mardi 25 août 2015

D'ya need a RIDE ?

Tudieu ! Voilà que Ride s'est reformé et qu'ils sont partis en tournée ! Quoi ? Ride ? Une bande de branleurs qui jouent avec des cordes à vide et qui font des "La La La La.." étherés. Ride est un des sommet de la Pop à guitare anglaise. Après eux ça a été le Grunge américain qui a tout raflé. Ils sont devenus obsolètes en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire au tournant de 1991-1992. Ils sont de retour  presque 25 ans plus tard et c'est....bon ! Entrainant, dynamique, romantique, classe, bien fichu, assez tranchant comme le morceau juste en dessous où ces petits minets font une belle démonstration de Noisy-Pop. Ride ? Une sorte de "must" pendant au moins six mois et donc, pour l'éternité.

25 ans plus tard.... Une légende ? Faut voir, faut voir....

Too much of anything isn't enough. (Psychotic saying)

Eux, ce sont mes deux héros. Mes préférés je crois, avec les Stones des années 60. J'ai découvert Paul Weller très jeune, j'avais à peine seize ans. J'aimais tout chez lui : sa nervosité, sa voix, son ambition, sa morgue, le son de sa Rickenbaker. Je n'ai jamais cessé de l'admirer, de l'écouter. Son dernier album est une petite perle de Pop britannique dont il a le secret. Faut dire aussi, en ce moment il a la pèche, il s'est remarié avec une petite mignonne moitié plus jeune que lui et il lui a fait des jumeaux.
J'ai découvert Bob Mould plus tard, en 1986, j'avais vingt-deux ans. Un peu plus et lui et son (petit?) ami Grant Hart (étaient-ils ensemble ou pas ?) devenaient les Beatles du Grunge, le premier groupe Indé a triompher dans les charts. Pour ça, il allait falloir attendre 1991 et Nirvana mais eux, c'était la base, l'Alpha et l'Oméga de toute cette scène dont Cobain allait émerger. J'admire Bob pour son écriture lyrique, frôlant la grandiloquence, son jeu de scène, son mal-être, les tonnes de guitares qu'il empile à la production, sa voix et finalement son style, identifiable entre mille, inimitable.
C'est sûr, il joue trop fort, il produit ses albums à un trop haut volume de distorsion, bah, Weller est comme ça aussi, c'est leur façon d'être : trop fort. C'est aussi la mienne.
Deux chansons récentes assez posées de ces Messieurs : Paul Weller : "Going my way", Bob Mould : "Let the beauty be", un cri du coeur, un programme de libération.
(Vous savez comment arranger une chanson avec trois fois rien ? Il faut mettre des "Handclaps", ça sonne tout de suite.)

(Bob mould jeune et vieux. Ruiné en beauté.)

lundi 24 août 2015

La Grande Guerre.

Je lutte. Je suis en guerre depuis tellement longtemps maintenant. Je dirais de mon ennemi qu'il est peu surprenant et que je le connais par coeur. Il change peu et donc j'ai pu lui asséner moults coups et me faire mal mais ça ne me tue pas. Cet ennemi consentant à la torture, à la violence, au mal, c'est moi. Je me suis scindé en deux et je me livre une lutte à mort. A vrai dire la mort est déjà là, latente, la haine ou l'amour, tous les deux excessifs, que je me porte à coups de débordement physiques ou mentaux, me mettent dans un état morbide de passivité sans but et de culpabilité pervertie. Je me soigne à grands coups de médocs, de rêves éveillés mégalos et de mauvais sommeil. C'est surtout fatiguant, à la longue. Au début, j'ai cru que c'était la société qui était mal faite, qu'il y avait une injustice commise à mon égard et aussi envers plein d'autres. Je suis grand maintenant et c'est vrai que le monde ne tourne pas très rond mais je sais aussi que toutes ces petites croyances absolutistes en un grand soir de joie égalitaire étaient puériles et sont simplement un masque que ma colère avait revétu. Oui, ma colère et ma tristesse, si complètement invincibles, si complètements intangibles, contre lesquelles j'ai beau me débattre et qui gagnent toujours à la roulette russe de "rogner un petit peu de vie, c'est toujours ça de pris". Je ne connais pas le calme, pas la paix, pas le repos. Et pourtant, je travaille peu. Non, le travail, le mien, est celui que la Bête fait sur la Bête, une destruction habile et la plupart du temps, presque silencieuse, qui portera ses fruits tôt ou tard (j'ai déjà frôler la mort). Je me fais la guerre, je me ronge, je me tue, à petit feu, très surement pour respecter une promesse, celle que j'ai faite à une femme qu'elle ne partira pas seule. Je l'accompagne. Je prolonge sa peine. Je mourrai avec elle, en elle, et elle en moi. Je meurs avec elle et je me sers de la vie pour ça. C'est la toute la perversité de la chose, sa seule beauté, si l'on veut bien y songer un instant, cette fidélité, cette promesse faite que la fin aura un sens puisqu'elle se fera à deux. Je lutte à deux, je fais la guerre à deux, l'avantage c'est que je mourrai à deux, toute solitude brûlée comme un mauvais combustible, moi qui en connais de bien meilleurs. Illusions ? Ah, ça c'est une idée ! Vous en avez une autre à me proposer ? Comment ? Une viable ? Vous êtes trop bon !


mardi 18 août 2015

Tiens, hume-moi cet air bien pur ! Comment ça, acide ?

Je n'ai jamais tellement aimé les Hippies, encore moins les Baba-cools. Je leurs préfère les Beatniks. Mais il faut bien avouer que Woodstock est un des évènements les plus beaux qui ait jamais eu lieu sur cette satané planète, et foutrement Rock en plus, alors que les Beats sont plus branchés Jazz. Les hippies sont limite mièvres, enfin pas les vrais, pas ceux du début, de Haight Ashbury à San-Fransisco; eux c'était de vrais aventuriers de l'espace et de la conscience humaine, des cow-boys sous acide, sûrs d'eux, au regard bleu azur, aux muscles fins. Des jeunes gens impatients, assoiffées d'amour, de sexe, de drogue et d'air pur. Quoi ? Comment ça "d'air pur" allez vous me dire ? Mais oui, mais oui et je le prouve avec ce très bon morceau d'un groupe aujourd'hui complètement oublié et sur lequel il fait pourtant bon jeter une oreille (attendrie?) : Quicksilver Messenger Service, avec le très bon John Cipollina à la guitare. "(Have another hit of) Fresh air". L'air pur, les gars, un bon trip.

Tiens, pour la peine je vais mettre un morceau d'un autre groupe Hippie de San-Fransisco, le plus connu peut-être, toujours enregistré au Fillmore West : The Grateful Dead : "Casey Jones".

mercredi 12 août 2015

L'été sera post-moderne sous les T-shirts, sous les maillots..!

Sur la côte post-moderne, des petits soldats en plastique bleus et gris et des micro-algues vertes viennent s'échouer près des doigts de pieds soigneusement peinturlurés façon muticolore de petites apprenties Kim Kerdeshian en deux pièces qui, de toute leur fraîcheur avide de sensations fortes, envoient aux hommes alentour des milliards de phéromones fornicateurs qui les font cacher leur érection dans la mer.
Dans le ciel post-moderne, des lanternes thaïlandaises se perdent pendant qu'un écran géant en vol géo-statique passe de merveilleuses publicités pour Coca, Gucci, Dior, Durex, Betclic et nous rappelle de ne pas oublier de regarder notre télé locale. En léger différé sur Canal Here, on peut voir l'opération réussie des "Vigilantes", un groupe de voisins armés qui est intervenu pendant un cambriolage qui avait lieu chez les Burns au 33 Greyhound Street et qui a tourné au massacre (sans qu'il y ait de blessé parmi les "Vigilantes"). Des images fortes et édifiantes apportées jusqu'à nous par Kentucky Fried Chicken, une bonne marque de bons poulets nains bien nourris.
Dans le restaurant Post moderne typique Mexicain gratifié de "S.S." , pour "Super Stylé" par le magazine érotico branché "Iron Fist", des viandes qualifiées "Garantie Extra Viande 100%" mijotent des heures dans un fait-tout glauque pendant que des germes de tourista labellisées "Vacances de merde" vont et viennent en cuisine des mains du cuistot aux assiettes des consommateurs, des toilettes qui sont équipées en sextoys et salons privés aux trous du culs (et retour) dilatés des jeunes asiatiques qui se donnent aux hommes, femmes et couples qui le souhaitent, service compris bien sur, fist en sus.
Sur la route post-moderne, les voitures, dont les conducteurs-pères de famille se sont assoupis au volant, roulent seules dans des embouteillages géants qu'il fait bon traverser tous ensemble chacun devant son écran, un casque sur les oreilles; la mère regardant un vieil "Alien" avec Sigourney Weaver; les jumeaux jouant sur La PS4 à "Kick off Méga Star X", jeu dont la finalité ultime, au-delà du Foot, est de baiser Zahia avec un casque de réalité virtuelle connecté à L'ordinateur central de Google+++ désormais autonome et toujours pacifique tant qu'on l'alimente en datas; la jeune fille de la tribu au look BCBG et à la crête kepon écoutant le dernier disque de Ratatat en se remémorant ses amours de vacances et la plage échangiste où son ami Pierre l'a emmenée pour son premier bukkcake. What a nice way to turn seventeen !
Ratatat : "Magnifique" et "Drift".

mardi 11 août 2015

Il est vraiment, il est vraiment phénoménal, la la la la la....!

Une question me taraude depuis deux jours et une seule : en quittant l'Olympique de Marseille, Marcello Bielsa va-t-il emporter la glacière ????????????????????
Ah, peuchère, à Dada prout prout cadet...!

Eva contre Irina, tout contre.

On se demande si c'est du lard ou du cochon, de l'Art ou du boudin, quelque chose qui serait la trace de l'écume d'une époque, celle de la grande libération des moeurs et d'un trouble psychique collectif de permissivité abusive. En tout cas, les photos d'Irina Ionesco qui "marchent" (les autres c'est juste un cirque gothique kitschouille) sont celles où elle envoie sa fille au charbon, à la fois pleine d'envie et de haine, infligeant de son égo blessé de marâtre des blessures irréparables à la petite puis jeune fille. Ne pouvait naître de cet exhibition voulue de la fille par la mère qu'un duel à mort qui se règle comme il peut devant les tribunaux. La Loi, n'était pas là pour protéger la jeune Eva, Irina paye maintenant un peu. Les photos sont là, chargées, illicites, violemment érotiques, sublimes, misérables. Si Eva Ionesco me le demande, j'enlèverais cet article de mon blog. Dans l'état actuel des choses, j'y adjoint les photos
J'enlève les photos. Y'a des malades en ce bas-monde.
Eva Ionesco de nos jours, blessée, superbe. Elle doit tout à sa mère. On doit tous tout à notre mère. Surtout le pire.

lundi 10 août 2015

Vie, Mort et Résurrection de Bob Murray, non, Bill Dylan, non... Ah, j'y arriverai jamais !

Je voulais mettre une vidéo de "Shelter from the storm" de Dylan mais les sbires de la toile du vieux Bob veillent et nettoient illico tout ce qui y arrive illicitement avant même que le Boss ait le temps de se connecter à Internet.
Alors, j'ai trouvé ça à la place. Bill Murray y joue son désormais fameux personnage de ronchon décalé et, après tout, ça passe assez bien. Comme la chanson vaut quand même le détour (d'ailleurs pourquoi est-ce que Bill Murray l'écouterait sinon ?) je mets les paroles en dessous. "It was in another lifetime..." Vous ne croyez pas qu'un homme (ou une femme) a plusieurs vies ? Tu parles qu'il (elle) en a ! Et vous croyez peut-être qu'un type comme Bill Murray jouerait dans un film un type qui n'a pas eu plusieurs vies ? A son âge ?


'Twas in another lifetime, one of toil and blood
When blackness was a virtue and the road was full of mud
I came in from the wilderness, a creature void of form.
"Come in," she said,
"I'll give you shelter from the storm."

And if I pass this way again, you can rest assured
I'll always do my best for her, on that I give my word
In a world of steel-eyed death, and men who are fighting to be warm.
"Come in," she said,
"I'll give you shelter from the storm."

Not a word was spoke between us, there was little risk involved
Everything up to that point had been left unresolved.
Try imagining a place where it's always safe and warm.
"Come in," she said,
"I'll give you shelter from the storm."

I was burned out from exhaustion, buried in the hail,
Poisoned in the bushes an' blown out on the trail,
Hunted like a crocodile, ravaged in the corn.
"Come in," she said,
"I'll give you shelter from the storm."

Suddenly I turned around and she was standin' there
With silver bracelets on her wrists and flowers in her hair.
She walked up to me so gracefully and took my crown of thorns.
"Come in," she said,
"I'll give you shelter from the storm."

Now there's a wall between us, somethin' there's been lost
I took too much for granted, got my signals crossed.
Just to think that it all began on a long-forgotten morn.
"Come in," she said,
"I'll give you shelter from the storm."

Well, the deputy walks on hard nails and the preacher rides a mount
But nothing really matters much, it's doom alone that counts
And the one-eyed undertaker, he blows a futile horn.
"Come in," she said,
"I'll give you shelter from the storm."

I've heard newborn babies wailin' like a mournin' dove
And old men with broken teeth stranded without love.
Do I understand your question, man, is it hopeless and forlorn?
"Come in," she said,
"I'll give you shelter from the storm."

In a little hilltop village, they gambled for my clothes
I bargained for salvation an' they gave me a lethal dose.
I offered up my innocence and got repaid with scorn.
"Come in," she said,
"I'll give you shelter from the storm."

Well, I'm livin' in a foreign country but I'm bound to cross the line
Beauty walks a razor's edge, someday I'll make it mine.
If I could only turn back the clock to when God and her were born.
"Come in," she said,
"I'll give you shelter from the storm."

jeudi 6 août 2015

Le Jazz façon Roland Kirk et Pompidou.

Si vous croyez que c'est Brad Melhdau qui a inventé les reprises de hits de la Pop du moment et leur passage à la moulinette Jazz, vous vous trompez. Ca a été comme ça de tout temps, tant et si bien que des chansonnettes pour midinettes ou mémères sont devenus des standards du Jazz. Dans les années 70, Roland Kirk sacrifiait volontiers à la tradition en reprenant des hits de Burt Bacharach ou des Beatles.
Roland Kirk était aveugle, il avait la pèche et pouvait jouer de trois saxophones en même temps, ce qui fait de lui une sorte de bouffon génial des "soufflants" puisqu'il jouait aussi de la clarinette et de la flûte dans le même set, j'allait dire d'un même jet. Et effectivement ça en jette méchamment et ça swing drôlement. C'est pop, virtuose et étonnant, beaucoup moins intello que Jamal mais plus fun.
Rpland Rahassan Kirk à Paris sous de Gaule et Pompidou. 1970

Ahmad est grand.

Du Jazz. Parce que ça fait du bien à la tête, que ça l'aère, un peu comme le Classique mais avec le Swing en plus et sans la brutalité du Rock. Enfin, là je vais mettre une vidéo d'un jazzman assez cérébral mais aussi complètement génial, au sommet de l'art de la musique improvisée depuis plus de 60 ans. C'est surtout le deuxième morceau du set qui me laisse gaga, ça s'appelle "Extensions", ça pourrait en effet durer des heures, c'est aussi fin que du Bach et ça a quand même la gniaque. Le contrebassiste est impressionant aussi. Remarquable est aussi le fait que ce concert a été enregistré et diffusé du temps de la télé d'Etat en France. La télé n'a jamais été aussi bonne qu'à cette époque, et même, à coup de petites et majuscules luttes avec le pouvoir, aussi libre. James Joyce disait, à propos de la censure : "Je suis comme une olive, pressez-moi et l'huile sortira."
Ahmad Jamal en 1971 à Paris.

mardi 4 août 2015

Miami Vice.

Sur la plage de Miami des jeunes gens au coeur et au corps parfaits, sans âmes, bronzent au soleil brûlant sous des crèmes écran total indice 20. Personne ne s'aventure dans la mer qui rabât incessament sur la côte des cadavres de poulets et de chiens, des galettes de pétrole brut puantes, des débris en matière plastique d'objets désormais inidentifiables, bref, le roulement habituel sur lequel des petits drones balancent des seaux entiers de Chanel N°5. Les hauts-parleurs, entre deux conseils de prudence aux parents pour les prévenir de surveiller leurs enfants, toujours attirés, les monstres, par les déchets, les préférant à leurs jouets, petits bulldozers excavateurs télécommandés ou pelles intelligentes à faire des créneaux aux chateaux forts d'un style fort peu moyennâgeux, entre deux conseils de prudence, donc, les haut-parleurs balancent une musique d'un âge actuel, indiscernable, sans datation véritablement possible - d'époque ? Rétro-vintage ? - et inondent la plage de décibels réparateurs car si familiers. C'est souvent Miami Horror qui passe. Ils ont pondus suffisamment de tubes dansants pour être connus de tous et ne pas prendre le chou aux gens, tout en leur permettant de battre du pied ou de dodeliner de la tête "comme au bon vieux temps", comme maintenant. Miami horror est un groupe qui fait de la musique des années 1980-90 mais actuelle. Toute les règles de l'Art, toutes les formes ayant étés honorées puis épuisées puis transgressées, il n'y a plus qu'à en reservir les restes plus ou moins réchauffés avec plus ou moins d'entrain. Les Miami Horror s'y emploient, c'est idéal pour la plage en ce mois d'octobre, la fin de l'été. Tout le monde s'y retrouve, jeunes et vieux. L'an dernier, ils sont venus jouer en semi-playback sur la plage, au soir tombant, il y a avait eu 14 morts.