mercredi 27 février 2013

Petite dédicace to myself

Cameo : "Cardiac arrest". Dont' resist...

Et le crétin de l'année est....

Comme celle de la plupart des gens, ma vie est d'une crétinerie affligeante. J'en suis conscient depuis un sacré bout de temps. Cette bêtise qui règne sans partage sur tout et sur tous et vrille mon cerveau anémique depuis belle lurette m'a toujours fait considérer les morceaux des Ramones comme une espèce de B.O. parfaite à ce que je vivais et vis encore. Je ne sais pas trop pourquoi, ces morceaux me donnent le sourire et l'impression de sombrer dans le crétinisme et la joie en même temps. " 24 heures par jour, je veux être sous anesthésiant". Eh ! Oh ! Let's go.



C'est-y pas parfait.

mardi 19 février 2013

Nick's Movie : une image.

Nick Cave ne s'en laisse pas compter (conter). Il n'est pas atrophié, lui, et il est à la bonne place. C'est lui qui raconte. Tout le monde ne peut pas le faire et je ne marche pas dans ses pompes, ni lui dans les miennes. Résutat, ça passe. Ce qu'aucun film ne réussit, une chanson peut le faire. Je sens que la vidéo ne va pas rester disponible très longtemps...C'est un peu trop bon.

Le cinéma ? Arte povera, molto povera.

Hier, je regardais Fritz Lang batir patiemment sa légende lors d'une interview réalisée par William Friedkin en 1975. Je venais de voir l'excellent "House by the river" du même Lang. Ca a beau être très bien foutu, être assez captivant pour l'oeil (le regard), le cinéma reste un art fichtrement pauvre par rapport aux arts "classiques", même quand ce sont de grands réalisateurs qui s'y collent. Pas étonnant qu'on devienne cinéphile si facilement, ça ne nécessite aucune initiation, aucune réflexion appronfondie sur l'art et la manière. La manière, voilà ce qu'on décèle tout de suite, ce qui se voit au premier coup d'oeil. S'en suit que la cinéphilie est un maniérisme de branleurs vaguement pédés qui poussent des "Ah !" et des "Oh!' devant telle ou telle affèterie visuelle déjouée comme par magie C'est une magie un peu simple, dont tous les trucs sont désormais éventés, qui fait s'extasier et a fait s'extasier de pauvres types dans mon genre un peu pauvres intellectuellement et à l'imagination prête à s'emballer au moindre clin d'oeil, de ceux de Clint Eastwood à ceux de Lang. On a l'impression que quelqu'un nous écoute et nous comprend, qu'on partage une vision du monde, c'est faux, frauduleux, et c'est simplement qu'on a pas accés facilement à la réalité, ni à une autre, ce qu'on finit par penser. Phantasmes et pitreries. Le cinéma n'est même pas du bon Cirque. C'est nul MAIS, c'est mieux que RIEN.
Fritz Lang et William Friedkin. Le vieux cabotine, le jeune se frotte contre sa jambe. Tout va bien dans le meilleur des mondes possibles.

samedi 9 février 2013

Alex, Paul, Bob et......les autres

Voilà une reprise du feu de Dieu  du tube des Archies "Sugar, Sugar" par l'irremplacable Alex Chilton, ici passablement énervé. Il avait commencé, lui même, en pondant à l'âge de 16 ans un Hit qui est devenu un incontournable des Sixties " The letter". Il aurait pu enchainer sur le même filon mais il était anticonformiste, imprévisible et détestait la routine. Il n'a cessé de prendre tout le monde de court, en se constituant une bonne bande d'admirateurs amateurs de surprises et d'étonnements réjouissants. Parmi ceux-ci, on trouve Paul Westerberg, ex-leader des Replacements, qui lui a dédié une chanson qui porte tout bonnement son nom. Westerberg est de la même lignée que Chilton.

Très bonne version, elle-même assez énervée.
Quant à Bob Mould, je constate avec plaisir qu'il n'est toujours pas calmé. Mon plaisir est décuplé quand je vois le clip de sa dernière chanson. Son son est meilleur, il a enlevé un peu de disto et il semble jouer "en groupe", en synthonie avec ses musiciens. Il lui manque toujours Grant Hart, mais ça, c'est la même histoire que pour Mc Cartney et Lennon, séparemment, ils sont moins bons. Un changement de taille : Bob est maintenant beau. Le clip l'est également.

dimanche 3 février 2013

Classiques d'hier et de demain.

Deux classiques, l'un des années 60, l'autre à venir.
Le clip de Bran van 3000 est très étrange, vaguement flippant, d'un mauvais goût achevé. Un drôle de goulash, assez dégoûtant, somme toute. "Drinkin' in L.A" ? Bof...
Fagen assure le job à la cool chez Letterman sans difficulté. Si je ne m'abuse, la photo qui orne le devant de son clavier représente le Big Band de Duke Ellington. C'est on ne peut plus clair, non ? Vous avez remarqué ? Letterman montre des vinyles, plus des CDs. Bonus track : Une bonne chanson des Luscious Jackson, des copines des Beasty Boys, qui au final, s'avérent tenir mieux la route que leurs protecteurs. Il y a là dedans une certaine joie de vivre assez contagieuse.

Quand Verlaine rencontre Dylan.

Dylan a sorti il y a quelques années la très belle chanson "Cold irons bound". Un peu plus tard, Tom Verlaine, ex-fondateur du très intelligent et très bon groupe Télévision, a repris ce morceau pour les besoins de la B.O. du film de Todd Haynes sur Dylan : "I'm not there". Plaisir redoublé donc, à l'écoute de la très bonne version du Boss en personne, à la tête d'un excellent combo, enregistrée live, que vous trouverez ci-dessous, et de celle de Tom Verlaine, toujours aussi pertinent et tranchant. Alonsi, alonso.

samedi 2 février 2013

Little Jimi Hendrix

Alors qu'une nouvelle compilation d'inédits d'Hendrix sort en mars prochain, j'ai jeté une oreille attentive sur le coffret 4 CDs, datant de je ne sais quand, intitulé "West Coast Seattlle Boy". Il a plusieurs mérites. D'abord, il évite les titres interplanétaires généralement attribués à l'édition post-mortem des productions de Jimi ("Valleys of Neptune", "South Saturn Delta", pour ne parler que des "officielles"). Ensuite, il contient lui-même une bonne poignée de morceaux inédits de très bonne facture. Enfin, il éclaire avantageusement la période de formation du jeune guitariste surdoué : celle des enregistrements avec des stars du Rythm and Blues du début des années 60, avant que le bonhomme n'émigre en Angleterre pour se faire un nom en se frottant aux meilleurs musiciens british de l'époque et d'enflammer la seconde moitié des Sixties en laissant la concurrence guitaristique loin derrière lui. Les tournées du circuit "coloured" enchainées l'une après l'autre et les sessions d'enregistrement speedées auprès des Isleys Brothers, de Little Richard et autre Don Covay étaient une école à la rude pour apprendre le métier. Le jeune Jimi brillait déjà de mille feux, tant et si bien qu'il se fit virer par tous ses employeurs, car il était à chaque fois un peu trop voyant. Enfin, le mal ne fut pas bien grand quant on sait la célébrité mondiale à laquelle il allait accéder peu après.
Mais, au détour d'un morceau, on s'aperçoit que, définitivement, il y a assez peu de vrais surprises en ce monde (Hendrix en fut une bonne) et que rien n'arrive complètement "ex nihilo". Ainsi, à mon goût, le meilleur morceau du CD consacré aux travaux de Jimi en tant que side-man, est signé Little Richard. Notre vieille tante à tous se permet de balancer un rock au son immense, sur lequel on n'entend d'ailleurs presque pas le jeune Hendrix, et de faire ainsi du Alan Vega.... 20 ans avant Alan Vega. Incroyable ? Ecoutez plutôt. On n'entend pas beaucoup Hendrix, c'est vrai, mais beaucoup le claquement de doigt, et ça, c'est du boulot.

Bonus track : Cette pièce d'Hendrix ou il déploie un talent de compositeur sans faille. Un morceau profondément sombre, enluminé de quelques éclaircies harmoniques. Hendrix, un homme solaire ? Pas tout le temps, Le soleil se couche aussi. "Is the microphone on ?"