dimanche 29 novembre 2020

"Les femmes : entre rupture et continuité". Un conférence d'Oncle Rock (Bac+35)

Les nanas, ces temps-ci, ça a changé non ? Je sais pas, elles sont remontées, un rien furibardes. J'ai l'impression qu'un bon paquet a viré lesbienne, enfin au moins un peu tentées quoi. Les mecs feraient chier. C'est fort possible, ça. Alors, elles sont énervées, elles revendiquent, elles battent le tambour. J'ai l'impression qu'il y avait une certaine douceur, une retenue qui en ont pris un coup dans l'aile. Peut-être le cinéma X y est-il pour quelque chose ? Ou bien les films de David Lynch ? Et puis les mamans avec leurs petits...Et vas-y que je te le pomponne comme un chien de concours, et que je te lui parle comme si il était prix Nobel de littérature... C'est des mômes ! Et pis, y'en a qu'ont un regard farouche, un peu maladif, un peu défiant..."T'oseras pas connard ! Et si tu oses tu vas voir..!" Je dis pas que je suis un bande-mou mais je suis plutôt pacifique comme garçon et là elles ressortent l'artillerie lourde genre Valérie Solanas. Je sais pas pourquoi mais je préfère Delphine Seyrig en fée dans "Peau d'âne" de Demy qu'en lectrice de "SCUM". Certaines sont carrément vénères, de mauvais poil. D'ailleurs ça me rappelle quand j'étais jeune, dans les 70s,80s...Tiens, tiens....Oh oui, oh oui, ça me rappelle bien ça et ça marchait bien quand même, les nanas, ça marchait même du feu de Dieu ! Au fond, c'est pareil. Elles sont pareilles, et heureusement. Il faut des pointures, des nénettes un peu excitées pour arriver à la hauteur des Wanda Jackson, Janis Joplin, Dusty Springfield, Joni Mitchell, Lizzy Mercier Descloux, Patti Smith, Viv Albertine, Lydia Lunch. Alors ? Ben non, ça a pas changé. Elles sont toujours aussi frappées et belles. Ça doit être moi. Putain, je vieillis ou quoi ?


samedi 28 novembre 2020

Une autre personne, un autre rythme.

"Si une personne n'avance pas au même rythme qu'une autre, c'est peut-être qu'elle n'entend pas le même tambour... Laissez-la suivre la musique qu'elle entend et, vous, continuez de danser... !»Henry David Thorau. 


Désinvolture, amour sacré du Rock, c'est beau, on dirait du veau.

Y'a pas que chez les rock-stars que ça calanche à tout va. Il y a deux jours un pote à moi est mort. Je le connaissais depuis 35 ans. Je peux dire de lui qu'il avançait dans la vie en amateur, au bon sens du terme, en amateur "éclairé". Il avait des goûts très sûrs en musique. Il était parti de Gainsbourg et des Stooges et il avait cultivé ça, avec minutie et désinvolture. On se retrouvait souvent d'accord, sur des artistes plus ou moins connus. Mais j'ai lâché le maître-mot le concernant : la désinvolture. Il était "cool" au possible. Il avait adopté un look une fois pour toute et soignait son attitude anti-frime avec rigueur faisant montre d'une stabilité à toute épreuve. A cinq heures du matin il n'était plus entouré que de "branleurs" et, sûr de son fait, il allait dormir du sommeil du juste. Il avait, comme Gainsbourg, fait de sa consommation de tabac et d'alcool une seconde nature et il trimballait sa grande carcasse d'essence paysanne de jour en jour, de soirée en soirée, buvant et fumant trop sans jamais être malade. Il écoutait la musique, il appréciait, il savourait chaque note, chaque inflexion en véritable esthète. Il était fidèle, en amour, en amitié, dans ses goûts et il est resté droit, alors que j'ai assisté à des numéros de contorsionnistes pas possibles et que moi-même....enfin, passons. C'est un mec bien qui disparaît donc, étonnement normal pour un rocker. Ou alors c'était un fou-furieux qui cachait bien son jeu et je n'ai rien remarqué. Pour lui ces minauderies raffinées qui l'ont nourri toute sa vie et qui font encore la blague pour moi. Je rigole encore ? Pour combien de temps ? C'est tout vu.


Et enfin, parce que notre sens du sacré nous a fait croire en ça plus qu'en tout.

mercredi 18 novembre 2020

Poésie des femmes-rockeuses

Il y a des femmes dans le Rock, en plus d"être belles et sexy, elles sont talentueuses et émouvantes. Dans l'Art en général. L'un des avantages du mouvement féministe actuel, et peut-être le seul, c'est qu'on les découvre ou re-découvre et qu"elles accèdent à une notoriété et une visibilité entièrement méritées. Les nanas c'est chouette. Vu que je suis de l'autre coté, pour moi, c'est la partie de l'humanité qui m'occupe -et me préoccupe- le plus. Vous ne pouvez pas savoir à quel point. Non, vous dis-je, vous n'en avez aucune idée.

mercredi 11 novembre 2020

Rock et Poésie : de nouvelles aventures !

Relation bizarre, lyrisme extrême, larmes retenues, aventures tentées. Réussies ? A vous de voir. Pour moi, ça colle. C'est souvent à la marge. Et alors ? L'Intelligence et la Beauté aussi, la plupart du temps. La Vérité ? Ouh la....Deux ou trois mots justes feront l'affaire. Et la musique ? "la Musique nous aime bien", comme dit Bécaud.

 

Définitif.

Poésie. Peinture : Segantini.

Poésie encore, visuelle, avec ce très beau film-documentaire sur Segantini, peintre italien maniaco-dépressif, qui saisissait la lumière comme personne et qui passa sa vie à s'élever vers elle, plus haut, toujours plus haut. On notera ce tableau terrible "Les mauvaises mères", anxiogène au possible et très bien vu (le cocon qui est un étouffoir). C'est Bruno Ganz, l'immense Bruno Ganz, qui fait la voix de Segantini. Au-dessous, quelques toiles du Maïtre.



lundi 2 novembre 2020

Poésie. Peinture. Cinéma. Poésie.

 Purée ! Je sors un quart-d'heure et je trouve le moyen de me faire agresser par deux branleurs au supermarché. Pffft ! Ils sont passés à deux doigts de la mort et il ne le savent pas...

Enfin, j'avais passé cette journée de confinement en bonne compagnie. Je vous montre.

D'abord Barbet Schroeder filmant une expo de Ricardo Carvallo par chez moi. Carvallo a à peu près la même palette que Lucian Freud sauf que lui ne peint pas des personnes mais des rochers bretons. Etonnant. Peut-être très bon, je ne sais pas..


Le héros de "Nostalghia", de Tarkovski accomplit ici un miracle, ce qui lui avait été demandé par un fou : il fait traverser une piscine à une flamme de bougie. C'est beau toutes ces précautions; les gestes, déffaillants et sûrs, le temps qui passe, le suspens, et le sens qui arrive finalement, avec la joie. Et puis ce Monsieur qui mène une vie simple et complète, intense, pleine de Poésie. Comment habiter un coin de Terre ? Voilà sa réponse. Elle est belle et juste. Comme sa langue :un dialecte qui broie gentiment italien et français