Y'a quelque chose de mortifère, de sombre dans le Rock. Il porte en lui la destruction de ses promoteurs et de ses amateurs par une overdose de jouissance. C'est comme ça, une belle, une magnifique impasse. L'ultime. Le top c'est de ne pas durer, un ou deux tubes, 27 ans maxi, et mourir. En pleine gloire, en pleine jeunesse, partir, tirer l'échelle, dans un éclair, dans le tonnerre. Les Stones sont en train d'inventer quelque chose d"autre, avec Dylan et McCartney : la foudre fatiguée et étincelante venue de l'EPAHD. Est-ce que c'est valable ? Personne n'en sait rien, personne n'était allé par là avant eux. Ça se vend en tout cas, et cher. A la base, n'oublions pas le credo Rock : jouer fort, mourir jeune, laisser un corps propre. Jouir et mourir vite. Parce que rien n'a de sens que ça. A mon avis, c'est faux, et ça mène à des indignités mais je ne veux entendre personne dire que c'est idiot. La Grâce, une certaine Grâce, moderne et fulgurante, est à ce prix. Ce n'est pas in-entendable, incompréhensible, même si c'est déraisonnable. Ça vaut mieux que de vieillir en devenant d’extrême droite. Beaucoup, beaucoup mieux.
Dani vient de mourir. Qu'est ce que ça peut faire ? Rien, c'est tard, trop tard, pour elle, pour nous, mais elle a laissé des traces, éternelles, qui prouvent que la Grâce, elle connaissait. Accroche-toi et meurs. Le shoot ultime, con, c'est là, juste en-dessous. (Si vous voulez une "solution", lire "Passage du poète" de Charles Ferdinand Ramuz. ou la Bible ou le Coran, c'est ce que je connais de plus costaud. Danser, c'est bien aussi
).
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