Alors, ça y est, 2016 ça déconne déjà, dès le deuxième jour ! C'est du propre. Michel Delpech, impeccable chanteur-crooner à la française est mort et il n'avait PAS 73 ans ! Lamentable. De lui, j'adore "Le loir et Cher", "Chez Laurette", "La montagne", "le chasseur". J'ai eu les boules en écoutant "Les divorcés", j'ai pleuré en écoutant "Quand j'étais chanteur", j'ai soupiré en rêvant sur "La fille avec des baskets" et "Tu me fais plâner". Il avait fait du charme un style; toujours juste, jamais trop, jamais trop peu. Sa voix était veloutée, son sourire enjôleur, son répertoire était populaire, intelligent mais jamais vulgaire (contrairement à celui de Sardou). Il séduisait sans racoler. Il avait eu des coups de blues terribles, des attaques-paniques de la Vie. Il s'était reconstruit à chaque fois. Il avait un courage devenu tranquille, certainement grâce à sa foi. Je n'aime pas l'idée que cet homme doux, fragile et fort ne soit plus là pour nous rassurer sur la fiction qu'était "Quand j'étais chanteur" en l'entonnant encore une fois.
Je la mets celle-là, je l'aime trop.
Et puis "Longue maladie". Ce titre n'est pas seulement une figure de style, c'est un statut administratif très précis qui peut vous tomber dessus si vous allez mal assez longtemps. Cet homme a cotoyé des gouffres. Il s'est soigné, il a trouvé un chemin, singulier. Plus de bonhomme, plus de chemin, plus de chanson. Pas tout à fait. Restent les inaltérables microsillons. Vive les 45 tours ! Putain de 2016 !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire