'il n'y avait qu'à s'habituer à l"équilibre de la terreur" et continuer à boire et à déconner. Je suis allé dans les pays de l'Est avant la chute du mur. J'en suis revenu capitaliste pur et dur. La Liberté, et tout ce qui va avec, l'économie et le reste, si on l'a pas, c'est trop dur. Plutôt devenir fou et végeter dans le monde de l'argent-roi. C'est ce que j'ai fait quand ce monde est arrivé. N'empêche dans les années 80, pré-post-historiques, des types bien habillés faisaient de la bonne musique.
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