mercredi 27 janvier 2021

Les Bronski Beat bientôt au Panthéon ? Ca part bien !

J'ai un pote qui s'appelle M., un vieil ami qui vient d'un toute petite ville comme moi. Lui, il voulait être militaire ou Rock-Star et moi je voulais être Rock-Star ou écrivain. On est parti de rien, on s'est fait tout seuls et il est maintenant Général d'Infanterie et moi Poète Urbi et Orbi. Putain, on en a chié ! Si on veut se remémorer tout le chemin parcouru, les obstacles avalés, la vie rugueuse, on écoute ce qui suit religieusement, allongés par terre et les bras en croix. On a vu les Catastrophe en concert ensemble et, sur scène, cette version envoie vraiment du bois. Pédés, nous ? Ferait beau voir ! On n'est pas Olivier Duhamel ! Allez les petits gars, prenez-en de la graine, poursuivez vos rêves et mettez-leurs le feu aux joues. Enjoy !

lundi 25 janvier 2021

Claude Brasseur ? Pris au (mauvais) jeu entre Pierre et Alexandre...

Claude Brasseur est mort. Acteur impeccablement médiocre il a enchaîné les seconds ou premiers rôles sans intérêt avant d'incarner fidèlement son double de fiction, Jackie dans "Camping". Notons d'ailleurs au passage que ce film hausse l'art du casting à d'inédits sommets et bénéficie de la présence d'acteurs (Duléry, Seigner, Demongeot, Dubosc...) dont il est impossible de savoir s'ils tendent vers une interprétation à prendre au second degré ou pas, tant ils collent essentiellement à leurs personnages de beaufs....Bon, ceci étant dit, Brasseur : la seule figure a laquelle il a donné un peu de relief est celle de Vidocq, dans le feuilleton télé du même nom. Mais il n'y est pas pour grand-chose. La musique du générique est excellente - pas celle (aussi bonne) de Gainsbourg, l'autre, de Loussier - les seconds couteaux - Jacques Seiler, Marc Dudicourt, Michel Robin - excellent à dynamiser leur présence haute en couleurs et Danièle Lebrun campe une salope monarchiste et rouée absolument irrésistible, à laquelle, d'ailleurs, Vidocq, flic de l'Empereur, ne résiste pas. Comme on le voit, Brasseur était bien aidé. Ah, il y avait aussi Marcel Bluwal à la réalisation, qui n'est ni aussi bon ni aussi mauvais qu'on le prétend. On peut aussi se souvenir agréablement de l'épousé pédé d' "Un éléphant ça trompe énormément" et "Nous irons tous au Paradis". Là aussi, il est bien entouré (Dabadie, Robert, Rochefort°. A Part ça ? Brasseur ? Que dire d'autre ? Son père était génial, son fils promettait pas mal, lui, il a tourné dans "La Boum".

Amour sacré du Rock n' Roll, plus Amour sacré de gamins... Résultat ? Phil Spector !

De jeunes zombies perchés vers l'Ouest et prêts à tuer avancent en petits groupes dans la ville en regardant leurs portables. Où sont-ils ? Ensemble, avec nous ou ailleurs, définitivement lointains ? En tout cas, ils ignorent que Phil Spector est mort alors que c'est lui qui a donné la meilleure forme, la plus vraie à leurs émois adolescents, s'il leur en reste un brin, hissant sans coup férir le premier béguin, la première déception amoureuse, le flirt et la première pelle au rang des tragédies vitales plus tardives. Je me souviens parfaitement de mon premier baiser, de mon premier amour (j'avais 6 ans) et la force et la beauté des chansons de Spector viennent de la dignité indéracinable qu'il a conféré à ce qui n'apparaît plus aux adultes que nous devenons comme la matrice de nos émotions et sentiments à venir, qui sont plus durables peut-être, marqués par la sexualité, mais pas plus riches, pas plus renversants. Personne autour de moi n'a pris garde à mon amour de 6 ans quand il a fallu que ma famille déménage et que je sois séparé de mon aimée et pourtant j'en ai été très affecté. Sans remonter aussi loin dans la vie des individus, Spector a fait un boulot inédit et titanesque en donnant à des chants juvéniles la force et le sens de véritables hymnes, par la grâce d'une technique de production musicale unique, le "Wall of sound". Je ne sais pas exactement comment il s'y prenait pour obtenir ce flux furieux d'orchestrations boostées jusqu'à la boursouflure, mais je me rappelle très bien la première fois où je les ai appréciés sans les comprendre vraiment, happé par la tornade sonore qui m'enlevait de terre. C'était sur le disque qu'il a fait avec Ike et Tina Turner, sur le titre " River deep, Mountain high". J'en suis resté héberlué, la tête en bazar, marabouté de A à Z par la puissance et la beauté de ce truc-là. J'ai découvert plus tard ces tubes des Ronettes et des Crystals et j'ai été ému par ces tracas adolescents qui s'élevaient à la dimension de drames et de tragédies classiques, et que je reconnaissais avoir entièrement et complètement vécus. Comment se conçoivent-ils ces drames "mineurs" à l'heure des portables parasites et des réseaux sociaux procureurs ? Je ne sais pas, ça me fait un peu peur. Il ne faut pourtant laisser personne voler aux humains ces moments si précieux de grâce et d'avanie dont le vieux Phil avait tiré tout le suc doux-amer. Amen.

mercredi 13 janvier 2021

" Duhamel ? Connais pas...."

Breaking News ! Breaking News ! Breaking News !

Suite à l'affaire que l'on sait, Alain DUHAMEL change de nom ! Accablé d'insultes surTwitter il décide de se faire appeler Alain ZEMMOUR ! (Finkielkraut fait la gueule ! ). Il déclare : " Je peux même plus me faire tailler une pipe tranquille !"

Breaking News ! Breaking News ! Breaking News !

 

lundi 11 janvier 2021

Où est passé le Rock ? Il est là. Partout.

Où se cache le Rock ? 

Vous dites, mon Amour ?

Où se cache le Rock ?

Il est partout, il a réussi son OPA sur le Monde et il est visible et audible à tous les coins de rue de n"importe quelle cité lointaine. Il est chez vous, chez moi. Vous ne le saviez pas ? Ben si, il est là, dans le frigo entre un reste de pizza et les canettes de Coke. Il est sur l'étagère entre un bouquin de Pacadis et un autre de Skorecki. Un morceau vous trotte dans la tête ? C'est du Rock, un classique d'Elvis ou de Dylan, une nouveauté de Crack Cloud ou Phoebe Bridgers. Sans même vous en apercevoir, vous mangez, respirer, sentez, baisez, mourrez Rock n'Roll. Le Rock est partout, je le répète, c'est la B.O. de la vie post-moderne, avec le Rap et l'Electro. Moi ? Il est passé par moi, ah ça oui, et il a modifié mon existence, mon mental, mon corps, mes affections. Il m'aime ("When music is your only friend" Morrison.) et je l'aime. Je suis à poil ? Il me vêt. Je suis triste, gai ? Il chante avec moi. Je ris ? Il se paye ma tête. Est-ce un bon père, une bonne mère ? En tout cas il est là et c'est déjà beaucoup. Neil Young disait "Rock n' Roll is here to stay" et j'y croyais qu'à moitié. Et voilà, qu'avec Bowie, je dis : "I belong in Rock n' Roll". Je ne t'appartiens pas , mon Amour, ma Chérie, non, j'appartiens à ce corps hanté de convulsions dansant comme une ombre bienfaisante, un fidèle fantôme, sérieux et rieur : le Rock.

samedi 9 janvier 2021

A la place du Rock ? Le Rock !

Où se cache le Rock ? Il se terre dans les forêts, les réduits, les décharges. Où est cette musique qui rend fou, qui aliène et parfois libère ? On ne sait pas trop. Beaucoup ont perdu sa trace. Pourtant, il est là, planqué, il montre le bout de son nez, aboie un peu et se rentre. Il a tant donné, il est tellement usé. Il a passé la main au Rap et à l'Electro. Il ressemble à Elvis à la fin, fatigué et bedonnant, puissant jusqu'à l'overdose. Mais il a l'arme au pied, il est prêt à repasser à l'attaque et à chavirer les âmes et les corps, convulsivement, comme il se doit. Le Rock n'est pas perdu pour tout le monde. Il rôde, pas très loin. Le Rock est là, sous mes pas, sous les tiens, il nous suit, nous pousse, nous attire, nous repousse. Il rétorque : Oui ! Non ! Il n'y a pas de sortie pour lui, ni avec lui, ni repos du guerrier, ni mise à la retraite. Il est toujours sur la tangente, la brisure des vagues, à la limite des territoire des rêves et de la nuit. Où est-il ? Il est là. Son ombre et sa lumière illuminent le chemin. You can run but you sure can't hide. Signé : Oncle Rock, mort, enterré et revenu, comme l'Autre.