mardi 28 octobre 2008

Icône

"Le Sacrifice" d'Andréï Tarkovski est un vaudeville métaphysique. Le personnage principal, à la fin du film, pourrait fort bien s'écrier dans sa folie (?): "C'était, écrit je suis le dindon", comme le fait Pontagnac, le héros de la pièce de Feydeau fort justement intitulé " Le Dindon". Le fait que le héros de Tarkovki "choisisse" d'être le dindon de la farce n'a pas vraiment d'importance. Au fond il n'a pas plus le choix de sauver le monde que Pontagnac de renoncer à sa supposée conquête. Dans les deux cas le principe de réalité triomphe. Dans tous les vaudevilles il y a des bonnes. Là c'est Valérie Mairesse qui s'y colle. Ou plutôt Tarkovski lui fait enfiler jupe marine et tablier et nous la colle dans l’œil. Le bougre avait certainement repéré notre ravissante idiote dans un film avec Pierre Richard, par exemple. Acteur immense, et par ailleurs idole absolue en Union Soviétique. (Ses films n'étant pas censurés, ils permettaient aux russes de ce temps-là de voir comment évoluaient les choses à l'Ouest) Enfin je dis ça comme ça, je n'en sais rien en fait, j'extrapole. Ce n'est pas trop grave, ce qui est plus embêtant c'est que j'ai appelé Valérie Mairesse une " ravissante idiote". C'est embêtant parce qu'il suffit de voir les deux films qu'elle a tournés avec Agnes Varda pour s'apercevoir qu'elle est loin d'être idiote et qu'en plus d'avoir le talent de jouer sur ce registre là (où elle excelle dans des films comme "Banzaï" avec Coluche ou "le coup du parapluie" de Gérard Oury avec Pierre Richard, justement), elle a celui d'incarner les femmes si belles, si intelligentes et si libres que l'on admire chez Varda. Dans le genre bandante, tendance blonde stupide, on avait pas fait mieux depuis Marylin. Dans le genre bandante, tendance libérée, on n'avait rien vu de pareil depuis Joanne Dru. Valérie Mairesse est donc un sex-symbol, c'est à dire une bonne actrice de cinéma qui suscite un irrépressible désir. Je vais essayer de trouver un truc sur Youtube pour illustrer mon propos. J'espère que je trouverais du leste, des jupes qui s'affolent sous l'effet du vent, bref du hardcore, du vrai, celui qui rend dur et rêveur en même temps. Bon, j'ai ça. C'est Zidi qui film, et comme souvent, c'est drôle.

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