Il est vrai que mon rapport aux femmes est parfois compliqué et que je fais aussi parfois preuve, dans ce blog, d'un brin de mauvaise humeur, voire d'un brin de mauvaise foi à leur égard, confinant presque à la misogynie. (Tout le monde n'est pas Sacha Guitry) Enfin, quand on sait d'où je viens et par où je suis passé (hum, hum), ça peut aussi se comprendre. MAIS, MAIS, MAIS, je les aime au fond, enfin, au moins quelques unes, et j'ai aussi mes envolés et mes dithyrambes à leur endroit. Et puis, on peut se faire aider. Quand, par une nuit sans lune par exemple, le souvenir de la trentième garce qui vous a plombé en plein vol vient vous tarauder, il existe des simplicités salvatrices et de bon goût qui réconcilient. Avec quoi ? Tenez, vous avez remarqué ? : La majeure partie des gens tire la gueule. Les nanas, n'en parlons pas, ça fait partie du package du modèle bitch/pétasse actuellement dominant. Heureusement cette vidéo donne une toute autre image des femmes, bien plus joyeuse. C'est la vidéo alternative du titre "Glad girls" (filles joyeuses, justement) des formidables Guided by Voices. Voilà plus de 25 ans qu'ils balancent un impeccable Rock Indie sans jamais arriver à passer les frontières des Hit-Parades mainstream, contrairement à nombre de leurs petits camarades de la même cour de récréation (The Flaming Lips, The Red Hot Chili Pepers, Greenday, etc, etc, etc....) Tant pis, tant mieux ? Je ne sais pas. En tout cas, ça colle le sourire. ("Smile")
Guided by Voices : "Glad girls"
Histoire de ravir mon penchant pour Guided by Voices, un deuxième morceau.
Un troisième ? Ah, les gourmands ! Allez, the whole damned thing !
vendredi 27 septembre 2013
mercredi 25 septembre 2013
Les actualités d'aujourd'hui sont les souvenirs d'avant-demain.
Vous voulez entendre un bon morceau de Rock de maintenant, là, en ces temps de patinage artistique généralisé ? Est-ce bien raisonnable ??? Enfin, y'a ça. C'est chaloupé, bien envoyé, avec une bonne assise bien grasse et en même temps une distance et un engagement adéquates qui permettent à l'énergie de circuler sans brutalité anxiogène. Une fois que ça a pris, ça ne lâche plus. "Catchy" disent nos amis Grand-Bretons. C'est le deuxième single des Arctic Monkeys :"Why'd only call me when you're high?" (Bonne question) issu du formidable nouvel album "AM" Pas une chanson sur cet opus qui soit faible. En fait, Alex Turner donne plutôt dans le classique instantané et inspiré. En 2005, alors qu'on ne connaissait encore d'eux que des démos qui circulaient sur le net, j'avais dit : "Ces mecs-là vont devenir énormes. C'est fait. Plus gros même que le groupe de leur mentor américain Josh Homme.
Quoi ? Quoi ? J'ai la tête qui enfle ? Je me la joue ? Non, je connais mon Rock n' Roll, c'est tout. Et accessoirement, je t'emmerde.
Quoi ? Quoi ? J'ai la tête qui enfle ? Je me la joue ? Non, je connais mon Rock n' Roll, c'est tout. Et accessoirement, je t'emmerde.
Dernier soupir
Dernier soupir
Qu'au soir ou
Quand je serais pris
Comme un babil d'enfant
qui chantonne
Mon souffle retenu et posé
Un dernier instant comme
un baiser à mes lèvres
S'envole et papillonne
Dans l'air tremblé
Jusqu'à l'ultime discrétion
de ne plus faire
Sentir au monde ma
Pesanteur insensée et ma
Lourde présence
- Je le veux bien
Et même, je le veux tant
Être tout en un instant
Ce souffle qui s'éteint
Puis plus rien -
- Les Stones ? T'es fou ?
- Essaye. Tu verras, ça passe.
jeudi 19 septembre 2013
Le dernier punk - suite
"Les membres de la commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac ont découvert avec surprise, mardi 17 septembre, l'une des demandes de l'ancien ministre du budget, rapporte le site Internet de France Inter.
Jérôme Cahuzac aurait en effet demandé à se faire rembourser ses frais se déplacement pour se rendre à Paris afin d'être auditionné en juin et en juillet et notamment un plein d'essence pour rallier Paris depuis Villeneuve-sur-Lot en voiture.De quoi rendre "furieux" et "estomaqués" certains députés, qui ont unanimement refusé de lui accorder."
Lemonde.fr, le 18/09/2013
Vas-y Jéröme, te démonte pas, tu les auras à l'usure tous ces salopards méritocrates qui font profession d’honnêteté et qui se gobergent aux frais du peeeeeeeuuuuuuple (beurk) à longueur de vie ! Ah, les fumiers ! La tienne est sans tâche. Pas un soupçon de morale. Bravo, mille fois Bravo, Jérôme ! Si jamais tu as besoin d'un peu d'essence pour ta caisse, pense à moi, je connais des gens biens chez Total.
Nous, on ne nous fera pas ramper !
mardi 17 septembre 2013
La vie, mode d'emploi (un petit bout)
En cas de douleur thoracique ou de sensation d'oppression sur la poitrine, munissez vous de votre inhalateur et asseyez vous. Amorcez l'appareil en appuyant cinq fois dessus. Quand il fonctionne, projetez un dose de produit sous la langue, attendez quelques secondes et avalez. Notez l'heure. Au bout de cinq minutes la douleur doit avoir disparu. Si non, refaire une seconde fois l'opération. Si la douleur persiste encore, vous allez peut-être mourir. Ou pas. Des nausées, des vertiges peuvent survenir après l'utilisation du produit. Elles sont passagères. Si vous utilisez le produit plusieurs fois par semaine, voire par jour, consultez un spécialiste avant l'irréparable. Un notaire, c'est encore ce qu'il y a de mieux.
jeudi 5 septembre 2013
Le chaton.
L'été s'attarde sous la véranda
A la lumière de bougies dans le soir
Si tôt fini de manger qu'il faudrait débarrasser
L'oncle s'endort en de brefs sursauts
Grand-mère est à l'ouvrage
Un grillon palpite
Et personne ne veut mettre de musique
J'entends le bruit du tabac qui brûle
De la cigarette que je tête
En fermant les yeux
Et je sens que tu regardes l'orbe rougie
Que fait le mégot
Sur mon visage
Peut-être pleures-tu dans le silence ?
Comme moi
Il y a à l'heure bleue
Près des grands troènes
Toute la douceur d'exister
Et toute une vague nostalgie
Que l'on rabroue mais qui vient quand même
Que l'on laisse faire et qui nous bat
Las, éberlués ou saouls on ira mal dormir
Une âme résiste à cette langueur
Et au destin
L'enfant au pied du fauteuil de rotin
Quand toute la merveille vibre
Et arrive le sommeil
Finit
le serrant dans ses mains comme un sourd
D'étrangler
Un chaton
mercredi 4 septembre 2013
D'une certaine idée de la Pop Music en Angleterre.
1985. Après le boucan anxiogène des Punks et la froide et foisonnante descente aux enfers New Wave, une vague de sophistication, voire de maniérisme, s'abattait sur une Angleterre pas mécontente de se réveiller élégante et toute pimpante. Déjà, chez quelques chantres de la New Wave perçait clairement ce souci pour le look, l'attitude, la distance qui, pour certains, se délitera parfois en pose.
Les arrangements les plus chiadés, les compositions les plus soignées, les textes les plus intelligents viendront d'une bande d'artistes (parfois faussement) propres sur eux, bien coiffés et sensément de bonne famille. Celui qui ira le plus loin dans cette démarche est Green Gartside sous le nom de groupe de "Scritti politti". Ce nom est tiré du titre original d'un recueil d'articles du penseur et leader marxiste italien Gramsci. Il est certain que Gartside les a lus, peut-être pas en italien mais il les a lus.
Voici comment Paddy McAloon, autre grand auteur sophistiqué au sein de ses Prefab Sprout, parle des velléités de Gartside d'utiliser les théories structuralistes pour créer son excellente chanson "The world Girl". Il est dithyrambique. En-dessous le morceau de Scritti Politti. On comprend pourquoi.
Au grès de son inspiration Gartside citera aussi bien Aretha Franklin que Derrida et sortira un album qui se vendra très bien, au titre splendide et ambitieux : "Cupid and Psyche". Ce qui me frappe, c'est aussi la fraîcheur du truc.
Paddy Mc Aloon ne sera pas en reste et après avoir commis le superbe "Steve Mc Queen", toujours en 1985, riche en voix feutrées, en arrangements profus et somptueux, il s'attaquera vertement au Mythe Américain en 1988 sur le non moins superbe "From Langley Park to Menphis", plein d'air pur, lui aussi.
Alors, "Absolute" par Scritti Politti (1985) et "Cars and Girls" (1988) de Prefab Sprout, dans laquelle Mc Aloon donne une petite leçon de conduite à Bruce Springsteen qui avait trusté les premières places des charts peu avant avec l'album "Born in the U.S.A" et les singles qui en furent issus.
On peut toujours se foutre du look de Gartside, moi, je dis qu'il était "Swagg", point-barre. Enfin, si c'est pas lui, c'est ses potes. Et puis alors, la suite d'accords... WAOU !
Vous avez écouté la chanson "Born in the U.S.A" ? C'est du terrorisme pur et simple. Pas le texte, pas l'intention, d'accord, mais le son du truc ; le coté Stallone dans "Rambo" de Springsteen quand il se met à gueuler.
Pour en finir (provisoirement) avec cette petite victoire de l'intelligence dans un milieu (la musique Pop) où la bêtise est une valeur sûre, je vais soigneusement évité de mettre des vidéos de Billy Idol et Frankie goes to Hollywood, en dépit de l'affection que je leur porte, et me faire plaisir avec un bon tube de Human League et un dernier Scritti Politti, tiré de "Anomie and bonhomie", petite perle sorti en 1999. Green Gartside a sorti deux autres bons albums depuis et on peut le voir en live et en forme sur Youtube. On n'arrête pas le talent aussi facilement qu'on croit. Les coups de ciseaux des coiffeurs non plus.
Les arrangements les plus chiadés, les compositions les plus soignées, les textes les plus intelligents viendront d'une bande d'artistes (parfois faussement) propres sur eux, bien coiffés et sensément de bonne famille. Celui qui ira le plus loin dans cette démarche est Green Gartside sous le nom de groupe de "Scritti politti". Ce nom est tiré du titre original d'un recueil d'articles du penseur et leader marxiste italien Gramsci. Il est certain que Gartside les a lus, peut-être pas en italien mais il les a lus.
Voici comment Paddy McAloon, autre grand auteur sophistiqué au sein de ses Prefab Sprout, parle des velléités de Gartside d'utiliser les théories structuralistes pour créer son excellente chanson "The world Girl". Il est dithyrambique. En-dessous le morceau de Scritti Politti. On comprend pourquoi.
Au grès de son inspiration Gartside citera aussi bien Aretha Franklin que Derrida et sortira un album qui se vendra très bien, au titre splendide et ambitieux : "Cupid and Psyche". Ce qui me frappe, c'est aussi la fraîcheur du truc.
Paddy Mc Aloon ne sera pas en reste et après avoir commis le superbe "Steve Mc Queen", toujours en 1985, riche en voix feutrées, en arrangements profus et somptueux, il s'attaquera vertement au Mythe Américain en 1988 sur le non moins superbe "From Langley Park to Menphis", plein d'air pur, lui aussi.
Alors, "Absolute" par Scritti Politti (1985) et "Cars and Girls" (1988) de Prefab Sprout, dans laquelle Mc Aloon donne une petite leçon de conduite à Bruce Springsteen qui avait trusté les premières places des charts peu avant avec l'album "Born in the U.S.A" et les singles qui en furent issus.
On peut toujours se foutre du look de Gartside, moi, je dis qu'il était "Swagg", point-barre. Enfin, si c'est pas lui, c'est ses potes. Et puis alors, la suite d'accords... WAOU !
Vous avez écouté la chanson "Born in the U.S.A" ? C'est du terrorisme pur et simple. Pas le texte, pas l'intention, d'accord, mais le son du truc ; le coté Stallone dans "Rambo" de Springsteen quand il se met à gueuler.
Pour en finir (provisoirement) avec cette petite victoire de l'intelligence dans un milieu (la musique Pop) où la bêtise est une valeur sûre, je vais soigneusement évité de mettre des vidéos de Billy Idol et Frankie goes to Hollywood, en dépit de l'affection que je leur porte, et me faire plaisir avec un bon tube de Human League et un dernier Scritti Politti, tiré de "Anomie and bonhomie", petite perle sorti en 1999. Green Gartside a sorti deux autres bons albums depuis et on peut le voir en live et en forme sur Youtube. On n'arrête pas le talent aussi facilement qu'on croit. Les coups de ciseaux des coiffeurs non plus.
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Pour Maurice Rollinat
ULTIME SOTTISE
Abandonne-toi au flou
Abandonne-toi à l'immensité sans cause
Qui paye quoi ? Et avec quel argent ? Peu te chaut
Ce jeu, n'y as-tu pas déjà joué ?
N'as tu pas déjà gagné ?
Tu as dit tant de mensonges
Que te font les vérités ?
Vas marcher près de l'eau ou baigne-toi
Quel calme par ici !
Tu es déjà mort
Tu te récries ! Quel vanité !
Qu'as tu donc encore à dire ?
Ferme un oeil
Tout de ce coté t'échappe
Ferme les yeux
Tu es déjà mort
Ah ! Tout te fuit ! Tout s'enfuit !
Rien ne tient plus debout
Et tu tombes
Tu es tombé
Tu pleures comme un bébé
C'est bien mon petit
Sèche tes larmes
Et tais-toi
Et puis en écoutant l'émission de Jean-Pierre Derrien sur la musique contemporaine le lundi soi sur France Musique je découvre d'excellentes choses. Le quatuor à cordes N°5 de Giancinto Scelsi en est une, par exemple.
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