Ça y est, il va donc falloir se rouler dans la bauge commune du racisme ordinaire, de l'antisémitisme, de l'homophobie, du patriotisme, du militarisme. Tout ça n'est pas nouveau mais c'est maintenant là, partout, en force, en majorité. C'est prégnant, agressif, étouffant. Il fallait s'y attendre. Comme si, au fond, depuis 1970/80 et les grandes options libérales prises par les dirigeants du business au niveau mondial, les majorités de droite comme de gauche avait préparé le terrain par une absence totale de réaction face à ces puissances d'argent, de commerce et de finance et à leur pouvoir de nuisance dans les sociétés depuis 40 ans.
Les banquiers, les gens qui ont le pouvoir économique, ceux qui font des affaires ont choisi, on l'a bien vu pendant la crise récente, ça sera le marché, le business et le fric contre les États et les démocraties. Les politiques sont devenus des sortes de guignols (Mon Dieu, Montebourg, par exemple) qui ont appliqué le programme en pérorant devant l'électorat français d'une véronique à gauche, puis d'une véronique à droite. Les dits français ne sont pas plus idiots que les autres, on les a travaillés au corps depuis des lustres et ils se la font mettre profond sans pouvoir rien faire. Et on le leur dit " pas d'autres choix" ; alors ils ont souffert en silence pendant longtemps, ils ont encaissé. Et puis, une petite voix différente s'est faite entendre, une voix immonde mais audible aux oreilles frustres, compréhensible, insensée mais pas tant que ça ; parce que si tout ce qu'on nous a proposé depuis tout ce temps n'était pas fou, c'était quoi ? Et elle a gonflé, s'est amplifiée et maintenant elle hurle, elle explose dans un fracas. Et pile poil dans le mauvais sens.
Car ce n'est pas chez Mohamed et Mamadou que se trouvent les clés du problème, pas plus qu'en Chine ou dans les locaux de la Ligue des Droits de l'Homme d'Hénin-Beaumont. Les clés du problème se trouve au Palais Brogniart, à la City, à Wall Street, à Davos, dans la machine à merde Big Brother médiatique qui marche à plein tubes, dans les têtes, dans les têtes décérébrées et malades. Comment est-ce qu'une méchante farce comme celle d'Alfred Jarry (Ubu) a-t-elle pu devenir réelle ? L'Homme est définitivement plein de ressources, les mêmes, mais sans cesse renouvelées. Ainsi, ce ne sera pas le virus Ebola, comme le suggérait l'immondice Le Pen, qui va régler le problème de la surpopulation mais les guerres qui s'annoncent. Celle de 14-18 avait semblée atroce, on n'en voulait plus, c'était "la der des ders" ; zou ! c'était un apéritif pour celle de 20 ans plus tard ; et 39-45 sera un amusement à coté de ce qui s'apprête à survenir.
Pour l'instant, alors que le ciel s'assombrit dans le monde qui asphyxie, il faut tâcher de respirer quand même et faire gaffe dans quoi on met les pieds. Il n'est plus temps de lambiner, ça peut aller très vite. Moi, je serais sûrement mort avant que les grosses emmerdes commencent ou je serais un des premiers éliminés, mais d'ici là, pas question de faire le Suisse (comme Jean Luc Godard, qui a toujours renoncer à (presque) tout pour pouvoir geindre). Au petit jeu de la violence, il seront toujours les plus forts, il y sont entraînés et préparés mentalement par leur bêtise, on va tâcher de les faire déjouer ; c'est une sorte d' art. Un art guerrier.
1970 : premier rappeur français : Alfred Panou, avec l'aide de l'Art Ensemble of Chicago, sur le label de Pierre Barouh, Saravah. Je suis de ce coté-là, moi.
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