mercredi 28 mai 2014

Terrain lourd.

J'ai un amour tout à fait immodéré pour Paul Weller, l'ancien leader des Jam et désormais parrain de tout ce qui se fait de bon en Angleterre, et ce depuis des lustres. En 1997, il sortait l'album "Heavy Soul", désormais un classique, et cet excellent titre "Peacock suit". Weller a souvent eu l'âme lourde dans sa vie, est-ce un défaut ou une qualité ? L'âme au bleu dur ne fait-elle pas les larmes plus amères, le sang plus sucré et les chants d'amour plus intenses ? Si votre cœur prend des virages un peu serrés plus vite que la moyenne, si le sang vous monte à la tête comme à un enfant qui pleure de rire, si vos artères se dilatent à la simple évocation de l'être aimé est-ce bon ou mauvais ? Moi, je dis ceci ; c'est différent des 21 grammes réglementaires et ça peut faire peur, mais de là à juger cela et à en définir une plus ou moins grande valeur .....et bien là, je suspend mon jugement (pendant que je bande encore).
Demandons ce qu'ils en pensent au Modfather puis au Black Keys.

mardi 27 mai 2014

Post-scrptum au 24 mai 2014.

Ça y est, il va donc falloir se rouler dans la bauge commune du racisme ordinaire, de l'antisémitisme, de l'homophobie, du patriotisme, du militarisme. Tout ça n'est pas nouveau mais c'est maintenant là, partout, en force, en majorité. C'est prégnant, agressif, étouffant. Il fallait s'y attendre. Comme si, au fond, depuis 1970/80 et les grandes options libérales prises par les dirigeants du business au niveau mondial, les majorités de droite comme de gauche avait préparé le terrain par une absence totale de réaction face à ces puissances d'argent, de commerce et de finance et à leur pouvoir de nuisance dans les sociétés depuis 40 ans.
Les banquiers, les gens qui ont le pouvoir économique, ceux qui font des affaires ont choisi, on l'a bien vu pendant la crise récente, ça sera le marché, le business et le fric contre les États et les démocraties. Les politiques sont devenus des sortes de guignols (Mon Dieu, Montebourg, par exemple) qui ont appliqué le programme en pérorant devant l'électorat français d'une véronique à gauche, puis d'une véronique à droite. Les dits français ne sont pas plus idiots que les autres, on les a travaillés au corps depuis des lustres et ils se la font mettre profond sans pouvoir rien faire. Et on le leur dit " pas d'autres choix" ; alors ils ont souffert en silence pendant longtemps, ils ont encaissé. Et puis, une petite voix différente s'est faite entendre, une voix immonde mais audible aux oreilles frustres, compréhensible, insensée mais pas tant que ça ; parce que si tout ce qu'on nous a proposé depuis tout ce temps n'était pas fou, c'était quoi ? Et elle a gonflé, s'est amplifiée et maintenant elle hurle, elle explose dans un fracas. Et pile poil dans le mauvais sens.
Car ce n'est pas chez Mohamed et Mamadou que se trouvent les clés du problème, pas plus qu'en Chine ou dans les locaux de la Ligue des Droits de l'Homme d'Hénin-Beaumont. Les clés du problème se trouve au Palais Brogniart, à la City, à Wall Street, à Davos, dans la machine à merde Big Brother médiatique qui marche à plein tubes, dans les têtes, dans les têtes décérébrées et malades. Comment est-ce qu'une méchante farce comme celle d'Alfred Jarry (Ubu) a-t-elle pu devenir réelle ? L'Homme est définitivement plein de ressources, les mêmes, mais sans cesse renouvelées. Ainsi, ce ne sera pas le virus Ebola, comme le suggérait l'immondice Le Pen, qui va régler le problème de la surpopulation mais les guerres qui s'annoncent. Celle de 14-18 avait semblée atroce, on n'en voulait plus, c'était "la der des ders" ; zou ! c'était un apéritif pour celle de 20 ans plus tard ; et 39-45 sera un amusement à coté de ce qui s'apprête à survenir.
Pour l'instant, alors que le ciel s'assombrit dans le monde qui asphyxie, il faut tâcher de respirer quand même et faire gaffe dans quoi on met les pieds. Il n'est plus temps de lambiner, ça peut aller très vite. Moi, je serais sûrement mort avant que les grosses emmerdes commencent ou je serais un des premiers éliminés, mais d'ici là, pas question de faire le Suisse (comme Jean Luc Godard, qui a toujours renoncer à (presque) tout pour pouvoir geindre). Au petit jeu de la violence, il seront toujours les plus forts, il y sont entraînés et préparés mentalement par leur bêtise, on va tâcher de les faire déjouer ; c'est une sorte d' art. Un art guerrier.
1970 : premier rappeur français : Alfred Panou, avec l'aide de l'Art Ensemble of Chicago, sur le label de Pierre Barouh, Saravah. Je suis de ce coté-là, moi.

lundi 26 mai 2014

Beauté de Judy Collins.

Le célèbre et fantastique morceau de Crosby Stills and Nash "Suite Judy-blue eyes" est dédié par le trio à la délicieuse Judy Collins. Au millieu des années 60, elle a été une des premières a chanté le "I think it's going to rain today" de Randy Newman. Elle est peu connue en France mais est une artiste très populaire aux États-Unis. Tout se beau monde s'est assez souvent croisé sur les plateaux de télé. Voici Judy Collins invitant Graham Nash a venir sur scène avec elle chanter le tube de Newman. "Absolutly" répond Nash et, naturellement, sans que rien semble contraint ou feint, ils harmonisent magnifiquement. Ça se passe tellement bien que Collins va rallonger un peu la chanson. C'était en 1990, elle vieillissait très bien. "Quand c'est sain, y'a jamais de contre-indications", dit Jean-Pierre Marielle dans le film "Calmos" de Bertrand Blier. Ouh là ! C'est pas tout jeune, ça non plus.

24 mai 2014 : un jour important.

Reviens Georges, ils sont devenus fous !

La télé EST le niveau de vie c'est bien connu, le malaise c'est " l'homme-orchestre". C'est quoi ça ? le vendeur, le présentateur du J.T., la publicité, le politicien, l'Europe ou tout simplement l'âme (soul) ?
L'âme n'a pas encore été cotée en bourse, sa valeur est donc toute symbolique, elle est pourtant d'une importance radicale. On en a ou pas, et ça change tout.

mardi 20 mai 2014

Randy Newman : Lucky !

Randy Newman est la preuve vivante que, dans le show-bizz américain (et partout ailleurs), même si on est pas très beau, pas très grand, à priori pas très sexy on peut quand même séduire les femmes grâce à un humour tendre/vachard et surtout un talent fou pour écrire des chansons magnifiques, qu'elles soient rigolotes ou tragiques. Oui, le talent permet cela, et c'est heureux. Les femmes se donnent aux vainqueurs, c'est comme ça. Seulement il y a différent types de combats, différents types de victoires, et surtout, différents types de femmes. Pour un empire je ne voudrais pas des groupies des Stones après un de leur concert enstadé au Texas mais j'aimerais bien que Linda Ronstadt et Bonnie Raitt me donnent un baiser pour avoir bien chanter pour elles. Lucky Randy.


Et puis, il y a ça. Qui que ce soit qui s'en mêle ça reste une de plus belles chansons jamais écrites. Ici, Randy lui-même la chante en Allemagne en 2006. Stuttgart, en été, 21 H 30. De toute façon, je pense que demain il pleuvra. Et aujourd'hui aussi.


dimanche 18 mai 2014

L'étranger.

Je mets ces chansons parce qu'elles sont belles, qu'elles se ressemblent diablement et qu'elles s'adressent directement à l'âme. Je mets la version de Rod Stewart car je n'ai jamais pu voir Shane Macgowan (des Pogues) en peinture, même de très loin. Johnny Cash s'impose comme un interprète évidemment remarquable. Quant à Bill Monroe, il est....enfin, vous verrez, moi ça me fait frissonner à chaque fois.
Mais où est passé le folklore français que nos aïeux bouseux chantaient à la veillée ? Il a été remplacé par ce con de Jacques Brel ? ("Non, JeFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF, t'es pas tout sEEEEEEEEEUUUUUULLLLLLL....... " et merde).



Dirt

Anne Sinclair à propos du film qu'Abel Ferrara a fait sur son mari DSK et ses aventures extraconjugales débridées : "Je n'attaque pas la saleté, je la vomis". Donc elle dégueule en permanence depuis 40 ans ? Je n'avais pas remarqué. Les gens ont parfois des définitions très particulière du "propre".
Pour moi, la saleté, en plus de DSK et d'Anne Sinclair, c'est ça. Et c'est vraiment dégueulasse. Il faut l'écouter pour le croire.

Ce sacré Art a la peau dure, les artistes ne lui ont pas encore fait rendre l'âme. Pourtant ils y mettent du leur.


Thomas Hirschhorn : "Dans l'Art, ce n'est pas... par lemondefr
Je suis tombé par hasard dans l'édition numérique du Monde sur cette vidéo. Thomas Hirschhorn, dont je n'avais jamais entendu parlé mais qui semble être un artiste reconnu puisqu'il a "investi" le Palais de Tokyo à Paris, y déclare sans sourciller qu'en Art, ce n'est pas le résultat qui compte, qui somme toute n'est qu'une mince affaire de goût (toujours mauvais), mais "l'énergie" déployée pour arriver à ce que le commissaire de l'exposition définit lui-même à la fin du reportage comme ce qui s'annonce être "un chaos". Je vais sûrement paraître rétrograde mais je pense, aussi petit bourgeois que cela puisse sembler, qu'un geste artistique cherche et aboutit à une forme, c'est à dire à quelque chose (même d'aléatoire, d'évanescent, d’abscons, de nul) et pas à n'importe quoi en trois dimensions.A travers ce quelque chose, appelons ça "l’œuvre", l'Art montre ce qui est invisible avant lui, avant son travail d'accouchement magique, c'est ce travail qui suppose une débauche d'énergie invraisemblable chez un être pour que naisse un regard singulier ET universel. L'Art surgit (mais pas n'importe où et n'importe comment, il y a des règles) et témoigne pour nous tous. Si l'Art, comme semble le dire ce monsieur, c'est prendre un peu de temps à boire un café en écoutant des divagations philosophiques entourés de vieux pneus, je rends mon tablier. Merde, Malraux doit s'en retourner dans sa tombe !

samedi 17 mai 2014

"Le quatrième est un cheval blanc, la Mort le chevauche et l'Enfer le suit de près." (un bien sombre évangile)

Ce n'est plus la peine d'essayer de sauver quoique ce soit, fous que nous sommes. Ni notre corps, ni notre âme, ni même notre pénible et chétif amour. Il est un temps pour tout achever et ce temps est arrivé. Plus de paroles inutiles, de vaines prières. Assassins, voleurs, saints hommes, c'est l'heure de juger de votre pitoyable justice et de vos chemins insensés. Tout est décidé, et ce qui est décidé s'accomplit. Maintenant, et pour l'éternité.

And I heard as it were the noise of thunder
One of the four beasts saying come and see and I saw
And behold a white horse

There's a man going around taking names
And he decides who to free and who to blame
Everybody won't be treated all the same
There'll be a golden ladder reaching down
When the Man comes around

The hairs on your arm will stand up
At the terror in each sip and in each sup
Will you partake of that last offered cup?
Or disappear into the potter's ground
When the Man comes around

Hear the trumpets, hear the pipers
One hundred million angels singing
Multitudes are marching to the big kettledrum
Voices calling, voices crying
Some are born and some are dying
It's Alpha and Omega's kingdom come

And the whirlwind is in the thorn tree
The virgins are all trimming their wicks
The whirlwind is in the thorn tree
It's hard for thee to kick against the pricks

Till Armageddon no shalam, no shalom
Then the father hen will call his chickens home
The wise man will bow down before the throne
And at His feet they'll cast their golden crowns
When the Man comes around

Whoever is unjust let him be unjust still
Whoever is righteous let him be righteous still
Whoever is filthy let him be filthy still
Listen to the words long written down
When the Man comes around

Hear the trumpets, hear the pipers
One hundred million angels singing
Multitudes are marching to the big kettledrum
Voices calling and voices crying
Some are born and some are dying
It's Alpha and Omega's kingdom come

And the whirlwind is in the thorn tree
The virgins are all trimming their wicks
The whirlwind is in the thorn tree
It's hard for thee to kick against the pricks

In measured hundred weight and penney pound
When the Man comes around.

Close (Spoken part)
And I heard a voice in the midst of the four beasts
And I looked and behold, a pale horse
And his name that sat on him was Death
And Hell followed with him.

Voilà l'effet de quatre heures d'écoute intensive de musique sur YouTube : on finit par écouter un truc définitif et on va se coucher Dieu sait pour combien de milliers d'années.

lundi 12 mai 2014

80 % du temps, quand on parle, on parle de ce que font les autres tant ce qu'on fait est insignifiant.

Sinon, pour tous les bipolaires de la planète, les cyclothymiques patentés, ou simplement les déprimés définitivement bloqués sur "moins", j'ai ça en stock. Trois belles chansons aussi. Vous me direz : ça rend presque heureux les chansons, non ? Et le chant des oiseaux, hein, c'est pas mal ? Ouais, ouais, d'accord, mais faut pas pousser non plus, tout le monde ne s'appelle pas Saint-François d'Assises ou Marcel Amont.
Traffic et son bizarrement titré "Feelin' allright".

Seems I've got to have a change of scene
Cause every night I have the strangest dream
Imprisoned by the way it couldn't be
Left here on my own or so it seems
I've got to leave before I start to scream
But someone's locked the door and took the key

Ya feelin' alright?
I'm not feelin' too good myself
Well, ya feelin' Alright?
I'm not feelin' too good myself

Well boy you sure took me for one big ride
And even now I sit and wonder why
That when I think of you I start to cry
I just can't waste my time I must keep dry
Got to stop believin' in all your lies
Cause there's too much to do before I die

Ya feelin' alright?
I'm not feelin' too good myself
Well, ya feelin' alright?
I'm not feelin' too good myself

Don't get too lost in all I say
Like the time I really felt that way
But that was then and now it's today
Can't get off yet and so I'm here to stay
Till' someone comes along and takes my place
With a different name, yes, and a different face

Ya Feelin' alright?
I'm not feelin' too good myself
Well, ya feelin' alright?
I'm not feelin' too good myself

Paul Weller et son "Changing man"


Is happiness real?
Or am I so jaded
I can't see or feel - like a man been tainted
Numbed by the effect - aware of the muse
Too in touch with myself - I light the fuse

I'm the changingman - built on shifting sands
I'm the changingman - waiting for the bang-
As I light a bitter fuse

Time is on loan - only ours to borrow
What I can't be today - I can be tomorrow

And the more I see - the more I know
The more I know - the less I understand.

I'm the changingman - built on shifting sands
I'm the changingman - waiting for the bang-
To light a bitter fuse

It's a bigger part -
When our instincts act
A shot in the dark -
A movement in black

And the more I see - the more I know
The more I know - the less I understand.

I'm the changingman - built on shifting sands
(I don't have a plan)
I'm the changingman - waiting for the bang-
To light a bitter fuse

Blur : "This is a low" ou comment vivre avec une dépression avoisinant les 950 hectopascals ?

And into the sea goes pretty England and me
Around the Bay of Biscay and back for tea
Hit traffic on the dogger bank
Up the Thames to find a taxi rank
Sail on by with the tide and go asleep
And the radio says

[Chorus]
THIS IS A LOW
BUT IT WON'T HURT YOU
WHEN YOU ARE ALONE IT WILL BE THERE WITH YOU
FINDING WAYS TO STAY SOLO

On the Tyne forth and Cramity
There's a low in the high forties
And Saturday's locked away on the pier
Not fast enough dear
On the Malin head, Blackpool looks blue and red
And the Queen, she's gone round the bend
Jumped off Land's End
And the radio says

[Chorus x 3]

Logique élémentaire : Quand on perd la vie, la mort est un gain.

A mon avis, personne ne fera mieux que ces trois chansons. Peut-être aussi bien, c'est encore possible, mais pas mieux.
Voilà trente ans que je pourris en Enfer. Ce n'est pas ce qu'on croit ; ce n'est ni attirant ni effrayant ; c'est juste froid - glacé même - et on est seul. A pleurer ; tout le temps. Il n'y a aucune issue.
Steely Dan : "Any world (that I'm welcome to)"

If I had my way (Prends ça, connard de Sinatra. Le cynisme et la tristesse ne sont pas où on croit.)
I would move to another lifetime
I'd quit my job
Ride the train through the misty nighttime
I'll be ready when my feet touch ground
Wherever I come down
And if the folks will have me
Then they'll have me

CHORUS:
Any world that I'm welcome to
Is better than the one I come from

I can hear your words
When you speak of what you are and have seen
I can see your hand
Reaching out through a shining daydream
Where the days and nights are not the same
Captured happy in a picture frame
Honey I will be there
Yes I'll be there

CHORUS

I got this thing inside me
That's got to find a place to hide me
I only know I must obey
This feeling I can't explain away

I think I'll go to the park
Watch the children playing
Perhaps I'll find in my head
What my heart is saying
A vision of a child returning
A kingdom where the sky is burning
Honey I will be there
Yes I'll be there
Rosie & The Originals : "Angel Baby"

It's just like heaven being here with you
You're like an angel too good to be true
But after all, I love you, I do
Angel Baby, my Angel Baby

When you are near me my heart skips a beat
I can hardly stand on my own two feet
Because I love you, I love you, I do
Angel Baby, my Angel Baby

Oooh, I love you, ooooh I do
No one could love you like I do

Please never leave me blue and alone
If you ever go I'm sure you'll come back home
Because I love you, I love you, I do
Angel Baby, my Angel Baby

Oooooh, I love you, oooh I do
No one could love you like I do.

The Byrds : "You Showed me"

You showed me how to do exactly what to do
How I fell in love with you
Oh oh oh it's true
Oh oh I love you

You showed how to say exactly what to say
In that very special way
Oh oh oh it's true
You fell for me too

And when I tried it
I could see you fall
And I've decided
It's not a trick at all

You taught it to me too exactly what you do
And now you love me too
Oh oh oh it's true
We're in love we two

And when I tried it
I could see you fall
And I've decided
It's not a trick at all

You taught it to me too exactly what you do
And now you love me too
Oh oh it's true
We're in love we too

lundi 5 mai 2014

La France raciste, comme tout le monde.

Ah, ça va cartonner "Mais qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?", ça c'est sûr et certain. MAIS, moi, dans un film, je me demande quel est le ressort narratif, le "conflit", comme disent les américains ? Ce qui fonde le drame ou ce qui provoque le rire. Ici, je ne le vois pas. Un couple de bourgeois d'Indre et Loire     (Clavier et Lauby) a quatre filles, la première est mariée à un juif, la seconde à un arabe, la troisième à un chinois et la petite dernière va épouser un noir. Il est où le problème ? Il est où, ce truc qui peut justifier de faire de ce pitch banal à pleurer, un film ? Je vois pas. A moins....à moins de supposer que les parents sont racistes et qu'ils n'en peuvent mais de ces mariages métissés....Ce qui est tout simplement le cas. D'où le titre "Mais qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu" ? (pour mériter une pareille punition, qui ne peut être qu'un châtiment divin). Il ne s'agit plus de se payer de mots et de droite "décomplexé", de patriotisme bon teint de droite ou de gauche, ce qui fait que ce film marche (et va marcher) c'est qu'il est raciste. Raciste comme la grande majorité des Français qui, semble-t-il, n'ont aucun mal à comprendre ce qui m'échappe totalement. Ce n'est cependant pas la peine que j'aille voir le film, je sais déjà, au vu des présupposés, comment il va finir : les "étrangers" vont tous devenir plus blancs que blancs et tout sera pour le mieux dans le plus raciste des mondes racistes. Bonne chance aux immigrés qui vont arriver en France après le film, ils vont carrément se prendre tout le monde sur le râble ; juifs, arabes, chinois, noirs, tous au fond plus bleus/blancs/rouges/ les uns que les autres. Mais que se passe-t-il donc dans mon pays ? Depuis quand la France est-elle majoritairement un pays de fachos ? Moi, je ne suis pas d'accord avec la connerie ambiante. Ça me débecquette. C'est un putain de conflit là, non ? Qui veut filmer ce truc-là ? Personne ?... Comment ?... Trop tard...pas vendeur....je suis moins drôle que Clavier....Vous voulez rire ? Je peux faire de l'humour sans me moquer des pauvres, des pédés, des femmes, des lesbiennes, des bariolés, des profs. Incroyable mais vrai ! De qui je me moque ? De ces putain de petits français à la con qui vont se précipiter pour se soulager l'âme chiasseuse au cinéma. En France, maintenant, un peu partout, un peu tout le temps, ça pue. Se boucher le nez ne suffira bientôt plus, va falloir laver...
Est-ce que Christian Clavier se serait foutu de la gueule de Jim Kelly ? Pas sûr...