samedi 30 avril 2016

Ca coule en douceur, dans les Ténèbres.

L'autre soir, ce satané Georges Lang a passé le premier morceau ci-dessous dans son émission "Les Nocturnes" sur RTL, "Slip away" de David Bowie, tiré de l'album "Heathen". Quelle idée, quelle drôle d'idée ! Ce truc est splendide. C'est une longue et noble déploration sur le temps qui passe et bouffe tout, emporte dans le néant les choses et les êtres les plus précieux. C'est d'une beauté ! A pleurer. Le genre de truc que seul David Bowie pouvait pondre. Alors ? Qui va faire naître les larmes aux coins de mes yeux pour ces raisons magnifiques que sont des chansons tristes ? Bowie, il est out, mort... Le synthé à la fin du morceau m'a fait penser à celui de Prince au début d'"Around the world in a day", qui est cependant plus chamaré, plus gai. Mais Prince, il est out aussi, mort aussi. Plus d'"Annastesia" habité ou l'homme se montrait sous son meilleur jour, celui du fervent croyant en l'Amour et en Dieu. Ca, ça a glissé entre les doigts aussi, l'Amour. Il y a son ombre, tout au plus. On dirait des standards des années 30, ces chansons; du Ellington, un truc comme ça. !
Alors, il me faut aller chercher dans de vieux livres de Flaubert, de Brassaï, de Loti, de Dominique de Roux d'autres raisons de poursuivre ma course, d'autres interpellations, d'autres interrogations que celles auxquelles ces chanteurs donnaient vie. Ces auteurs m'eurent tous trouvé pathétique a pleurenicher sur moi comme un enfant coupable. C'est comme si je les entendaient m'enjoindre de me redresser. D'accord, je veux bien moins pleurer. Les larmes, c'est pourtant ce qu'il y a de plus clair en moi, de plus net.



jeudi 28 avril 2016

For me.

Putain, je lui dois bon nombre de mes plus belles émotions musicales ! Regardez la vidéo ci-dessous, millésime 1985, y'a tout : l'émotion, les semblants de larmes, le jeu, le charme, la ouache, la maîtrise, la flambe, l'ombre de James Brown qui le protège et l'inspire. Les costumes sont magnifiques, les solos de guitare sont éblouissants, les coupes de cheveux sont...des coupes de cheveux, des vraies, merde alors ! Ca pue le brushing et la sueur à plein nez, c'est lui le véritable Bérurier Noir. Quel frisson! C'est beau comme de l'Antique. Rigueur, luxe (volupté ?). Hosanna ! Alleluïa, Alleluïa !!!!!

vendredi 22 avril 2016

For you.

J'me réveille. Fais chier. Il est mort. "Why you wanna treat me so bad ?" L'Amour, la Mort, ça ne va pas ensemble.

Ladies & Gentlemen : the Prince is dead. (Long live the Prince.)

Tristesse et désolation. Prince est mort. Ah, putain ! je pars un peu aussi pour le coup, j'y laisse un bout de mon coeur. Après Bowie, c'est dur.  Manquerait plus que Keith Richard ou Pete Townhsend y passe et je ne saurais plus à quel saint Rock me vouer. Prince était un vrai Rocker, Funky, d'accord, mais c'est tout pareil ces trucs-là, la même branlette au savon. Dur, sapé, beau, sexy, maussade, cool, frimeur, sacré zicos, en un mot un vrai branleur de chez branleur; jeune à jamais, immature, incomplet, rageur d'avoir enterré ses 16 ans. Ne cherchez pas les hommes dans le monde du Rock, ils sont très peu nombreux; lignée Dylan/Young sûrement, des musiciens un peu sérieux, Randy Newman, autre chose quoi, pas LA chose.
Moi, Prince, il m'avait chatouillé l'obessionnel à donf. 20 fois, 40 fois, 100 fois d'affilée la note suraiguë du solo de "Let's go crazy", sur la fin, le disque en est rayé, il saute, peux plus l'écouter celui-là. Je le garde comme une relique. Et les cassettes "Parade" et "Around the world in a day", écoutées, ré-écoutées jusqu'à plus soif. Walkman, j'arrive à la fin de la face : "Sometimes it snows in april", ma mère morte, l'angoisse, et paf ! auto-reverse et zou ! "Christopher Tracy's Parade", impair rouge et passe, la mort à l'As, maman, je pleure pour nous deux. C'était chic, "Girls and Boys", "Kiss", comment ne pas danser ? comment ne pas tomber une fille ? Il filait le coup de main imparable, le bougre en dentelle noire, un sourire aux coins des lèvres
Je l'ai vu deux fois en concert. La folie, le génie, un groupe de furieux, Bercy en fusion, des décors bizarres, un panier de basket, il tente un shoot et se plante, je le conspue, un deuxième, je hurle à sa mort, il se casse, lance le ballon derrière lui, vexé : panier ! je le vénère. , intégralement où il faut et quand il faut. C'est le "It" des poètes-jazz beat atteint tous les soir sur des morceaux machines à danser qui ne semble plus finir. Je crie "Branleur !", "Branleur !" pendant tout le concert, il y a longtemps que ma voisine me regarde en souriant. Downtempo, "Annastasia", "The Cross", deux accords, un frisson christique passe, nous sommes habités, traversés par l'Esprit Saint. On sort ruinés, ébahis, chancelants et on fonce aux Bains-Douches pour la suite. On ne rentrera pas, évidemment. Tant mieux. Je ne suis pas un "beautiful people", "How does it feels..."mon coté homme peut-être. Laissons cela pour l'instant. Ce soir, je perds un proche, un ami, consolant, gentil, méchant, distant,, une voix, un baume, une main. Reste la musique, que j'écoute en ce moment (le deuxième album : "Prince"), ça ne suffit pas, je suis triste et désolé et je largue une partie de moi-même. L'Histoire, mon histoire changent.

mercredi 20 avril 2016

Afro-Pop blanche dans le noir.

On avait déjà vu des vieux routards du Rock allez chercher un vent régénérateur en Afrique; Ry Cooder au Mali, Paul Simon en Afrique du Sud; on avait vu Peter Gab où les Talkings Heads regarder de ce coté-là; on avait vu Paul McCartney aller enregistrer à Lagos mais je n'avais jamais entendu des groupes de Pop blanche jeunes s'inspirer aussi directement et simplement de l'Afro-beat ou du groove des groupes de l'Afrique de l'Ouest (En Afrique de l'Est c'est différent, les compilations "Les Ethiopiques" ont influencé pas mal de gens, Mahmoud Ahmed est une star)). Alors voici deux tripatouilleries anglo-saxonnes à base d'épices et de rythmes d'Afrique qui font un bien fou.
Woods : "The take".

Foal : "Night Swimmers". Le clip est borgne et louche mais beau comme la pochette de "House of the holy" de Led Zeppelin.

Kaos final.

2000 ans et plus d'Histoire d'une civilisation en Occident pour en arriver à ça, cette infamie :
Ah, les barbares ! Conseil aux migrants : barrez-vous, repartez là d'où vous venez, essayez de construire quelque chose de digne de votre merdier. Je sais, c'est dur mais par ici, c'est mort, mort de chez mort. Voir et écouter ça, c'est pas pire que d'être brûlé vif. Voici cinquante ans que les élites se battent pour que ce genre de gugusse prenne les rènes du pays. Ils ont déjà gagné à Nuit Debout. Vivre en Occident n'est plus possible, à moins d'être un de ces dégénérés. Je le sais, j'habite avec eux. Circulez, y'a plus rien à voir, ni de moderne, ni d'ancien, ici c'est Kaos par Kalash, c'est à dire l'Enfer.

jeudi 14 avril 2016

Vega - Christophe : Etoiles en duo Tangerine.

Ca y est, ils ont enfin réussi à le faire ce morceau. J'veux dire Christophe et Alan Vega. C'est sur l'impeccable et aventureux dernier album de Christophe que l'on trouve la chose. Un tube pour boite de nuit, un truc qui emporte l'adhésion immédiatement là où un mec comme Prince se perd dans des beats robotiques réchauffés, un truc emballant et vicelard, groovy en un mot. Vega machonne des borborygmes stellaires inquiétants pendant que Christophe passe la marmelade de mandarine à tout le monde, machines à faire shaker les booty dans les nuits arabes de Tanger. T'en veux pas ? Tu danses pas ? T'es has been. Les paroles n'ont pas grande importance au fond, ce qui compte c'est le mariage improbable des deux voix chéries sur un décor d'électro irrésistiblement pulsée. L'album, "Vestiges du chaos" est de haute tenue, ce chaos qui s'organise pour laisser derrière lui des gemmes, exploratrices minérales et vivantes en diable.

mercredi 13 avril 2016

Cheap Trick ? Pas imposable !

Moi, c'est pas ma faute si Cheap Trick est en passe de devenir un groupe culte. J'les écoutais pas à l'époque. A peine, quoi. J'me suis juste acheté une compil pas chère et pas bonne un peu plus tard. Ils ont fait leur turbin sans moi et maintenant les voilà révérés par des Dave Grohl, des Trent Reznor, sans doute nostalgiques de leur adolescence un rien "nerd".
En un sens, moi, c'est plus grave. J'les découvre maintenant Cheap Trick et je trouve ça plutôt bon, ce groupe de clowns tragédiens made in USA. Tenez, si on prend ce morceau "Taxman, Mr Thief", c'est une attaque libérale américaine typique contre l'Etat fédéral de la part de beaufs qui trouvent qu'ils payent trop d'impôts. Pas très glamour. Et bien, le riff est bon, la ligne de basse fait des harmonies seyantes, le pont est une enjambée rapide sur des plaines rarement parcourues et la reprise est plutôt accrocheuse avec voix déchiquetée et batterie lourde.
Alors Cheap Trick, c'est du lard ou du ricain ? Du bon ou du moins bon ? On ne peut attendre des miracles de délicatesse d'un groupe qui vient de Longford, Illinois, mais des rocks chauffés à la mégalomanie née de l'ennui des States et bêtes comme un membre de la NRA, oui.

mardi 12 avril 2016

Cheap Trick : pas chic, pas cher.

Ce qui est certain c'est que Cheap Trick est un groupe américain, ça, ça s'entend tout de suite, dès les premières notes; un drôle de mélange qui ne pouvait venir que de là-bas, de grandiloquence un peu débile, de pop agressive, de guitares lourdes, de chants attractifs. Moi, je ne les ai pas beaucoup écoutés pendant leur plus grande période de gloire, fin des 70's début des 80's. "I want you You want me" enregistré au Budokan, une compil achetée plus tard pour "Dream Police" et c'est tout. C'est plus retord, c'est maintenant que j'écoute Cheap Trick et tout particulièrement le premier album, éponyme. C'est étrange, il n'y a rien là-dedans que des brailleries de types qui viennent de sortir de la High School, à peine plus malins que les autres et qui ont choisis de faire du rock pour s'en tirer - à tout prix- et pourtant c'est plutôt bon et assez fascinant.
L'Amérique n'a pas d'Histoire, elle baigne vivante dans une mythologie qui travaille la société tout entière : la lutte pour la vie, les winners, l'argent qui fait tout, Dieu qui sauve et veille, le "Big" qui est bon, le corps sain qui épanouit. Il y a un lieu où la plupart des américains passent et apprennent à dealer avec ces mythes, et qui fait partie intégrante du mythe américain en général, c'est la High School, l'équivalent français du Lycée. Là, l'avenir des jeunes américains se dessine et chacun tente de répondre sans conscience complète de ce qu'il fait et subi à la question "Que faire de ma vie ?" On ne se remet jamais vraiment de sa High School. Sous une poussée d'hormone continue et à un âge où l'energie est quasiment sans fin, il a fallu faire quelque chose de son corps, de son sexe, de son intelligence, de son apparence, de sa force, de sa faiblesse alors que les contraintes normatives sont très puissantes et qu'il y a tout ce paquet de trucs plus ou moins utiles à apprendre. On est "weird" en High School ou "popular", on devient fou ou décide de se réfugier dans la norme. On baise, on se drogue, on achète sa première arme à feu, on conduit sa première bagnole, qui fait son premier emprunt ? pour plus tard, peut-être, l'université. Et puis il y a le bal de fin d'année, torture pour les uns, apothéose pour les autres. Trois ou quatre années de mythe américain vécues de plein fouet, pour le meilleur et pour le pire, pour devenir un homme ou une femme mais, par pitié, quelque chose.
Le premier album de Cheap Trick s'ouvre sur le morceau "Hello Kiddies" qui dit tout du public visé par le groupe et de leur idéal. Oh, ce n'est pas les Clashs; ils veulent attrapper les mômes de la High School par le colback, qu'ils achètent leur disque et le passe sur leur sono avant d'aller à l'école et le samedi soir à fond dans la maison de celui ou celle dont les parents ont eu la riche idée de s'absenter. Cheap Trick porte bien son nom, c'est un truc simple et pas cher, fait pour vendre du vinyl à des ados par des mecs à peine plus âgés qu'eux et que la High School a transformé en machines à arriver au succès, blindées de cynisme, déjà scotchés dans une imagerie marketing qu'ils ne quitteront plus. Il y a le beau blond, chanteur, le beau brun, bassiste et chanteur aussi, le batteur au look d'inspecteur de police et le guitariste pas très virtuose et très "geek". On y est, Cheap Trick prend son envol et fonce vers les hauteurs du succès planétaire. Et moi, j'écoute médusé la dernière chanson de l'album "The ballad of TV violence (I'm not the only boy)" dont les paroles racontent sans fard le pétage de plomb d'un gars un peu trop solitaire à la High School, comme s'ils avaient vraiment vécus ça, chacun d'eux, dans leur chair. C'est possible, la High School est un mythe ET une réalité, on s'en sort ou pas. En tout cas, comme on peut. Même mort.

dimanche 10 avril 2016

Et la Mort ! Et la Mort...

Ainsi on me prédit le "pire" pour une bête de meute :" mourir seul". Bah, je suis né tout seul vers douze ou treize ans, j'aurais vécu solitaire et je ne vois pas comment faire pour mourir autrement que seul, comme tout un chacun, dans un instant de verité définitif. On est toujours seul et on a beau s'entourer d'amis et de femmes, de mots et de gemmes, tout est passe-temps plus ou moins agréable, états plus ou moins sympathiques. De toute façon, ça coule, ça passe, ça nous dépasse et bing ! c'est le grand saut dans l'éternité Un cri, un souffle, et voilà tout. A propos des "amis", Louis-Ferdinand Céline écrivait ça : "« Il ne faut pas imaginer que tous ces gens sont des potes ou le furent … peut-être sans doute qu’ils me détestent … je ne tiens pas du tout à les voir, ni à leur plaire, au contraire. Ce sont les coiffeurs de la vie qui tiennent beaucoup à plaire, les putains. Plus on est haï, je trouve, plus on est tranquille … Ça simplifie les choses, c’est plus la peine d’être poli, je ne tiens pas du tout à être aimé …je n’ai pas besoin de tendresse … c’est toujours les pires saloperies de l’existence que j’ai entendu soupirer après les tendresses.»
C'est tirer de "Bagatelle pour un massacre", un bouquin très peu lu de nos jours et qui est meilleur que ceux des auteurs contemporains à la noix (moix), qu'ils viennent de Mars ou de Vénus, qu'ils s'opposent à la nuit ou s'aiment au delà de la mort du petit jour. Chez Céline, il y a des trucs douteux, d'autres qui laissent baba d'admiration et enfin des choses qui donnent à penser, comme les phrases que j'ai citées. C'est un bon auteur et, au fond, il vaut mieux le fréquenter via ses livres que cotoyer beaucoup de personnes du monde réel qui sont aussi sales que ce dernier est dégeulasse comme une fosse à purin. La merde, y'en a qui aime.
Pour revenir à ma naissance, elle résulte, d'une décision prise un jour du début de mon adolescence. Je n'étais pas content du tout. Ca n'a pas beaucoup changé depuis mais je ne rends de compte à personne, car je sais ce que je dois comme saloperies et bienfaits et à qui.
Ca me fait penser à cette chanson tirée du dernier album des Foo Fighters. Je vais la mettre en-dessous. Il y a Rick Nielsen de Cheap Trick qui joue dans ce morceau. Je parlerai de Cheap Trick, ce groupe américain bien nommé une prochaine fois.
Les Foo Fighters "Something from nothing".

lundi 4 avril 2016

Je chie de la tête. C'est l'étron lumineux !

J'me suis préoccupé, j'me suis fait du mauvais sang. Cétait un raout de questions dans ma tête. Depuis que je suis tout petit, à n'en plus finir. Est-ce que je fais bien de faire telle ou telle chose ? Est-ce que je fais du mal, sans m'en rendre compte ? Est-ce que je respire pas l'air d'un autre ? D'une autruche, d'un caneton qui vaudraient dix fois plus que moi ? Où elle est ma place ? Dans quel sens j'avance ? Et est-ce que je dois avancer ? Les femmes, le travail, l'argent, dans quel ordre et pourquoi ? J'me suis retourné le chou, comak. Ma cervelle devenait du mou pour les chats. J'vaticinais, j'déroulais du cable de neurones usés, j'perdais le Nord, l'Ouest, les autres et la boussole. Mais bon, à force d'avoir mal, j'ai atteint le bout. J'me suis dis que j'm'y prenais pas de la bonne façon, sûrement. Alors, j'ai pensé plus petit, plus ramassé, moins dans les grandes eaux. Moins tour Effeil. Et petit à petit j'ai construit quelque chose, avec un peu de nerf et de sang pour un peu de sens. Oh la la, ça a été long ! Je marche pas bien vite mais je tiens debout tout seul (ou presque). Y'a des journées, j'ai un peu de mal à les traverser mais la nuit j'étouffe pas trop. J'suis seul mais moins. Y'a des options n'est-ce pas, alors j'écoute aussi, les différentes options qu'on me propose. Y'en a que je trouve sensées, d'autres pas. J'suis presque calme, presque et v'là la cinquantaine qui arrive, paf !, de nouveau des questions et l'ultime pirouette qu'on ne pourra pas rattrapper. Ah, j'men re-pose des questions, ça revient en force le délirium sémantique. Je deviens escargot, limite limace. J'ai l'oeil glauque et je cherche la lumière. J'en ai jamais assez. Parce qu'un peu partout autour de moi, c'est les ténèbres et des choses que j'avais crues mettre à distance de sécurité qui se rapprochent. La société, par exemple. Elle tourne pas rond, elle à son poids sur mon dos, sur le dos de tout le monde. On y joue son rôle, on y cherche sa place, hyper-contraignante, les règles du jeu sont dures à avalées. Si t'es pas d'accord, on t'envoie les C.R.S. Des vicelards qui cognent pour tant pas mois et qui y trouvent leur compte. Le travail est dur, suivre les règles ne paye pas mais la Loi t'y oblige alors je/tu serres les dents, comme tout un chacun et je/tu fonce(s) dans un brouillard bien opaque Et puis, y'a un éclair blanc. Aujourd'hui c'est les "Panama Papers" et je comprends. (et toi ?) Le système réel fonctionne, y'a pas de doute, ceux qui sont dedans en vivent, voire y croient mais en fait ce système est ponctionné par un gros parasite, une sorte de cancer qui lui sert aussi de cerveau. C'est juste quelques milliers de personnes qui en tirent réellement profit, qui en tirent une jouissance quasi-divine et les moyens d'en jouir toujours plus. Des gens qui tirent vraiment les ficelles, des vrais Maîtres des Poupées que nous sommes. Des hommes politiques, des hommes d'affaires, des sportifs, des artistes, qui pour la plupart ont un rôle "officiel" dans le monde réel, mais dont la véritable raison d'être et la vraie vie est dans le parasite, dans le cancer, en douce, en fureur et horreur. Si t'es un peu réglo, si tu t'estimes lèsé, ça prend le chou ce truc-là, parfois jusqu'à devenir complotiste ou djihadiste...
Je n'en suis pas là mais ça y est, me voilà définitivement déniaisé. Je n'irai plus voter, ça ne sert à rien, l'ordre règne toujours qui nourrit à foison toujours les mêmes et les goinfre quand le quidam de base trime pour bouffer un minimum. Et il n'est pas question d'influer sur la société. La société est comme ça depuis l'avènement du capitalisme libéral, c'est à dire le début du 19eme siècle et elle mourra sans avoir évolué, et nous avec. Toutes les tentatives pour la réformer ont échoué, car elle marche bien avec ce qu'est profondément l'homme. Le cancer est sorti de chaque crise plus fort. Je ne veux pas qu'il me bouffe trop la tête, je veux garder d'équerre le peu de cerveau qui me reste alors il faut que je chasse vite fait tout ce poids social de mon horizon et que je vive dans un périmètre restreint mais sur lequel j'aurai un minimum de pouvoir d'action qui ne soit pas un vain trucage. En fait, c'est les mêmes questions qu'au début, les même torsades sauce neurones. Simplement, je ne suis pas un génie, alors, je m'endords des fois, j'me perds dans la grande forêt et je peine à chaque fois pour en retrouver la lisière. Là où l'insatisfaction prend formes au lieu de les détruire. Là où la lumière commence.