Benjamin Orr, bassiste et chanteur des Cars a toujours eu une bonne tête. Rock-Star, ça lui allait bien. Mais là, dans cette vidéo, il a l'air d'être touché par la grâce de l'esprit des Maîtres italiens de la Renaissance, quelque part entre Boticelli et Raphaël. Waouh ! Quelle belle gueule d'ange. Il a aussi l'air passablement défoncé. Le titre est simplement parfait : "Juste ce qu'il me fallait". Ben oui. Ric Ocasek, responsable du son des Cars, ici à la guitare rythmique, est devenu ensuite un producteur considérable. Il est toujours en activité. Ben Orr est mort vers 40 ans après avoir composé et chanté le super-tube "Drive", une scie imparable et triste, toujours avec les Cars.
mercredi 30 avril 2014
jeudi 24 avril 2014
1980 "Back in black".
J'ai l'impression que les noirs sont sur le toit du monde. Tout du moins en ce qui concerne la musique Pop, son show-business et ses ventes d'albums. Tant mieux, ce n'est qu'un juste retour des choses. Toute la musique occidentale populaire vient d'eux et, plus exactement, elle est le fruit paradoxal et généreux de l'esclavage africain massif qui a eu lieu aux 18ième et 19ième siècles dans tout le Nouveau Monde. Maintenant c'est le Monde entier qui écoute du Rap, du Rn'B, du Reggae. Ça a mis du temps, c'était pas gagné d'avance et finalement c'est là, évidence. Pendant longtemps, il y a eu les classements de ventes de disques réservés aux noirs : les charts "Coloured", comme on disait. Tamla Motown est arrivée, quelques vrais amateurs blancs de négritude aussi, qui ont bousculé les codes et mis les noirs au sommet des Hit-parades. Il y eut Marvin Gaye, Stevie Wonder, Funkadelic, Michael Jackson, Prince, on s'est habitué à les voir aux premières places. Maintenant ils les trustent toutes et c'est normal, parce qu'en plus du marketing impitoyable qui rend fou, ce qu'ils font en digne d'être écouté. De plus, dans le domaine de l'underground Electro, il y a aussi plein de blacks qui sont à la pointe de la post-modernité.
En 1979, quand j'ai commencé à écouter de la musique, ce n'était pas tout à fait pareil pour les noirs, comme si les murs des ghettos n'étaient pas encore lézardés et loin de s'effondrer. État des lieux de l'époque. Le Reggae était une force majeure de ces temps. Il venait de s'imposer grâce à Marley et ça n'allait plus s'arrêter. Moi, j'écoutais ça, un des rares groupes de Reggae formé en Angleterre par des immigrés Jamaïcains et qui cartonnait : "Steel Pulse". Leurs paroles sont fondamentalement chiantes mais le "pouls" est vraiment en acier trempé et rutilant, sans parler de leurs merveilleuses voix.
Coté funk, les deux triomphateurs à venir, M. Jackson et Prince, fourbissaient leurs armes encore presque en secret, mais ces deux-là ont tendance, par le succès qu'ils connurent quelques années plus tard, à faire ombre à la profusion d'artistes noirs de musique dansante de l'époque. Ils étaient légion. Deux figures, une qui était déjà importante, l'autre qui allait le devenir : Maurice White, des Earth, Wind et Fire et Rick James, de chez Rick James
(Parait que ce morceau est devenu culte en France. J'ai longtemps cru que Philippe Manœuvre et moi étions les deux seuls à l'écouter)
Dans la vidéo ci-dessous, on notera tout particulièrement la dégaine des danseuses qui laisse à deviner les penchants sexuels de l'auteur de cette bluette. Vous allez vous sentir moins seuls. Vous allez sentir tout court, d'ailleurs.
Mais, à cette époque le truc le plus branché, le plus "in", c'était la New-Wave anglaise. Là, c'était un peu plus dur de trouver des noirs parmi les esthètes grand-bretons qui rivalisaient d'inventivité, pourtant on en trouve, et pas des moindres. Ainsi le groupe Basement 5 mêla les basses du Dub et les guitares stridentes du Punk pour créer une musique restée jusqu'à aujourd'hui unique et sans équivalent. Ces quatre membres étaient noirs. Un seul album. Renversant.
J'ai évoqué dans mon post précédent le groupe Magazine. Le bassiste n'était autre que Barry Adamson, qui fit une traversée des années 90/ 2000 triomphale (cf le titre "Something wicked tis way come"). Je ne sais pas s'il est noir ou métis. En tout cas, voici un morceau des Magazine de 1980 et un des plus beaux de sa carrière postérieure, chanté par Jarvis Cocker. A noter que le bonhomme a aussi fait partie des Bad Seeds de Nick Cave.
Magazine : "Because you're frightened". Pas cessé d'avoir peur depuis.
Barry Adamson "Set the controls for the heart of the pelvis".
Et puis il y eut, au tournant des années 70 et 80 un revival Ska très puissant emmené par le génial groupe multi-racial The Spécials. Leur premier album fut produit par Elvis Costello et Joe Strummer, une belle ascendance, et fourmille de belles choses, comme ce "Gangsters".
En 1979, quand j'ai commencé à écouter de la musique, ce n'était pas tout à fait pareil pour les noirs, comme si les murs des ghettos n'étaient pas encore lézardés et loin de s'effondrer. État des lieux de l'époque. Le Reggae était une force majeure de ces temps. Il venait de s'imposer grâce à Marley et ça n'allait plus s'arrêter. Moi, j'écoutais ça, un des rares groupes de Reggae formé en Angleterre par des immigrés Jamaïcains et qui cartonnait : "Steel Pulse". Leurs paroles sont fondamentalement chiantes mais le "pouls" est vraiment en acier trempé et rutilant, sans parler de leurs merveilleuses voix.
Coté funk, les deux triomphateurs à venir, M. Jackson et Prince, fourbissaient leurs armes encore presque en secret, mais ces deux-là ont tendance, par le succès qu'ils connurent quelques années plus tard, à faire ombre à la profusion d'artistes noirs de musique dansante de l'époque. Ils étaient légion. Deux figures, une qui était déjà importante, l'autre qui allait le devenir : Maurice White, des Earth, Wind et Fire et Rick James, de chez Rick James
(Parait que ce morceau est devenu culte en France. J'ai longtemps cru que Philippe Manœuvre et moi étions les deux seuls à l'écouter)
Dans la vidéo ci-dessous, on notera tout particulièrement la dégaine des danseuses qui laisse à deviner les penchants sexuels de l'auteur de cette bluette. Vous allez vous sentir moins seuls. Vous allez sentir tout court, d'ailleurs.
Mais, à cette époque le truc le plus branché, le plus "in", c'était la New-Wave anglaise. Là, c'était un peu plus dur de trouver des noirs parmi les esthètes grand-bretons qui rivalisaient d'inventivité, pourtant on en trouve, et pas des moindres. Ainsi le groupe Basement 5 mêla les basses du Dub et les guitares stridentes du Punk pour créer une musique restée jusqu'à aujourd'hui unique et sans équivalent. Ces quatre membres étaient noirs. Un seul album. Renversant.
J'ai évoqué dans mon post précédent le groupe Magazine. Le bassiste n'était autre que Barry Adamson, qui fit une traversée des années 90/ 2000 triomphale (cf le titre "Something wicked tis way come"). Je ne sais pas s'il est noir ou métis. En tout cas, voici un morceau des Magazine de 1980 et un des plus beaux de sa carrière postérieure, chanté par Jarvis Cocker. A noter que le bonhomme a aussi fait partie des Bad Seeds de Nick Cave.
Magazine : "Because you're frightened". Pas cessé d'avoir peur depuis.
Barry Adamson "Set the controls for the heart of the pelvis".
Et puis il y eut, au tournant des années 70 et 80 un revival Ska très puissant emmené par le génial groupe multi-racial The Spécials. Leur premier album fut produit par Elvis Costello et Joe Strummer, une belle ascendance, et fourmille de belles choses, comme ce "Gangsters".
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"Je suis le démineur des manèges enchantés" B. Burgalat.
Très bon morceau de Burgalat. Il y a des femmes dans la vidéo, des brunes, waouh ! belles, très belles. Ça reste, ça ? La beauté des femmes ? Peut-être. Pas sûr. Très belles paroles, je vais essayer de faire aussi bien, mais pas dans le même registre.
Seconde main
Tout est négocié
Vicié, vendu, rendu
Brûlures et maladies
Étonnements, inquiétude même
Les yeux ouverts, tout blancs, ne roulent plus d'effroi
La Vie est moins vive (punition)
Maintenant qu'on l'a coupée au net
Toute arasée de ses conditions
Les certitudes font rire
Et les habitudes et la respiration
Les évidentes dépenses même
A peine monnayées
Rien ne coûte
Pas l'effort de paraître ou d'être
Au cas où ça serait utile
Plus ou moins défait ou solide
C'est déjà digéré, déjà libre
De toutes tendances
Déchiffré
L'horizon des hontes et des dons
Se cache à mort
Derrière nos âmes presque inertes
Qui multiplient toutes sortes d'avancées décisives
Pendant qu'à bord, dans l'embardée, on rit
Sur l'air des noyés, des malheurs oubliés
Sur-entendu, sur-joué, mal en place
Mais le public, toujours énoncé lui
Réclame une dose
De paroxysme atone
- La chasse est tirée-
Tout en béquille
On crie qu'on s'aime
Et chaque nuit l'on ment
Sans qu'en la nuit
Se réfugient les mensonges
La Mort, cette divine, s'enfuit sous les quolibets
Elle lasse
Nous sommes ici
Tombés les dents et les tohu-bohus
Nous claquons sans vent
A l'air raréfié, fier de nous-mêmes
Au Soleil triomphant
Mais l'Ombre n'est plus là pour se tapir
Et jetés dans trop de lumière
Plus aucune prise sur rien
C'est le bonheur, enfin
En parlent de "seconde main", Howard Devoto (premier chanteur éphémère des Buzzcocks) a sorti avec son groupe Magazine un album dont je trouve qu'il a un des plus beaux titres de l'histoire de la musique populaire mondiale : "Secondhand daylight", ou, "Lumière du jour de seconde main". On ne peut pas faire mieux, plus actuel. Pensez aux panneaux publicitaires à Pékin. Sur cet album, il y avait un titre excellent qui s'appelle "Rhythm of Cruelty". Oui, la cruauté a un rythme, celui de la mienne est effrayant petite fille. Ce qu'il reste de moi en est la preuve encore vivante.
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vendredi 18 avril 2014
Guitar freaks on dope III
Pendant un bon moment, pour moi, le fin du fin en matière de guitare c'était ça, Gang of Four : "Paralysed". Même aujourd'hui je trouve ce truc incroyable et pertinent. Ça n'a pas pris une ride et leur album "Solid gold" est merveilleux de tension et de musicalité oppressante/libératoire.
Inutile de vous dire que j'ai mis un peu de temps avant d'apprécier les subtilités de, mettons..., Traffic et John Mc laughlin par exemple.
Inutile de vous dire que j'ai mis un peu de temps avant d'apprécier les subtilités de, mettons..., Traffic et John Mc laughlin par exemple.
Un livre, cent ans de solitude, un souffle qui vit et meurt, une éternité.
Gabriel Garcia Marquez est mort. Coup dur pour la Littérature. Voilà ce qu'il disait à propos des écrivains, de leur rôle et de son Art.
« Je suis un romancier, et nous, les romanciers, ne sommes pas des intellectuels, mais des sentimentaux, des émotionnels. Il nous arrive à nous, Latins, un grand malheur. Dans nos pays, nous sommes devenus en quelque sorte la conscience de notre société. Et voyez les désastres que nous provoquons. Ceci n'arrive pas aux Etats-Unis, et c'est une chance. Je n'imagine pas une rencontre au cours de laquelle Dante parlerait d'économie de marché. »
Sentir, tout est là (Flaubert qui n'était pourtant pas un grand lyrique, enfin, pas déclaré, disait lui :"Bander, tout est là." En fait, c'est pareil). Arriver au sens par "les sens", l'Intelligence Sensible, c'est là la nette supériorité de l'Art, et tout particulièrement de la Littérature, sur la Raison raisonnante et la Philosophie ; la double leçon gagnante du Beau et du récit, où comment rendre compte (il le faut bien, cela nous requiert tous, certains le font) de la Vie au moyen de son essence même, le Temps, qui passe et qui parfois se suspend. Ensuite tout est une histoire de Souffle, et donc de Style. Dans l'absolu, il n'y a pas de "bonne" et de "mauvaise" façon d'écrire. Ce qu'on appelle la Rhétorique est l'ensemble des règles canoniques du "bien écrire" fixées comme telles à un moment d'incandescence de l'histoire d'une langue (généralement quand le peuple qui la parle fixe également son territoire et son unité à travers une communauté de destin). Chaque époque crée sa Modernité et son Style, qui bousculent et redéfinissent la Rhétorique, c'est d'eux que naîtront tous les Classicismes à venir et aussi tous les académismes.
Marquez et d'autres sud-américains ont inventé ce qu'on appelle le "réalisme magique". Il y fallait un appétit de Vie énorme, un sens de l'Histoire et de la Démesure, un souffle inaltérable, inextinguible, une vivacité sans faille. Avec tout ça, il nous a sorti "Cent ans de solitude", roman-continent qui nous fit goûter la chair même de l'Amérique latine, qui a sa spécificité irréductible au sein de notre vaste Monde. Il a fait le boulot, Marquez, et de manière remarquable, comment lui rendre hommage dignement ? Eh bien je vais arrêter mes fredaines et relire un de ses bouquins.
« Je suis un romancier, et nous, les romanciers, ne sommes pas des intellectuels, mais des sentimentaux, des émotionnels. Il nous arrive à nous, Latins, un grand malheur. Dans nos pays, nous sommes devenus en quelque sorte la conscience de notre société. Et voyez les désastres que nous provoquons. Ceci n'arrive pas aux Etats-Unis, et c'est une chance. Je n'imagine pas une rencontre au cours de laquelle Dante parlerait d'économie de marché. »
Sentir, tout est là (Flaubert qui n'était pourtant pas un grand lyrique, enfin, pas déclaré, disait lui :"Bander, tout est là." En fait, c'est pareil). Arriver au sens par "les sens", l'Intelligence Sensible, c'est là la nette supériorité de l'Art, et tout particulièrement de la Littérature, sur la Raison raisonnante et la Philosophie ; la double leçon gagnante du Beau et du récit, où comment rendre compte (il le faut bien, cela nous requiert tous, certains le font) de la Vie au moyen de son essence même, le Temps, qui passe et qui parfois se suspend. Ensuite tout est une histoire de Souffle, et donc de Style. Dans l'absolu, il n'y a pas de "bonne" et de "mauvaise" façon d'écrire. Ce qu'on appelle la Rhétorique est l'ensemble des règles canoniques du "bien écrire" fixées comme telles à un moment d'incandescence de l'histoire d'une langue (généralement quand le peuple qui la parle fixe également son territoire et son unité à travers une communauté de destin). Chaque époque crée sa Modernité et son Style, qui bousculent et redéfinissent la Rhétorique, c'est d'eux que naîtront tous les Classicismes à venir et aussi tous les académismes.
Marquez et d'autres sud-américains ont inventé ce qu'on appelle le "réalisme magique". Il y fallait un appétit de Vie énorme, un sens de l'Histoire et de la Démesure, un souffle inaltérable, inextinguible, une vivacité sans faille. Avec tout ça, il nous a sorti "Cent ans de solitude", roman-continent qui nous fit goûter la chair même de l'Amérique latine, qui a sa spécificité irréductible au sein de notre vaste Monde. Il a fait le boulot, Marquez, et de manière remarquable, comment lui rendre hommage dignement ? Eh bien je vais arrêter mes fredaines et relire un de ses bouquins.
mercredi 16 avril 2014
Guitar freaks on dope. II
Cheap Trick. Ce n'est pas que c'est mauvais, c'est épouvantable, tout à fait indigne. Absolument irrécupérable car compromis avec le minable dès le départ et vécu comme tel sans trop de difficulté, d'où le coté, je ne dirais pas "audible", mais supportable. Un seul corps de guitare, d'un mètre de haut et cinq manches...Tout ça pour cet abruti de Rick Nielsen.
Pat Metheny, ici pendant un concert avec Brad Melhdau, fait le malin avec une grosse guitare à deux manches et cinq chevalets... C'est somme toute assez beau. Tu pètes une corde là-dessus, ça peut vite devenir compliqué.
Pat Metheny, ici pendant un concert avec Brad Melhdau, fait le malin avec une grosse guitare à deux manches et cinq chevalets... C'est somme toute assez beau. Tu pètes une corde là-dessus, ça peut vite devenir compliqué.
jeudi 10 avril 2014
A feel good song.
Dans le genre "on s'éclate tous à fond les ballons dans une ambiance cool, détendue et joyeuse, submergés par un flot de good vibes", on ne peut pas faire mieux. ENJOY.
Guitar freaks on dope.
Décidément, on aura tout vu, les amis. D'abord, un guitariste qui monopolise deux guitares à lui tout seul en s'en servant d'une manière peu orthodoxe (enfin, c'est pas très catholique non plus). Indécent, voilà le mot. Ensuite on sombrerait dans l'obscène si ce n'était pas des frères : deux guitaristes s'activant en même temps sur une seule guitare. Salace, pour le moins. Je vous laisse juger par vous-mêmes du degré de culpabilité et d'insanité des loustics.
mercredi 9 avril 2014
Le story-telling, mon petit Valls, le story-telling !
J'ai écouté le petit Valls. En gros, il dit la même chose qu'Ayrault mais avec plus de force de conviction, elle qui manquait cruellement au navet nantais germanophone. Et pourtant il persiste dans une erreur qui lui sera fatale : il continue de raconter une histoire de gauche aux français alors qu'il va faire une politique libérale de droite à la Tony Blair, c'est-à dire très libérale et saupoudrée d'un peu de social. Il aurait mieux fait de raconter une nouvelle histoire, celle d'une gauche qui constate l'échec du modèle français dans un monde uniformément ultra-libéral, pour lequel la France n'est plus adaptée de par trop d’État, trop de charges patronales, pas assez de flexibilité du marché du travail et, au final, un manque de compétitivité. Il aurait du raconter la transition à mener en France pour partir de nos habitudes gaulo-gaullienne de protection et enfin accéder à une place qui ne soit pas tout à fait nulle dans le Monde tel qu'il est : post-moderne, mondialisé, ouvert et libre. Libre au point d'être barbare, d'une barbarie sans visage si ce n'est la photo du sourire aseptisé d'une femme inconnue qui orne presque tous les supports destinés à faire acheter quelque chose à quelqu'un.
Car c'est bien là l'histoire que nous vivons. Pourquoi ne pas la revendiquer ? Pourquoi ne pas la dire clairement ? C'est toute la force du story-telling, bien comprise par les hommes politiques américains, mettre en scène des trucs qui prennent sens aux yeux des électeurs (du public) et qui s'incarnent dans un leader. Ce n'est pas avec des phrases du style : " Bien sûr, il faut redresser nos comptes publics, mais sans casser notre modèle social et nos services publics, sinon les Français ne l'accepteraient pas. » que ça va changer, mon petit Valls. Cette histoire là on la connaît, elle est fausse. Il y a disjonction entre ce qui est dit et les faits, ça fait flipper tout le monde.
Attention ! N'allez pas croire que j'ai viré de bord. Je suis un type surprenant, je sais, mais j'ai mes limites. Vous allez pouvoir le constater plus tard. Il est tout à fait possible de raconter une autre histoire (et de l'appliquer), vraiment de gauche celle-là mais il faudra dire alors que l'on sort de l'Europe, que l'on renforce l'Etat par une politique volontariste de type grands travaux, nationalisations, que l'on taxe les revenus de la finance de manière extrêmement forte et même ceux des entreprises. C'est celle que raconte le Front de Gauche, et elle est parfaitement audible, elle. Celle des Verts, la transition économique via l'Ecologie finira peut-être par l'être un jour, s'ils arrivent à marier leur aile libérale-libertaire avec celle d'un colbertisme "light", le tout sur de vieux remugles de folkore printaniers à sabots blancs. Celle du Front National est très audible aussi, et très claire. A Hénin-Beaumont, le local prêté par la mairie à la Ligue des Droits de l'Homme lui a été retiré par le nouveau maire Steeve Briois. On ne peut pas faire plus limpide : les Droits de l'Homme, dehors, les droits des "français d'abords", d'accord. l'UMP ne raconte rien depuis deux ans et on a voté massivement pour elle aux dernières municipales, c'est dire à quel point les français veulent entendre quelque chose, n'importe quoi qui fasse un peu sens, qui colle avec ce qu'ils vivent, d'où que ça vienne.
Je vais dire une petite partie (importante) de ce qu'on ne leur dit pas nettement, de peur de les effaroucher, de leur faire peur, ce qui les mènerait et les mènera, si l'on n'y prend garde, à coup sûr à la colère et à la violence nées de la terreur et de l'absurde. IL faudrait leur dire par exemple qu'en Décembre 2013 a été adopté par les 159 pays membres de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ce qu'on appelle le "paquet de Bali", qui consiste en une batterie de mesures qui vont favoriser la libre circulation des marchandises. Seront supprimées les aides à l'exportation pour l'agriculture et certaines barrières douanières. On a demandé son avis à aucun peuple sur l'adoption de ses "règles", pas plus aux Français qu'aux autres, et pourtant ce sont elles qui vont régir nos vies plus que n'importe laquelle des lois votées par le Parlement français. La France est membre de l'OMC, elle est également membre fondatrice de l'Europe qui est principalement une zone de libre-échange dérégulée, elle ne coupera pas aux conséquences qu'implique le fait de vivre dans un Monde qu'elle aussi a voulu libéral, ultra-libéral même, comme les autres pays. Alors pourquoi s'obstiner à raconter des fariboles de gauche quand on est à droite, complètement à droite ? La politique voulue par Valls (et le Monde entier à ses trousses) réussira peut-être, qu'importe son succès, elle ne fera pas sens, elle ne remettra pas les gens dans le sens d'une histoire qui tend à être, pour le moment, l'Histoire.
Mais rien n'est écrit définitivement qu'après coup par les historiens. L'Histoire ultra-libérale du Monde et de son corollaire 'Mondialisation' n'a que 40 ans ou un peu plus et personne ne peut réellement prédire ce qu'il adviendra d'elle dans le futur....sauf à raconter des histoires. Plus elle seront sensés, plus elles auront de chances de s'incarner dans la Vie, qui est une sempiternelle et inachevée quête de sens. Alors qu'on cesse, et tout spécialement le petit Valls, de nous dire des conneries qui nous privent de choix tranchés, afin que l'on puisse choisir notre story-telling à nous sans trop délirer et zou, moteur !
Alors, première chose à faire : disparaître du film le plus vite et le plus discrètement possible. Ensuite : ne se fier à aucun metteur en scène. Enfin : être avare de ses apparitions dans le film et les choisir avec un soin extrême. Voilà mon plan. Vous voyez, je n'ai pas complètement changé, je partage.
Car c'est bien là l'histoire que nous vivons. Pourquoi ne pas la revendiquer ? Pourquoi ne pas la dire clairement ? C'est toute la force du story-telling, bien comprise par les hommes politiques américains, mettre en scène des trucs qui prennent sens aux yeux des électeurs (du public) et qui s'incarnent dans un leader. Ce n'est pas avec des phrases du style : " Bien sûr, il faut redresser nos comptes publics, mais sans casser notre modèle social et nos services publics, sinon les Français ne l'accepteraient pas. » que ça va changer, mon petit Valls. Cette histoire là on la connaît, elle est fausse. Il y a disjonction entre ce qui est dit et les faits, ça fait flipper tout le monde.
Attention ! N'allez pas croire que j'ai viré de bord. Je suis un type surprenant, je sais, mais j'ai mes limites. Vous allez pouvoir le constater plus tard. Il est tout à fait possible de raconter une autre histoire (et de l'appliquer), vraiment de gauche celle-là mais il faudra dire alors que l'on sort de l'Europe, que l'on renforce l'Etat par une politique volontariste de type grands travaux, nationalisations, que l'on taxe les revenus de la finance de manière extrêmement forte et même ceux des entreprises. C'est celle que raconte le Front de Gauche, et elle est parfaitement audible, elle. Celle des Verts, la transition économique via l'Ecologie finira peut-être par l'être un jour, s'ils arrivent à marier leur aile libérale-libertaire avec celle d'un colbertisme "light", le tout sur de vieux remugles de folkore printaniers à sabots blancs. Celle du Front National est très audible aussi, et très claire. A Hénin-Beaumont, le local prêté par la mairie à la Ligue des Droits de l'Homme lui a été retiré par le nouveau maire Steeve Briois. On ne peut pas faire plus limpide : les Droits de l'Homme, dehors, les droits des "français d'abords", d'accord. l'UMP ne raconte rien depuis deux ans et on a voté massivement pour elle aux dernières municipales, c'est dire à quel point les français veulent entendre quelque chose, n'importe quoi qui fasse un peu sens, qui colle avec ce qu'ils vivent, d'où que ça vienne.
Je vais dire une petite partie (importante) de ce qu'on ne leur dit pas nettement, de peur de les effaroucher, de leur faire peur, ce qui les mènerait et les mènera, si l'on n'y prend garde, à coup sûr à la colère et à la violence nées de la terreur et de l'absurde. IL faudrait leur dire par exemple qu'en Décembre 2013 a été adopté par les 159 pays membres de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ce qu'on appelle le "paquet de Bali", qui consiste en une batterie de mesures qui vont favoriser la libre circulation des marchandises. Seront supprimées les aides à l'exportation pour l'agriculture et certaines barrières douanières. On a demandé son avis à aucun peuple sur l'adoption de ses "règles", pas plus aux Français qu'aux autres, et pourtant ce sont elles qui vont régir nos vies plus que n'importe laquelle des lois votées par le Parlement français. La France est membre de l'OMC, elle est également membre fondatrice de l'Europe qui est principalement une zone de libre-échange dérégulée, elle ne coupera pas aux conséquences qu'implique le fait de vivre dans un Monde qu'elle aussi a voulu libéral, ultra-libéral même, comme les autres pays. Alors pourquoi s'obstiner à raconter des fariboles de gauche quand on est à droite, complètement à droite ? La politique voulue par Valls (et le Monde entier à ses trousses) réussira peut-être, qu'importe son succès, elle ne fera pas sens, elle ne remettra pas les gens dans le sens d'une histoire qui tend à être, pour le moment, l'Histoire.
Mais rien n'est écrit définitivement qu'après coup par les historiens. L'Histoire ultra-libérale du Monde et de son corollaire 'Mondialisation' n'a que 40 ans ou un peu plus et personne ne peut réellement prédire ce qu'il adviendra d'elle dans le futur....sauf à raconter des histoires. Plus elle seront sensés, plus elles auront de chances de s'incarner dans la Vie, qui est une sempiternelle et inachevée quête de sens. Alors qu'on cesse, et tout spécialement le petit Valls, de nous dire des conneries qui nous privent de choix tranchés, afin que l'on puisse choisir notre story-telling à nous sans trop délirer et zou, moteur !
Alors, première chose à faire : disparaître du film le plus vite et le plus discrètement possible. Ensuite : ne se fier à aucun metteur en scène. Enfin : être avare de ses apparitions dans le film et les choisir avec un soin extrême. Voilà mon plan. Vous voyez, je n'ai pas complètement changé, je partage.
mercredi 2 avril 2014
Rock n' Roll family.
La voix du taulier ressemble de plus en plus à du verre pillé qu'on frotterait sur du béton. La bibine qu'il nous sert rendrait aveugle les plus durs équarrisseurs de bétail. Quant à ses clopes, la marque française qu'il fume est interdite à la vente depuis longtemps par ici.
La taulière rigole plus vraiment non plus. Son organe vocal est dans le même état que celui de son partenaire et son corps compte désormais pas mal de pièces en plastique pur. Elle, elle déteste l'alcool. Elle va à l'église tous les jours et elle a enterré huit pasteurs (qui buvaient pour la plupart).
Le fils unique tente maintenant de faire tourner la boutique. Il tient de ses parents le goût des belles sapes et un sale caractère. Il aime bien se battre. Dans sa tête, il y a des petits vélos et il dit qu'il veut sauver le Rock n' Roll. Merde, pour qui il se prend ce petit con.
La taulière rigole plus vraiment non plus. Son organe vocal est dans le même état que celui de son partenaire et son corps compte désormais pas mal de pièces en plastique pur. Elle, elle déteste l'alcool. Elle va à l'église tous les jours et elle a enterré huit pasteurs (qui buvaient pour la plupart).
Le fils unique tente maintenant de faire tourner la boutique. Il tient de ses parents le goût des belles sapes et un sale caractère. Il aime bien se battre. Dans sa tête, il y a des petits vélos et il dit qu'il veut sauver le Rock n' Roll. Merde, pour qui il se prend ce petit con.
Nos amis les (petits hommes) Verts
Depuis la fin des trois "premiers" épisodes de Star Wars on se demandait où étaient passés leurs héros en attendant que Disney ne réactive la franchise pour la fin ultime de l'histoire. Et bien Jabba the Hutt a fait comme le bon Maître Yoda, il s'est planqué chez Europe-Ecologie-les Verts en attendant que ça se tasse. Une preuve ? Voilà.
Il est vrai que la Force comme énergie à basse émission en gaz carbonique, on a pas fait mieux. Pourtant Jabba n'a pas complètement renié ses penchants mercantiles ni ses petites fourberies et il semble parfois être du coté bleu marine de la Force. Vivement la suite !
Il est vrai que la Force comme énergie à basse émission en gaz carbonique, on a pas fait mieux. Pourtant Jabba n'a pas complètement renié ses penchants mercantiles ni ses petites fourberies et il semble parfois être du coté bleu marine de la Force. Vivement la suite !
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