lundi 24 décembre 2012

Happy Birthday Lemmy.

Le 24 décembre est un jour à marquer d'une pierre blanche, ou noire, je ne sais pas. (Tiens, mettons une obsidienne, ces pierres précieuses d'origine volcanique.) Et ce non pas car c'est la veillée de Noël, mais bien parce que c'est la date de naissance de Lemmy Kilmister, bassiste et leader incomparable du bruyant et agressif groupe de rock, Motörhead. Ca lui fait donc aujourd'hui 67 ans d'une vie intense, électrique au possible, à la fois parfaitement consciente et totalement à l'Ouest. J'ai déjà dit ici que quand j'en arrive à Motörhead mes catégories esthétiques sautent, mes jugements sont balayés par l'orage sonore et son impact sur mon cortex cérébral. J'aime Beethoven, Britten, Ellington, Coltrane, les Beatles, les Jam, par exemple, mais, mais... il y a Motörhead. Et je suis "dedans", à jamais. Forever.
Live pendant la tournée de 1980 : "Stone dead forever".

En bonus track, un extrait de "Another perfect day" sorti en 1983. Brian "Robbo" Robertson, échappé de Thin Lizzy, a remplacé "Fast" Eddie Clark à la guitare. Cet album a été méprisé à sa sortie. Pour moi, il est OK et même confortable, puisqu'il fond avantageusement en un seul bronze les musiques de deux de mes groupes de métal préférés de l'époque, le Motorhead de Lemmy et le "Lizzy" de Phil lynott, disparu il y a quelques lustres maintenant. Les deux hommes s'estimaient.
"I got mine." J'ai le mien. Et vous ?

En super spéciale bonus track "I'll be your sister", tirée du meilleur album de Motörhead : "Overkill". Le titre m'a toujours surpris "Je serai ta soeur"... Le type qui dit ça c'est quand même Lemmy, quoi. "Tu vois le grand monsieur tout en noir avec des poireaux sur le visage et une belle moustache ? Va l'embrasser, c'est ta sœur." "I'll be your sister" Putain, le son de la basse, c'est à peine croyable.

mardi 18 décembre 2012

Le goût d'une femme, suite.

Vous pouvez me présenter les mets les plus raffinés, les saveurs les plus complexes de toutes les cuisines du monde, le goût que je préfère avoir en bouche, c'est le goût d'une femme. Rien ne m'est plus délicieux. J'ai connu et aimé le goût de quelques femmes, mais il n'est celui que d'une à me rester sur le bout de la langue. Il me suffit de penser à elle et il me vient. Il est fort et épicé, sans suavité aucune, enivrant comme un alcool fort et c'est alors tout son corps qui me vient sous les mains, corps qui a si bon goût. C'est une madeleine de Proust. Le temps s'est arrêté là et il ne fait que revenir, toujours aussi frais, car cette odeur est fraiche, toujours fraiche. Je n'aime pas les parfums qui masquent les odeurs des corps, ou alors séparément des corps, par eux même, oui, là ils peuvent m'enchanter. Mais ma vie est déjà enchantée de ce parfum unique, singulier, d'écorce de bois doux, de café, d'ambre et d'un peu de citronnelle. Qui a cette chance ? Je ne sais pas. Lui, au moins.
Lee Hazlewood :"A taste of you"

lundi 17 décembre 2012

Le goût d'une femme.

Baudelaire aimait les femmes, un peu vénales, plus ou moins belles, brunes, métisses si possible. C'était son genre. Comme Rousseau les aimait borgnes et boiteuses. Baudelaire a dit : "En Belgique, la femme n'existe pas." Il me semble que Jacques Lacan lui a piqué la formule en lui enlevant le début pour la rendre plus absconse : "La femme n'existe pas". C'était son genre à lui. N'empêche, il possédait "L'origine du monde" de Courbet. J'aime l'idée que ce tableau unique en son genre, et qui n'aura pas de descendance (enfin, il ne devrait pas, mais avec les artistes d'aujourd'hui...) ait été sa propriété. J'aime l'idée que ce tableau ait été masqué par un dessin de Masson et que Lacan ne le montrait que rarement. Lui qui cherchait le sens caché derrière l'évidence, ou peut-être l'inverse. Maintenant, il est au Musée d'Orsay, comme un vulgaire Bouguereau, ou même un beau Degas.
Alors, je vais le mettre ou pas ? Et bien, je vais le mettre comme il était chez Lacan.
C'est très beau comme ça aussi.

Le Progrès progresse. Dans nos têtes.

L'autre jour, quelqu'un me parlait des progrès effectués par l'Humanité. Un type un peu louche, une sorte de crypto-Marxiste encore un peu vert, mais 80 ans ne sont pas de trop pour déciller ce genre de personnes. Il est jeune, il a donc du temps devant lui. Parcourons en deux images, ou plutôt deux images de sculptures de sportifs, le progrès de l'Humanité. Ça saute aux yeux. Et tellement même, que ça les pique un peu.
Le discobole de Myron, Ve siècle avant J-C
Zidane et Materazzi, Adel Abdessemed, 21e siècle.
C'est beau le progrès, non ?

dimanche 16 décembre 2012

Petit plaisir majuscule

Décidément, l'actualité est chargée. Christine Arron prend sa retraite de sprinteuse à 39 ans. Une bien belle coureuse. Allez Christine, un dernier, pour la route ?
Elle va me manquer.

La Belgique est un chiotte pays.

Donc, notre étron national N°1, j'ai nommé Gérard Depardieu, veut devenir Belge. Pauvres Belges, ils les accumulent. Entre la femme de Dutroux qui se fait bonne sœur et les menaces de sécession flamande, voilà qui fera certainement les affaires de ce pays dont Baudelaire disait déjà tout le mal possible dans le croquignolet "La Belgique déshabillée". La trouvant a peu près dans l'état pitoyable où le poète l'avait laissée, nulle doute que notre ubuesque Obélix n'aura de cesse de la sodomiser en guise d'acte de naissance du Depardieu nouveau, c'est à dire, belge. Comme ce con de Magritte. Comme ce con de Poolevoerde. Comme ce con de Simenon. Ça laisse rêveur... Il y a aussi des belges que j'aime bien, n'allez pas croire, mais là, aucun nom ne me vient. Ah, si : Scutenaire ! C'est pas mal, Louis Scutenaire. En tout cas, suivant ainsi le bon conseil de Jean-Luc Melenchon, voilà un sac à merde qui émigre. Et d'un. Mais les autres ? Les Delon, Hallyday, Arthur, Hardy, Lucchini....J'ai une idée ! Delon au Japon, Hallyday à Menphis (Ténessie), Arthur en Israël, Hardy en Corse (ce n'est pas tout à fait la France) et Lucchini......Lucchini, n'importe où, mais loin, très loin. On va peut-être arriver à se purger de nos racailles multimillionnaires ! Sarkozy ? Il est pas italien, maintenant, lui ?

En parlant de Lucchini, j'apprends que Jean-François Balmer fait un spectacle autour du "Voyage au bout de la nuit" de Céline. Voilà qui va peut -être redonner un peu de coffre à ce personnage singulier et à une œuvre toute aussi étrange, tant il est vrai qu'ils avaient été phagocytés pour le pire par le petit Lucchini. Lucchini, c'est simple, c'est beaucoup de boucan, ça pétarade et puis....rien, rien du tout. On oublie comme on a ri, vite, et à s'en tenir les côtes, comme si une mauvaise purge passait à toute allure. Céline mérite un meilleur traitement, et Balmer, qui est un grand acteur, pas un histrion de fin de banquet, lui donnera certainement des couleurs justes. Des couleurs pas nettes. Parce qu'il était pas tout à fait net, Céline. D'où, dans son cas, son intérêt.

Bientôt sur vos écrans en 1D, 2D, 3D, et dolby super THX surround "Astérix chez les Belges". Obélix est ravi, il lève les deux pouces.




jeudi 13 décembre 2012

L'A. D. N. de la musique populaire française

Le Rock est un truc américain. Dur, bouillonnant, sauvage. La greffe a prise en Angleterre, à cause de la langue, de l'ennui des classes prolétaires, de l'intérêt porté au blues par de jeunes anglais, de ce qui s'appelait "le skiffle", une sorte de proto-Rock typiquement britannique. Ça a tellement bien pris que les Anglais traitent d'égal à égal avec les Américains et que les connections entre les deux sous-cultures populaires sont légions. Le Rock est rentré dans l'A.D.N. du Royaume-Uni.
En France, ça a été différent. D'abord, c'est le Jazz qui a particulièrement marqué la musique populaire française, de Trénet à Vian et d'autres (Legrand, Ray Ventura etc,etc,etc...). Et puis l'A.D.N. de notre pays, c'est la CHANSON, la ritournelle populaire à textes, et ce depuis des siècles. Quand le Rock a débarqué, convulsif, mal-élevé, Vian s'en est tout de suite moqué, et les producteurs y sont allés de leurs coups marketing avec les Yéyés. Ca a tout de suite été une parodie, à de trop rares exceptions prés, une resucée affadie et des créations pour le moins discutables. D'ailleurs, alors même que le nombre de reprises américaines de titres anglais Rock est faramineux, aucun titre français de la même eau n'a été repris par un groupe ou un artiste anglo-saxon. Les chansons, oui, de Brel à Bécaud, en passant par Piaf et Francis Lai, pas les essais de Rock de chez nous. Les Italiens ont eu le même problème, leur A.D.N., c'est aussi la CHANSON, et, à part Celentano, rien de sérieux n'est venu de la péninsule italienne, trop de "Bel Canto".
Alors, quand un Rock très pur sort en France, venu d'on ne sait quelle banlieue parisienne, on ne sait pas quoi faire, on est surpris, on se moque gentiment, on pouffe. N'empêche, quand, les jours durs, je parcours mes fichiers audio, je suis sûr et certain que celui-là, je vais l'écouter en entier. C'est aussi bon que du Alan Vega, et comme les paroles sont bonnes et dans la langue de Molière, à mon goût, c'est même mieux.
Jesse Garon était le nom du frère jumeau d'Elvis Presley, mort à la naissance. Si ça, c'est pas signé "je sais d'où je viens", je comprends plus. Vibrato parfait de la voix. Il dit un mot avant de chanter. Un mot typiquement Rock. Écoutez bien.
Jesse Garon : "C'est Lundi"

Je vais vous donner un truc. pour écrire un bon texte Rock en Français il ne faut pas hésiter à malmener la langue. Exemple : " j'vais pointé, prés de chez moué"
Et maintenant l'A.D.N français dans toute sa splendeur. Attention ! affiche signée Toulouse-Lautrec. Excusez du peu.
Aristide Bruant : "A la Bastille".


Encore un tour de vice ? T'es sûr ? OUI !!!

Jimmie Vaughan n'a pas la virtuosité de son défunt frère Stevie Ray, mais il a un son et un phrasé bien à lui qui font qu'il a un des styles les plus identifiables des guitaristes d'aujourd'hui. Enfin, quand je dis "d'aujourd'hui", ça dure depuis 25 ans quand même, cette petite affaire. Un son Télé-casse-tête aiguisé au possible, un swing particulier, chaloupé et décalé, et voilà. Pas étonnant que ces deux derniers albums solos aient aussi bien marché aux U.S.A. Le voici à l'attaque avec son groupe d'antan, les Fabulous Thunderbirds. "It's a shame the way you run my life...'

Et en plus, eux, c'est des durs, des costauds, des téméraires. Comme le prouve la vidéo ci-dessous issue de leur très bon album de 1987 du même titre : "Tuff enuff". Avec des métallos comme ça, je pense qu'ils auraient un peu moins de problèmes avec Mittal, à Florange. Il faut se mettre au goût du jour, les enfants. Un beau calendrier hot, quelques films hard genre "La dernière coulée" (avec Edouard Martin, délégué CFDT, en hardeur bleu-blanc-rouge contre Lakshmi Mittal en dur-à-cuire mondialisé. Martin emporterait le morceau à l'arraché en sodomisant violemment la femme de l'Hindou et en l'envoyant au septième ciel à coups répétés. La dite femme, reconnaissante, forcerait alors son mari à signer des conventions collectives à tout-va) où "D'acier trempées" ( Ah, la la, le beau titre ! Prometteur. Il faut payer de sa personne pour sauver l'industrie française. Montebourg a montré l'exemple en posant avec sa marinière) oui, un peu de tout ça, disais-je, et l'acier coulerait à nouveau à flots en Lorraine. L'acier ? T'es sûr ?

Amour toujours. Amour encore. Comme un con.

Et puis il y a ça. Sous la vidéo, il y a écrit "aucune description disponible". C'est vrai, c'est unique en son genre. Alors voilà, Roy, appelons-le Roy, est un mec sentimental, pas un dur, non, un doux, un trop tendre pour les choses de l'Amour. Sa nana l'a quittée et il se plaint. A qui ? Au bon Dieu, au Ciel, au Soleil, à qui voudra bien l'écouter. Comme il est bon musicien et un peu cabot, il enfile son costume slim, ses lunettes doubles foyers teintées et il va chanter ça en studio pour en faire un disque. Il se dit qu'il y a d'autres mecs sentimentaux, comme lui, et surtout des filles, capables d'apprécier ce truc-là. Il a raison. Sa voix est juste, il peut monter haut dans les aigües et faire pleurer. C'est son truc. Il veut que tout le monde pleure avec lui, ça le rassure. Et ça marche.
Roy Orbison : "It's over".

Quant à ses salopards de Rolling Stones, qui font l'actualité en ce moment on ne sait trop pourquoi (dites-vous bien qu'on va en bouffer encore pour cent ans de leurs raretés, éditions Deluxe et bootlegs sortis du placard), ils auront tout oser, même les coups les plus moches. La chanson ci-dessous est signée Robert Johnson et date de 1937. En 1969, en toute connaissance de cause, ils l’incluront sur leur album "Let it bleed" en la signant Jagger/Richard, tout bonnement, tout simplement, tout connement. N'empêche, l'inventeur, le séminal, le génie (les paroles, purée, les paroles), c'est lui,
Robert Johnson : "Love in vain".

dimanche 9 décembre 2012

"Gloom and doom". L'original.

Elvis costello a toujours été un de mes préférés. J'ai acheté son album "This year's model" en 1979. Pas mal pour un gamin de 15 ans. Je le savais déjà d'une intelligence rare mais j'ignorais qu'il connaissait ses classiques, que moi j'ignorais, sur le bout des doigts. C'est dimanche. Je suis triste. Des pubs à la con pourrissent mon blog. "Gloomy Sunday"

samedi 8 décembre 2012

Nanard et Bébert.

Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Et eux ne sont pas encore en bout de course, donc,
je paye mes dettes. Avec beaucoup, beaucoup d'intérêt. Sans "s"

La nostalgie, le combat, la nostalgie du combat, se battre quand même, ceux de ma génération qui sont nés révoltés (car ça semble venir depuis le tout début) en sont là, ceux qui s'écorchent encore parfois l'âme ou les genoux aux dangers et aux douceurs. "Les dingues et les paumés", tu dis ? Les deux, si j'ai le choix, les deux, Hubert.

vendredi 7 décembre 2012

"Mais, Maman, je ne veux pas être une Rock-Star."

Ariel Pink a l'air cinglé. Je le soupçonne d'être parfaitement sain d'esprit et de savoir très bien ce qu'il veut. Et il ne veut surtout pas intégrer le Rock-Star-System-Circus-Business. Il s'y emploie. Ce truc, éculé maintenant, d'être une "Rock-star" est malsain pour tout le monde, aliénant, aussi bien pour les musiciens que pour les auditeurs ou consommateurs de clips. D'autres que moi l'ont dit avant moi et mieux que moi. Ariel Pink le sait et il essaye de ne pas se faire embringuer dans ce marigot puant. Car ce n'est pas le talent qui lui manque pour façonner une chanson pop parfaitement emballante, aussi bien d'ailleurs que des morceaux plus "étranges". En tout cas, il veut garder sa saveur. Et pour ça il faut se protéger des médias et des pièges du show-business Rock.
Je me souviens d'un commentaire laissé par un internaute sur Youtube sous une vidéo d'Ariel Pink  Le quidam, un brin moqueur et un rien furibard, disait ceci "Et c'est ça qui est sensé être le nouveau Mick Jagger !" Dieu merci, Ariel a compris qu'être Mick Jagger n'est définitivement pas une vie. Pas une vie intéressante en tout cas
Le voici, à la coule, en train de mitonner une excellent version du beau "Mature Theme" pour une Radio de la cote ouest des Etats-Unis. Tout le monde a l'air détendu, pas de pression et la chanson a toute sa fraicheur. La version est meilleure que celle de l'album.

En-dessous de la vidéo, un autre internaute furibard (et rigolard) a écrit : "Je sais maintenant où sont passées les fringues de ma petite soeur !"
Nous vivons vraiment dans une société faites de tribus disparates et ennemies jusqu'au sang. C'était même ça, l'avers de la médaille de la grande époque du début des Rock-Stars (Elvis, Beatles etc etc...) : Les Hommes, même adversaires, formaient société. C'est fini. Il y a trop de chants contradictoires, diamétralement opposés, inverses, pour un même tout petit territoire : Le Monde.

mercredi 5 décembre 2012

Le temps qui court (Dans quel sens ?)

Je me disais : "Bon sang, mais pourquoi cette ritournelle d'Alain Chamfort me plait-elle autant ? Les paroles sont biens (elles sont signées Jean Michel Rivat, une valeur sûre), mais c'est surtout la musique qui est bonne, effrontément bonne pour la période minet de Chamfort ? Et puis, à la base, elle est de Barry Manilow cette chanson, que je sache, et Barry Manilow, c'est pas Chopin !"
Ben si. Evidemment. C'est Chopin. Je comprends mieux.

" Le temps qui court" par FrédéricChopin. Presque aussi bon que du Chamfort.

Toute cette histoire a du plaire à  Serge Gainsbourg, autre grand pilleur de tombeaux classiques. C'est peut-être pour ça, entre autre, qu'il s'est acoquiné avec Chamfort pour  l'excellent album "Rock n' Rose".

mardi 4 décembre 2012

De l'hypocrisie.

"L'hypocrisie est une vertu si essentielle à toute société qu'il est inutile d'en faire l'éloge à voix haute."
Jonhatan Swift.

dimanche 2 décembre 2012

So you want to be a Big Star ?

Alex Chilton, Chris Bell, les deux compositeurs et animateurs du groupe Big Star. Névrosés jusqu'à l'os, ces deux-là ont joué perdant toutes leurs vies. Du coup, ils sont en marge, résolument à coté de "là où ça se passe". Ce qu'il ont fait a beau être d'une qualité supérieure, ça restera toujours plus ou moins caché, brouillé, dans les limbes ; d'internet ou d'ailleurs. La grande lumière ne leur convenait pas et pourtant, de toutes leurs tripes, ils auraient souhaité, sans le vouloir, que tout le monde les entende. Il y a des gens comme ça.
Alex chilton. La plus belle version de "Nature Boy", dont celle de Nat King Cole avait jusqu'à celle là fait autorité

Chris Bell. Une de ses plus belles chansons. Très au-dessus de la moyenne de la majorité des auteurs-compositeurs.

Bonus track. Il y a peu, j'ai mis sur ce blog "My baby just cares for me" de Nina Simone. Voici ce qu'en faisait Alex Chilton seul à la guitare.

Sinon, vous pouvez toujours écouter ce genre d'ineptie que l'on trouve à profusion sur les sites français -arty/Bobo/Nouvelle Vague mal digérée- de performances acoustiques pseudo improvisées. C'est GENIIIIAAAALLL et surtout suffisamment cheap pour rester fréquentable dans l'esprit de ces gens-là, qui mélangent sans complexe émotion et épanchement boueux. Moi, je dis, qu'à un moment donné, la plainte, le blues si vous voulez, doit être un minimum articulée pour rester audible. Alors voilà, John T. Pearson se chiant dessus. Les français, comme d'habitude (cf. Jeff Buckley), passent le PQ.