lundi 19 décembre 2016

Leon Russell fait son Medecine Show et ça fait du bien.

Nous vivons entourés de légendes, de mythes vivants puis morts, puis immortels. Chaque jour de nouvelles étoiles apparaissent dans d'inexistantes constellations, d'anciennes fichent le camp et s'éteignent sans disparaitre. Sont-ce des hommes, des Dieux, des demi-Dieux ? Un peu de tout ça, ce sont eux qui tissent l'écharpe qui nous enveloppe l'hiver et ce sont eux qui nous font danser nus sous la Lune l'été. Gotlib est mort. Ce n'est pas triste, ça ne peut pas l'être. Vous comprenez ? Gotlib mort, quelle dérision ! Enfin, je me retiens. Je me souviens. La mémoire, c'est tout.
Retour vif-argent sur Leon Russell, décédé lui aussi il y a peu, pour dire qu'il avait mauvais caractère, comme beaucoup de ces géants sur les épaules desquels nous sommes juchés, mais que c'était vraiment un compositeur et un interprète remarquable.
Voici une preuve. Une émission de la télé américaine des années 70 où, avec sa petite bande de clowns, de freaks gentillets, de petites têtes sympathiques (nous ?), il enchante les ondes et les récepteurs avec sa beauté et sa rudesse tendre. C'est bon, ça se laisse regarder sans fin, il y a une très bonne version de "Honky tonk woman"et ses propres chansons, superbes, "A song for you", "Delta lady" et autres...
Ecoutez le speech du présentateur vintage seventies, il est tordant. Encore avant c'est Leon Russell lui-même, avec son haut-de-forme.


mercredi 14 décembre 2016

Les Stones post-modernes écrivent une histoire infinie.

Les Stones en 2016 ? Bah, ça roule, ça roule, ça continue de rouler...L'album de Blues que je leur réclame depuis 20 ans a fini par tomber. Il est bon, impeccable même. On dirait des noirs, les mecs; c'est pourtant des Londoniens. Il y a eu des mutations génétiques, des altérations psychiques et physiques du patrimoine british au profit de celui de Chicago. ET ce N'EST PAS un album de Blues de plus, MÊME Clapton est bon là-dessus, c'est dire... Jusqu'où ça ira comme ça ? Oh, personne n'en sait rien, même pas Dieu, même pas le Diable...
A part ça j'ai regardé la vidéo du concert à la Havane et c'est assez anodin mais c'est là et c'est assez bon tout de même avec deux ou trois moments incroyables. Il y a celui ou Keith chante "You got the silver" sans s'occuper plus longtemps de jouer de la guitare, et ça passe sans problème. Celui où Jagger dit à la foule, après avoir massacré "Sympathy for the Devil", "Vous savez ce qui vous attend maintenant." Eh, Eh, fini le petit Paradis communiste hors du temps, les balles vont recommencer à siffler et le sang à couler à flots, en même temps que les dollars. Celui où le même Jagger se met à courir d'un bout à l'autre de la gigantesque scène comme s'il avait trente ans alors qu'il en a quarante de plus ! Et puis, celui, infernal (INFERNAL) où la choriste qui a remplacé Lisa Fischer, usée, envoie "Gimme Shelter" haut dans la nuit cubaine.
Tout cela est bel et bon Mais est-ce que vous savez pourquoi le DVD s'appelle "Havana moon" ? Parce que c'était la pleine lune ce soir de concert-là ? Aussi, mais en fait nan, c'est à cause de ça, ci-dessous. Tellement génial. En attendant le nouvel album....de Chuck, hein !

lundi 5 décembre 2016

Mort de Leon Russell - En Enfer, direct !

Quand j'étais plus jeune Leon Russell me faisait peur. Je suis de nature craintive, il faut dire. Sur les images de la tournée "Mad dogs and the Englishmen" de Joe Cocker et ses acolytes, qui eût le triomphe que l'on sait à Woodstock en 1969,  j'ai l'impression qu'il agite la pauvre marionnette Cocker pour que celui-ci se donne à fond et se perde dans les tréfonds d'une âme forcément plus noire que le noir sous son regard de jouisseur. Cocker à l'air consentant, enfin, à demi, Russell diabolique, sous son haut de forme bleu.
Qu'importe, plus tard, je découvrai le talent de compositeur et de super-sideman de Russell et je me suis dit que ce type avait un talent fou. Il a bossé avec le gratin des musiciens de Rock, il a commencé avec Phil Spector, a continué avec Fleetwood Mac et les Stones et, pour finir, a trouvé le temps de pondre des albums excellents et quelques classiques du répertoire rock américain.
Je vais mettre une vidéo ultra-cool où il joue avec J.J. Cale. C'est vraiment peinard, vraiment bon (ça date de 1979, une grand année) et ça me permet de dire la grande estime dans laquelle je tiens J.J. Cale. Je partage ça avec pas mal de monde, dont Neil Young, excusez du peu !
( J'attire votre attention sur le pianiste en short qui se trouve dans la vidéo. Quelque soit l'endroit où vous rencontrerez ce gars-là, si jamais vous tombez sur lui, fuyez et sauvez votre peau !)