mercredi 25 juillet 2012
La poule aux oeufs d'or.
Je parlais hier de Carla Bruni et Rachida Dati et je me dis aujourd'hui : il y a des femmes qui ne font pas des enfants, elles font des placements.
Photo tirée du livre d'August Sanders " Les hommes sans masques".
mardi 24 juillet 2012
Femmes, maintenant, c'est votre tour.
Nous venons de vivre cinq années épuisantes, cinq années marquées du sceau de la pire politique appliquée en France depuis Pétain et Laval, cinq années très importantes. La tyrannie exercée par Sarkozy sur les esprits et les corps a laissé des traces dont on peut penser qu'elles sont presque irréversibles. J'entends tyrannie au sens strict du mot, celui auquel Camus faisait référence en écrivant son "Caligula", la faculté de jouir de tous, tout le temps. Sarkozy a dit et fait tout et son contraire pendant cinq ans, il a occupé l'espace médiatique de toutes les manières possibles et imaginables et pas un jour ne s'est passé sans qu'il fasse la "Une" de tel ou tel quotidien ou journal télévisé. Il a une idéologie assez précise, celle des riches, ou plus exactement celle des nouveaux riches, issus des années 80, mais pour lui, l'important n'était pas de défendre ouvertement cette idéologie, ce qui comptait vraiment c'était d'exercer le pouvoir et de jouir à tout va de cet exercice du pouvoir, quitte à ce comporter comme un caïd de cour d'école. Et ainsi, tous les jours, il a aboyé, il a bavé, il s'est essuyé les pied et la bite sur tout le monde. En fait, il a incarné jusqu'à l'outrance la plus démente l'idéologie qu'il défend, celle des entrepreneurs, des D R H, des managers, des traders, celle de la dominance sans partage exhibée aux yeux de tous, celle de la réussite telle que l'a clairement défini son ami Séguéla, et ça, ça a tout changé dans les corps et les esprits soumis à ce matraquage pornographique d'exhibition de puissance. Certains, comme moi, ont fini par être dégoûtés, mais d'un dégoût réel, physique, ressenti et c'est éminemment problématique quant il s'agit de penser la politique de manière un tant soit peu rationnelle. L'élection de François Hollande m'a soulagé mais je regrette d'en être arrivé là A MON CORPS DEFENDANT, c'est à dire à mon corps se défendant de la jouissance que Sarkozy voulait en tirer. Mais les marques de la tyrannie sont profondes partout, et en particulier à droite. Encouragés par leur mentor, leur maître à jouir, par sa politique, mais surtout par sa façon de la "faire", nombreux sont ceux qui se sont laissés aller aux pires discours racistes, stigmatisants, xénophobes, antisémites, anti-jeunes, eux aussi guidés par le dégoût ou la fascination. Dégoût de problèmes trop compliqués et fascination pour des solutions simplistes, une voix nette et pure, celle du chef. Une parole s'est alors exprimée, libérée, répandue sans plus de complexe, qu'on croyait évanouie depuis Vichy, et qui n'était que refoulée. J'ai écouté autour de moi, des gens de tous les jours, des gens normaux, comme on dit, et pendant cinq ans, à de notables exceptions près, même à droite, j'ai entendu pis que pendre sur, dans l'ordre décroissant de quantité haineuse : les immigrés, les juifs, les jeunes, les fous.
C'est parti et, pour eux, ça ne s'arrêtera pas là. Mais une nouvelle cible apparait depuis peu. Une cible assez habituelle des conservatismes de tous les pays mais qui, en France, me semblait pourtant définitivement éradiquée du stand de tir aux boucs émissaires. Je veux parler des femmes. Mme Eva Joly a été la première a en faire les frais, pendant la campagne électorale. N'a-t-on pas dit d'elle sur une radio nationale (RTL) que, je cite, "s'appeler Joly avec une tête pareille, c'est de la provocation" ? C'est ignoble. Mais voilà que Cécile Dufflot, Ministre de la République, se fait huer par les députés de droite de l'assemblée nationale parce qu'elle porte une robe à fleurs. Apparemment, ces Messieurs auraient été à la fois choqués et émoustillés par ce petit bout de tissu champêtre un peu trop campagnard et ancillaire pour ne pas être retroussé. Et aujourd'hui, Fleur Pellerin, Ministre de la République, vient de se voir signifier par un journaliste d'Europe 1 qu'elle avait été nommée à son poste "parce qu'elle appartenait à une minorité ethnique et qu'elle était belle". Voilà, c'est parti pour vous, et ça ne s'arrêtera pas là. Attention, Mesdames, vous allez être sans arrêt ramenées à ce qui vous a unilatéralement défini depuis des millénaires, et dont vous vous étiez émancipé de haute lutte, votre corps et ses fonctions, sexuelles et maternelles. Pour beaucoup, les arabes et les juifs sont des créatures que l'on peut assujettir sans déchoir, tout au contraire. Les jeunes doivent obéir et les fous être enfermés. Et bien, pour beaucoup, une femme se doit d'abord d'être belle et de se taire. Il est vrai que ce modèle de "cocotte" est plus courant qu'on ne pense et qu'il s'est affiché tout naturellement aux cotés de Sarkozy le parvenu, en la personne de la régulière Carla (je la cite pour mémoire : " Si j'épouse quelqu'un, ce sera un homme de pouvoir." )et de la favorite Rachida que les hommes et femmes politiques de gauche ont eu l'élégance (ou la bêtise) d'épargner. Je n'ai pas cette pudeur et j'appelle une cocotte une cocotte, comme j'appelle une femme une femme, ce qui, pour moi, n'est pas du tout la même chose. Mais si je fais encore certains distinguos de base, d'autres ne les font déjà plus et, pour eux, une femme, c'est seulement un beau minois juché sur un beau corps dont on jouit et qu'on engrosse (cf Carla encore une fois). Je ne suis pourtant pas un modèle de subtilité, alors Mesdames, je le répète, faites gaffe, faites attention, défendez-vous parce que là, c'est votre tour. Ça peut paraître abstrait, lointain, mais sachez bien que le jour où la droite aura eu la peau d'Audrey Pulvar, elle ne sera pas loin d'avoir la vôtre.
lundi 23 juillet 2012
Au coeur chaud de froides machines
Si je devais choisir une chanson de pop blanche parmi toutes, ça serait peut-être "Love will tear us apart", signée Ian Curtis de Joy Division. Enfin, je dis ça, mais primo, il faudrait déja qu'on me le demande, et secundo dans une heure j'aurais changé d'avis. Reste qu'il existe, en sus de l'originale, une multitude de versions de cette chanson. Voici celle que je préfère. Elle est des Swans qui en ont fait trois ou quatre. Celle-ci est acoustique, sans batterie, chantée par le leader Michael Gira. Il en existe une autre chantée par Jarboe (une femme) qui est très bien aussi.
Pour rester un peu avec les mecs de Joy Division, on peut dire que toute l'aventure de la musique électronique moderne a commencé avec eux, une fois qu'ils eurent fondé New Order, après la mort de Curtis, et en particulier avec le titre "Blue monday". Ca a été une énorme claque à l'époque que d'entendre ce groupe venu du punk, puis de la pop anglaise à guitare, nous offrir ces sons de machines inédits, à la fois dansants et empreints de mélancolie romantique. Les synthés, que les années 70 et le prog-rock avaient finis par rendre inaudibles, sont redevenus soudains éminemment fréquentables. Ce mouvement avait déjà été amorcé avant "Blue monday", très vite après le coup de speed du Punk, mais pour moi, de cette génération nourrie aux grains durs de folie de Lydon (Rotten) et autres, ce fut une révélation sans retour. Plus rien ne serait comme avant, et en effet, à partir de là, on peut aller d'un trait, que d'autres rejoignent venus de Jamaïque, Chicago, Detroit, jusqu'à la musique underground d'aujourd'hui (Dubstep, Minimal, Electronica etc, etc). Voici une excellente version de "Blue Monday", d'un groupe contemporain, Flunk. Très beau, très triste, "for sleepy head only", comme ils disent eux-mêmes. " How does it feel to treat me like you do... ?". A noter, l'incroyable qualité de la mélodie vocale.
Oh, et puis non, la plus belle chanson, celle que je préfère, c'est "Castles made of sand" d'Hendrix et de l'Experience. On en reparle dans une heure.
dimanche 22 juillet 2012
Les belles (?) histoires de l'Oncle Mick
Voici le seul bon titre que Jagger ait enregistré au cours de ces 35 dernières années, seul ou avec les Stones. C'est un classique du folklore anglais et c'est très bien. "Handsome Molly".
Quant à ce qui suit, c'est une sorte de mystère. Cette chanson est une des toutes meilleures des Rolling Stones. Elle a été enregistrée en 1968 et se situe aisément à l'aune des "Stray Cat blues", " Salt of the Earth" et autres "Jumping Jack flash" de l'époque. On peut même dire que sa structure complexe en fait un sommet de l'art de la composition stonienne. Et pourtant, elle est resté officiellement "inédite" jusqu'à aujourd'hui. Pourquoi ? Aucune idée, à part celle-là, un peu retorse quand même : elle est trop bonne par rapport à leur production habituelle. "Blood Red Wine".
jeudi 19 juillet 2012
Sors de ce corps, Zlatan !
Ce mec va gagner, par an, l'équivalent de ce que je gagnerais, si je me base sur mes revenus actuels, si je vivais 16 vies de 70 ans. Et je ne suis pas africain ni bengali. Tout ça pour...jouer au foot ! Mais Ibrahimhozic n'est pas tout à fait un joueur comme les autres. En plus d'être débile, comme 99,9 % des footeux, il est con et violent. Remarquez, s'il est blessé, il pourra assez facilement s'intégrer aux supporters du PSG, dont on connait la modération et le fair-play.
La preuve ci-dessous. La classe, l'élégance. A noter quand même, il tape aussi bien sur ses adversaires que sur ses coéquipiers !
Et il y a des femmes que ce genre de gugusse fait fantasmer. Des tripières, quoi. C'est bien fait tout de même !
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mercredi 18 juillet 2012
Les belles histoires de l'Oncle Rock.
Ils vont peut-être finir par se réconcilier. Rappel des faits. Au début des années 70 Neil Young sort "Southern Man", une chanson dans laquelle il dénonce les relents persistants de racisme du Sud des Etat-Unis. Quelques mois plus tard, Lynyrd Skynyrd l'envoie paître dans "Sweet homme Alabama" en lui disant de s'occuper de ces oignons canadiens (Le Québec Libre ?). Ce n'est pas très grave et tout ça fait de très bonnes chansons. Et voilà que Young sort, en 2012, un album uniquement composé de classiques du folklore américain, justement intitulé "Americana". Il y a là-dessus une excellente version de "Oh Susanna", scie sudiste, où il répète à l'envie "Cos' I came from Alabama with my B A N J O on my knees...". Alors, si Neil Young se met dans la peau d'un redneck pour chanter le pays des Skynyrd, il n'y a plus de problèmes ? Apparemment non, et ça fait aussi une très bonne chanson.
En dessous, la version des Big Three, groupe folk du début des années 60. Elle a deux particularités. D'abord Cass Elliot, future Mama Cass des Mamas and Papas, y chante. Ensuite, on peut s'apercevoir que les hollandais de Shockin' Blue n'ont pas eu à chercher bien loin ce qui a fait de leur "Venus" un tube mondial, 4 ou 5 ans plus tard.
A noter, cette très belle vidéo illustrant la version de Neil Young.
A noter également : les Big Three préfèrent venir de Louisiane que d'Alabama.
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mardi 10 juillet 2012
My dear Little dragon.
Et elle bouge exactement comme j'espérais qu'elle bouge. Et quelle voix. Et elle est pieds nus.
Chante moi quelque chose, mon cher petit dragon, que je bouge comme toi.
Et elle est "awfully beautiful", comme ils disent. D'une beauté renversante, pleine d'intelligence. Davis Byrne ne s'y est pas trompé.
Et elle me dit qu'elle m'aime. Et à vous aussi.
Et elle joue comme j'espérais. Et elle est pieds nus.
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vendredi 6 juillet 2012
Iconophilie maladive.
J'ai lu quelque part sur la Toile que des photos d'athlètes américains font "scandale". Elles seraient "iconoclastes" car elles ne montreraient pas les stars du sport US sous leur meilleur jour. Je les ai vu, elles ne sont pas "laides", elles sont simplement banales. Mais l'affaire en dit long sur le statut des images dans notre société. Force est de constater qu'il existerait maintenant des images "iconoclastes", c'est à dire qui n'aiment pas, ou qui détruisent les images elle-mêmes. Qu'est-ce que cela veut dire ? Comment est-ce possible ? C'est que l'image se doit maintenant d'être "une belle image", c'est à dire soignée, réparée de ce qui pourrait la rattacher à une forme de réel. Elle doit être image pure où rien ne détonne,où tout correspond à un phantasme (au sens de fantôme) de netteté, de propreté, de perfection, et oui, je ne vois pas comment le dire autrement, de pureté. C'est l'image sans modèle, ou plutôt c'est une image qui modèle le réel comme nous le voulons, et justement le réel est ce qui leste l'image, ce qui fait obstacle à notre jouissance pure de voyeur érotomane. Nous voulons voir ce qui nous plait, ou encore, nous voulons voir selon notre bon plaisir, ou encore, nous voulons voir notre plaisir. Voilà notre façon de concevoir les images, non plus traces du réel, mais trace anticipée de notre désir de nous-mêmes, plus beaux, plus forts, plus nets, refermés sur nous-mêmes dans le jeu sans fin de l'entre-soi et soi, tirés au cordeau, coupés au carré par "l'objectif". On ne peux plus se voir en peinture, mais on veut se voir "comme une image", comme des images qui sont devenues notre réalité, une réalité vidée de son poids de tristesse et de peine.
Au tout début de la photo, William Fox Talbot a pris une série de photos et a intitulé son recueil : "Pencil of Nature", c'est à dire "le Pinceau de la Nature". Il pensait qu'il n'avait qu'à poser son appareil quelque part et que l'on verrait apparaitre ce que la Nature avait voulu faire, la Nature au travail. Il s'agissait de recueillir les traces de ce travail, ni plus, ni moins. C'était déjà énorme, mais ce n'était pas aussi simple. Déjà William Fox Talbot "soignait" ses photos, sans trop se le dire peut-être, et déjà, sous nos yeux, la Nature captive, prise, mourrait, devenait fantôme. Voilà, comme dit Jean-Christophe Bailly, le pouvoir de la photographie, son grand pouvoir : rendre fantomatique le réel, le faire disparaitre au profit de quelque chose d'autre : ce qu'on veut qu'elle soit. Et dès lors, il n'y eut pas longtemps à attendre pour que la volonté que le réel soit une "belle image" advienne et lui fasse la peau. Cette image plus "vrai que nature", plus forte que nous, isolée, dans un flux continu d'autres images isolées, produites sans fin, se sont nos fantasmes, au vrai sens du terme, c'est-à-dire une production "propre", une mise en scène d'images de soi, en soi. Et voilà pourquoi ces images, quand elles arrivent, quand on les voit devant soi, font jouir ; parce que, dès lors, elles font apparaitre nos productions/fantasmes et on n'a plus le choix, on ne peut que se masturber devant elles et jouir. Et voilà aussi pourquoi, dans toutes les images photographiques, dans tous les films se trouve une intention pornographique dissimulée : voir ce qui est caché, ce qui se passe dans la tête, dans les rêveries érotiques et le rendre visible. Ainsi le cinéma est confortable et l'on peut voir Kim Novak ou Grace Kelly devenir des phantasmes d'Hitchcock, et finalement les nôtres, tant était grande sa faculté à "soigner" ses perversions, et ses images, en les partageant avec nous. Le cinéma est une férule, les images une tyrannie, c'est vrai, mais les deux n'appartiennent qu'à nous seuls, et à nous seuls il est permis de faire la part du feu, de l'Ombre et de la Lumière, pour ne pas se consumer entièrement, comme Narcisse le fit jadis, dans une consommation endogène de soi-même, devant le miroir déformant des "belles images". Comment faire ? Éteindre les écrans, ouvrir les yeux, bien regarder le réel, il n'y en a pas trente-six (pas encore) et, dans le meilleur des cas, peindre.
Et maintenant regardez bien ce que nous montre Stanley Donen quand il veut parodier Hitchcock. Stanley Donen sait tellement ce que sont les images que plus personne ne lui a confié de caméra depuis 1984. Il sait tellement comment Hitchcock filmait et ce qu'il aimait filmer qu'il va jouer carte sur table avec nous dans une scène de fétichisme du pied, avec Sophia Loren (mais peu importe)et un inquiétant homme à lunette (ah, tiens donc, des loupes). Ca commence vraiment à être dans le vif (ou plutôt le mort) du "sujet" vers la troisième minute mais tout est bon.
Au tout début de la photo, William Fox Talbot a pris une série de photos et a intitulé son recueil : "Pencil of Nature", c'est à dire "le Pinceau de la Nature". Il pensait qu'il n'avait qu'à poser son appareil quelque part et que l'on verrait apparaitre ce que la Nature avait voulu faire, la Nature au travail. Il s'agissait de recueillir les traces de ce travail, ni plus, ni moins. C'était déjà énorme, mais ce n'était pas aussi simple. Déjà William Fox Talbot "soignait" ses photos, sans trop se le dire peut-être, et déjà, sous nos yeux, la Nature captive, prise, mourrait, devenait fantôme. Voilà, comme dit Jean-Christophe Bailly, le pouvoir de la photographie, son grand pouvoir : rendre fantomatique le réel, le faire disparaitre au profit de quelque chose d'autre : ce qu'on veut qu'elle soit. Et dès lors, il n'y eut pas longtemps à attendre pour que la volonté que le réel soit une "belle image" advienne et lui fasse la peau. Cette image plus "vrai que nature", plus forte que nous, isolée, dans un flux continu d'autres images isolées, produites sans fin, se sont nos fantasmes, au vrai sens du terme, c'est-à-dire une production "propre", une mise en scène d'images de soi, en soi. Et voilà pourquoi ces images, quand elles arrivent, quand on les voit devant soi, font jouir ; parce que, dès lors, elles font apparaitre nos productions/fantasmes et on n'a plus le choix, on ne peut que se masturber devant elles et jouir. Et voilà aussi pourquoi, dans toutes les images photographiques, dans tous les films se trouve une intention pornographique dissimulée : voir ce qui est caché, ce qui se passe dans la tête, dans les rêveries érotiques et le rendre visible. Ainsi le cinéma est confortable et l'on peut voir Kim Novak ou Grace Kelly devenir des phantasmes d'Hitchcock, et finalement les nôtres, tant était grande sa faculté à "soigner" ses perversions, et ses images, en les partageant avec nous. Le cinéma est une férule, les images une tyrannie, c'est vrai, mais les deux n'appartiennent qu'à nous seuls, et à nous seuls il est permis de faire la part du feu, de l'Ombre et de la Lumière, pour ne pas se consumer entièrement, comme Narcisse le fit jadis, dans une consommation endogène de soi-même, devant le miroir déformant des "belles images". Comment faire ? Éteindre les écrans, ouvrir les yeux, bien regarder le réel, il n'y en a pas trente-six (pas encore) et, dans le meilleur des cas, peindre.
Et maintenant regardez bien ce que nous montre Stanley Donen quand il veut parodier Hitchcock. Stanley Donen sait tellement ce que sont les images que plus personne ne lui a confié de caméra depuis 1984. Il sait tellement comment Hitchcock filmait et ce qu'il aimait filmer qu'il va jouer carte sur table avec nous dans une scène de fétichisme du pied, avec Sophia Loren (mais peu importe)et un inquiétant homme à lunette (ah, tiens donc, des loupes). Ca commence vraiment à être dans le vif (ou plutôt le mort) du "sujet" vers la troisième minute mais tout est bon.
mercredi 4 juillet 2012
Concerts in the Park
Chaque été, il y a des concerts à Hyde Park, Londres. Sans Doute pour divertir ceux qui ne partent pas en vacances à Torremolinos ou Benidorm. Puisque Springsteen est en France pour deux jours autant mettre un extrait d'un concert Londonien de 2009. Vous voyez le rapport ? Moi non plus. En tout cas voici un truc assez surprenant : le Boss et le E. Street Band rendant hommage au Clash. C'est pas si mal que ça, pas mal du tout même, le solo de Springsteen est très bon et le public répond présent. Cette chanson est un hymne. L'album qui porte le même nom, un grand album, varié, très riche sur le plan musical et puissant. Faire de l'Art avec du Rock, c'est possible ? Oui, il faut simplement ne pas se contenter de faire du Rock.
En 2009, Blur se coltinait aussi ses devoirs de vacances à Hyde Park. Voici une magnifique chanson tirée de leur deuxième album : "Modern life is rubbish". On vous aura prévenu. La vie moderne c'est de la merde. Damon Albarn est très tranchant, Graham Coxon, est tout à à la joie de faire cracher les watts, tant et si bien qu'à un moment il se plante de pédale de distorsion et envoie un son qui aurait pu rendre sourd tout le public. Il se reprend vite fait, et c'est un peu dommage. Ça, plus la sirène d'Albarn, ça aurait eu un coté "punk" assez indigeste pour être honnête.
En 2009, Blur se coltinait aussi ses devoirs de vacances à Hyde Park. Voici une magnifique chanson tirée de leur deuxième album : "Modern life is rubbish". On vous aura prévenu. La vie moderne c'est de la merde. Damon Albarn est très tranchant, Graham Coxon, est tout à à la joie de faire cracher les watts, tant et si bien qu'à un moment il se plante de pédale de distorsion et envoie un son qui aurait pu rendre sourd tout le public. Il se reprend vite fait, et c'est un peu dommage. Ça, plus la sirène d'Albarn, ça aurait eu un coté "punk" assez indigeste pour être honnête.
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lundi 2 juillet 2012
Le Bagne du Rock
Qu'est ce que c'est que le Rock ? Une manière d'exprimer une force qui devrait s'employer autrement.
Oui, il faudrait être fort ; il faudrait se barrer de la cité ou beuglent les mobs pour aller travailler la terre et recueillir les fruits de lents efforts ; il faudrait voyager autrement qu'en touriste, aller voir, vivre comme eux, rester, revenir ; il faudrait avoir lu tous les livres et avoir le courage d'écrire encore ; il faudrait danser à deux, à quatre, en farandole, et jouer de la musique à chaque occasion possible. Il faudrait aimer de toutes ses force surtout, pas à toute vitesse, non, apprendre à aimer entièrement, pleinement, à ressentir tout l'Amour dans la durée des corps qui s'intriguent, des esprits qui se cherchent. à tâtons et se trouvent doucement Tant d'autres choses pour exercer sa force, la connaitre, l'éprouver. mais non, nous sommes déçus par la quête sans fin de l'Or qui permet tout, qui ne permet rien, nous le savons. Mais c'est le chemin qui s'ouvre à nous, évident, usant par avance. On renacle, on se révolte, on n'en veut pas, mais il semble qu'on le veuille ou non, il faudra en passer par là. C'est faux et la force n'est pas utilisée, sauf dans des "rapports de force" qui ne rapportent pas grand-chose. Et donc, on boit, on se drogue, on s'anesthésie, on se vide de tout ce trop plein de force sans emploi. Et pour ça, le Rock est un excellent remède. Ils sont une poignée à faire hurler les guitares, battre les tambours, chanter à plein poumons, lâcher les décibels et faire passer l'électricité, tout ça à notre place. Et on se le prend dans la tête, dans le ventre, dans les membres. Par leurs bouches on vomit notre force, par leur force quasi surhumaine, on croit dire la notre, c'est le pied, on s'éclate, passés au laminoir, déglutis par la musique même qui nous fait frémir de plaisir sous ses coups de caisses claires qui sont autant de glas. On meurt. Et faute de mieux, on aime ça.
Il faudrait se faire un visage, un corps, une histoire, avoir des idées, refaire un pays, des pays, mais non, sans plus de force, fondamentalement dépaysé, j'écoute du Rock. La force d'un autre pour dire le manque de la mienne et amen, après moi le déluge. C'est peu, c'est très peu. Ce n'est pas suffisant. Ce ne m'est plus suffisant. J'ai encore un semblant de souffle. Je vais respirer, essayer de respirer avec d'autres qui ont aussi besoin de souffler et qui tentent de le faire..
Alors, Burt Bacharach, Elvis Costello, c'est pas du Rock ? Non, c'est du Blues, c'est différent.
Et ça, c'est du Rock ? Oui et le chanteur, Phil Lynott a fait une overdose de force tant il en prenait bien plus que sa part.
Oui, il faudrait être fort ; il faudrait se barrer de la cité ou beuglent les mobs pour aller travailler la terre et recueillir les fruits de lents efforts ; il faudrait voyager autrement qu'en touriste, aller voir, vivre comme eux, rester, revenir ; il faudrait avoir lu tous les livres et avoir le courage d'écrire encore ; il faudrait danser à deux, à quatre, en farandole, et jouer de la musique à chaque occasion possible. Il faudrait aimer de toutes ses force surtout, pas à toute vitesse, non, apprendre à aimer entièrement, pleinement, à ressentir tout l'Amour dans la durée des corps qui s'intriguent, des esprits qui se cherchent. à tâtons et se trouvent doucement Tant d'autres choses pour exercer sa force, la connaitre, l'éprouver. mais non, nous sommes déçus par la quête sans fin de l'Or qui permet tout, qui ne permet rien, nous le savons. Mais c'est le chemin qui s'ouvre à nous, évident, usant par avance. On renacle, on se révolte, on n'en veut pas, mais il semble qu'on le veuille ou non, il faudra en passer par là. C'est faux et la force n'est pas utilisée, sauf dans des "rapports de force" qui ne rapportent pas grand-chose. Et donc, on boit, on se drogue, on s'anesthésie, on se vide de tout ce trop plein de force sans emploi. Et pour ça, le Rock est un excellent remède. Ils sont une poignée à faire hurler les guitares, battre les tambours, chanter à plein poumons, lâcher les décibels et faire passer l'électricité, tout ça à notre place. Et on se le prend dans la tête, dans le ventre, dans les membres. Par leurs bouches on vomit notre force, par leur force quasi surhumaine, on croit dire la notre, c'est le pied, on s'éclate, passés au laminoir, déglutis par la musique même qui nous fait frémir de plaisir sous ses coups de caisses claires qui sont autant de glas. On meurt. Et faute de mieux, on aime ça.
Il faudrait se faire un visage, un corps, une histoire, avoir des idées, refaire un pays, des pays, mais non, sans plus de force, fondamentalement dépaysé, j'écoute du Rock. La force d'un autre pour dire le manque de la mienne et amen, après moi le déluge. C'est peu, c'est très peu. Ce n'est pas suffisant. Ce ne m'est plus suffisant. J'ai encore un semblant de souffle. Je vais respirer, essayer de respirer avec d'autres qui ont aussi besoin de souffler et qui tentent de le faire..
Alors, Burt Bacharach, Elvis Costello, c'est pas du Rock ? Non, c'est du Blues, c'est différent.
Et ça, c'est du Rock ? Oui et le chanteur, Phil Lynott a fait une overdose de force tant il en prenait bien plus que sa part.
On ne badine pas avec l'Amour
"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : “ J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. ”
ALFRED DE MUSSET
Nothin' in the word can stop me worryin' me 'bout that girl. THE KINKS I am Waiting THE ROLLING STONES With a girl like you. THE TROGGS Ladyfriend THE BYRDS Something on my mind THE LEFT BANKE
ALFRED DE MUSSET
Nothin' in the word can stop me worryin' me 'bout that girl. THE KINKS I am Waiting THE ROLLING STONES With a girl like you. THE TROGGS Ladyfriend THE BYRDS Something on my mind THE LEFT BANKE
AMOUR FORT
Pour V.
Le brouillard sourd
Enveloppe la campagne
De couloirs secrets
Je frappe à ta porte
C'était ton ordre – J'obéis
Je te suis dans les
Jets de lumières
Qui ajournent notre
Ordonnancement coutumier
Tu ne me demandes rien
Tu me donnes – Je prends
La musique autour de nous
Valse, reprend
Monte et descend
Avec nos respirations
Toutes gracieuses
Toutes
rieuses - Alors
De ma main
Toujours vierge et pure
- Une idée, comme ça -
Je bénis doucement
Les jours de nos rencontres
Encore
Nous nous acheminons
L'un vers l'autre
Encore le cœur de l'un
Dans le cœur de l'autre
Je t'entends chanter
De très loin
J'entends
Et je chante aussi
Aussi fort
dimanche 1 juillet 2012
De loin, l'Amour est plus fort
Keep on playin' our favorite song,
turn it up, while you're gone.
It's all I've got when you're in my head,
and you're in my head, so I need it.
Il ressemble un peu à Elvis, Josh Homme. En tout cas, frappadingue, comme le King. Mais très talentueux aussi.
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