mercredi 18 novembre 2015

Bonjour Tristesse

Paul Éluard, “À Peine Défigurée” (La vie immédiate, 1932)

Adieu tristesse,
Bonjour tristesse.
Tu es inscrite dans les lignes du plafond.
Tu es inscrite dans les yeux que j’aime
Tu n’es pas tout à fait la misère,
Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent
Par un sourire.

Bonjour tristesse.
Amour des corps aimables.
Puissance de l’amour
Dont l’amabilité surgit
Comme un monstre sans corps.
Tête désappointée.
Tristesse, beau visage.

Sagan était si singulière, si forte, si subtile, tout l'inverse de ces cons de terroristes.

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