mercredi 31 mai 2017

"Si les Sudistes avaient été plus nombreux...." Gregg Allman.

Les Stars, les étoiles sur lesquelles je compte pour tailler ma route tombent les unes après les autres derrière un horizon affamé. Pour m'orienter, je ne vais pas tarder à me contenter d'un vilain Nord deviné à la mousse sur un arbre et ce sera tout.
Première étoile, de la constellation du Rire et de la Bonne Humeur, Jean-Marc Thibault.
Je me rappelle de Jean-Marc Thibault dans les seventies à la télévision avec son comparse Roger Pierre. J'me rendais pas bien compte...Ils étaient drôles et bon-enfant, sympathiques. Le truc sur les sudistes et les nordistes, c'était bien. C'était raccord avec ma vie. J'avais des minuscules bonhommes en plastique, des soldats de la guerre de Sécession. Est-ce que je faisais gagner les sudistes ou les nordistes ? Grave question aux multiples implications. Je ne m'en souviens plus, je n'ai pas la réponse. En tout cas ce qui m'a formé, c'est plutôt Pierre et Thibault que l'Histoire réelle de Grant et Lee, qui viendra à l'école, en son temps. Plus tard, il y eut "Les Tuniques bleues" et "Josey Wales, hors-la-loi". J'ai encore appris. On grandit comme on peut. On fait avec ce qu'on a et on paye son tribut à qui de droit. Au final, je dois beaucoup à Walsh, Skorecki et à Manassas mais aussi beaucoup à Jean-Marc Thibault et Starlux. Et à l'école aussi. J'ai toujours aimé l'école.
Alors Thibault et Pierre en duo dans les seventies. Regardez ces mines réjouissantes de débiles fiers d'eux que rien n'effraie. Un régal.

Une autre étoile de mon firmament intime est tombée. Un sudiste justement, un vrai sudiste des States. Un type assez mal dégrossi et pourtant élégant, plutôt de mauvaise humeur mais magnétique, jusqu'à attirer à lui cette wonder-salope de Cher, un type pas fréquentable mais super musicien : Gregg Allman.
Je connais assez mal Gregg Allman, moins que Jean-Marc Thibault, mais, si on prend la Beauté comme mètre-étalon (et pas l'humour), je lui dois quelques bons kilomètres de stratosphère avec son "Midnlght rider". Tout ça expédie loin et certains ne reviennent pas du voyage. C'était le cas du frère du Gregg, le grand guitariste Duane Allman, mort en 1971
Je conseille l'achat du "Live at the Fillmore East" des Allman Brothers à tous, ne serait-ce que pour la pochette qui peut illustrer toute une ribambelle de théories craignosses sur la prédestination. D'un coté les Rock-Stars, de l'autre les Roadies, on dirait que c'est dans le sang. Par ailleurs, je conseille aux cinéphiles de tout poil de se farcir le thriller "Rush" de 1991, Gregg Allman y tient le rôle d'un chef de gang carrément immonde qu'il joue avec une conviction effrayante.
Voici "Midnight rider" des Allman Brothers. La dégaine des mecs est redoutable. Cheuveux blonds longs, jean moule-burnes plus boots en serpent. Classe, non ? Voyons cela.

jeudi 25 mai 2017

Mets les Watts, Reggie !

Tant que l'Amérique produira ce genre de cinglés qui créent et se produisent en toute liberté, ces salopards de djhiadistes peuvent aller se faire rotir en enfer avec leurs vierges en plastoc, ils sont foutus d'avance. Reggie Watts, c'est toute la joyeuse bande de Funkadelic de George Clinton à lui tout seul, plus un petit truc comique en plus. 'tendez, confondez pas, c'est pas les Fatals Picards.
Génial ? C'est peu dire.
Reggie Watts est en liberté et en vie, Dieu merci.

mardi 23 mai 2017

Chris(tophoros) Chassol vole, vole...

L'autre jour, un oiseau -une mésange- est entré dans mon appartement, y a voleté un peu et m'a laissé seul un chouïa inquiet; réveur aussi.
L'autre nuit, alors que je dormais dans mon canap la porte-fenêtre ouverte, un chat a miaulé dans la pièce, appelant à ce qu'on s'occupe de lui. Je me suis reveillé sans surprise aucune, anxieux de lui répondre. Comment est-il rentré ? Mystère... (je n'habite pas au rez-de-chaussée) Il a disparu sur mon balcon et dans la nuit.
Je deviens comme Saint-François. Les animaux viennent à moi. C'est bon signe.
L'autre jour, j'ai assisté à un concert de Cristophe Chassol. C'était superbe. Il joue des claviers sur des images parlantes (enregistrées en Martinique cette fois) qui défilent derrière lui et son batteur, sur et à partir des sons qu'il a récoltés en filmant là-bas. C'est son idée, son "gimmick", une bonne idée. Il a composé à partir de chants d'oiseaux, des sons puissants du carnaval de Fort-de France, d'une mamy qui chantonne, d'un flutiste qui déambule dans un cimetière etc, etc... Tout est vraiment parfait : le film, le son, la musique.
C'est en dessous, enregistré à l'ancienne Belgique l'an dernier.

Va, Chis(tophoros) Cornell, repose-toi. Il n'est rien arrivé à Manchester ce jour-là

Ainsi Roger Moore, lassé de son boulot d'ambassadeur de l'UNICEF, s'est fait péter la couënne après un concert d'Ariana Grande à Manchester, Royaume-uni, entrainant dans son ultime voyage bondien de jeunes décérebrés venus voir s'agiter quasi nue la jolie star américaine. Peut-être même était-il en train de se faire sucer par une ado à peine pubère qui le prenait pour le père Noël en vacances. Tu parles d'une éjac....
Non, ça s'est pas passé comme ça. Je ne devrais pas écrire ça, c'est de mauvais goût.
MAIS, l'humour étant le refuge ultime des desespérés et outrepasser les limites du bon goût étant le seul moyen que je connaisse pour rétablir en ma faiblesse mentale des bornes vacillantes, je vais laisser le texte quand même, comme une tentative d'exorcisme sale, dégueulasse.
Ainsi Roger Moore est mort...
Ainsi les djihadistes font des cours de morale à nos petits hédonistes en herbe...
Dejà il y a largement de quoi pleurer toutes les larmes de son corps. J'apprends par là-dessus que Chris Cornell est mort. Il s'est suicidé.
J'avais, comme pour Moore d'ailleurs, une tendresse pour Cornell. Il était peut-être un peu limité parfois mais il a composé quelques bonnes chansons et les a surtout chantées de sa voix puissante et mélodieuse. Je crois que ma dilection pour Cornell tient en partie au fait qu'il était malade, dépressif avancé. Il chiquait pas au truc, il chantait tant qu'il pouvait mais sinon ce n'était vraiment pas la joie. D'ailleurs dans la fournée Grunge de Seattle, il y avait beaucoup de malades psy qui ont fait des morts plutôt propres (Vous connaissez le programme de la rock-star, non ? "Live fast, die young, leave a clean body".) Cornell avait mon âge, ce n'est plus si jeune et pas si vieux. Oui mais voilà, il n'avait pas mon sens de l'humour. Ca l'a tué le pauvre.
Allez, deux trucs de lui que j'aime bien.
En solo, "Sunshower". C'est toujours des ténèbres que l'on parle le mieux des "douces douches de soleil".
"Je marchais dans la nuit vers le Marché+, comme tous les soirs de l'hiver. Il n'était pas loin de 21 heures, l'heure de la fermeture. Il faisait froid, j'avais ma veste doublée en laine, des gants et le casque de mon balladeur sur les oreilles. Au Marché+ j'allais peut-être voir une caissière mutine que j'aimais bien. C'était une perspective agréable. C'était ma seule marche de la journée, j'avançais facilement. Je revenais juste d'un pays d'ombres et de voix, ensorcellé et maléfique. Il faisait bon goûter la morsure du froid, l'idée d'une jeune-femme, l'allant de la marche. J'écoutais "Sunshower" de Chris Cornell et le lyrisme du morceau convenait bien à mon état d'esprit de décalage plutôt réjoui, d'humeur claire/obscure et de disponibilité à un peu de courant de vie. Dieu me pardonne, mais, si ce n'était certes pas le Paradis, il faisait bon marcher dans l'hiver en écoutant cette "Douche de soleil" et vibrer au son de la voix et de la guitare de Chris Cornell. Oui, le son dans ma tête était bon, et le goût sur ma langue était doux."

Avec Soundgarden : "Rusty cage". Il n'en est jamais sorti. C'est ça la beauté terrible de la folie.



Ce truc a été repris par Johnny Cash, qu'il est de bon ton de déprécier cet an-ci. Fuck off, c'est méchant ce truc, ça mord, ça mort, c'est Cash "You scare me John..." dit son ami Kris Kristofferson.

mercredi 10 mai 2017

Rock à la con (Made in France).

En France le Rock n'a jamais été pris au sérieux. C'est un pays de chanson et de Jazz, pas de Rock. C'est le pays de Pétain et de de Gaulle, de l'assassinat de mai 68 par les Maos et les Réacs. Le Rock est resté un délire, il n'est jamais devenu un vrai trip, avec tenants et aboutissants, implication funky et poétiques, à la vie à la mort. Il y eut beaucoup de variété plus ou moins bien faite, peu de Boogie Woogie et Mike Brandt ce n'est pas Buddy Holly. Qu'importe, ça donne des trucs marrants, plaisants et à moitié idiots, mais bon, c'est déjà ça. Dernière connerie en date (c'est la même depuis 1966 en fait) Moodoïd. Allons-y pour un titre de ces jeunes godelureaux qui, au demeurant, doivent être fort peu sympathiques, tellement ils sonnent comme des vieux requins de studio rompus à toutes les facéties et blagues sonores possibles.
Moodoïd : "les chemins de traverse".

Moins bon que Serge Lama ? Possible...Aussi vieux ? Sûr ! Et ça, c'est-y pas con et frenchy pur jus. Ah les partouzes à la Papa....
Repris l'année dernière par Shéhérazade. On s'émancipe porte de Saint-Ouen...

lundi 1 mai 2017

Danielle Darrieux : 100 ans d'érection !

Danielle Darrieux a cent ans. C'est un vrai petit miracle cette femme. Je ne sais plus qui disait que toutes les belles femmes ont quelque chose de Danielle Darrieux (Decoin, sûrement). C'est possible et même probable. Je la trouve plus bandante (parce que c'est bien de ça qu'il s'agit) que Brigitte Bardot, Jane Birkin, Sophia Loren ou Claudia Cardinale, pour n'en citer que quelques unes. Marylin ? Faut peut-être pas déconner tout de même, Marylin est une orgie faite femme, un rut, un appel vibrant au sexe, une "Nana" à la Zola. Mais l'ovale parfait du visage de Darrieux, ses jambes et son minois de pucelle déchainée la classent juste derrière, en tapinois, plus vicelarde, peut-être plus belle, classiquement j'entends. Je vais essayer de trouver des trucs  à mettre en-dessous qui coroborrent mes dires. En tout cas, je remercie qui de droit d'avoir mis Danielle Darrieux sur la planête Terre à cette époque étoilée d'images nettes au jarret tendu.


Des films ? Dans "Pot-bouille" on sent que Gérard Philippe bande dès qu'il la renifle d'un peu près. Les films de Decoin "La vérité sur Bébé Donge", surtout. "Madame de..."d'Ophüls. "Le Plaisir", oui, "Le Plaisir", elle y est divine, avec Gabin. Tous les films des années Trente. Plus tard, dans les "Les Demoiselles de Rochefort" elle refuse d'épouser Piccoli parce qu'il s'appelle Dame et que "Madame Dame" c'est vraiment pas possible. Elle les enterre toute, je vous dis.