The Stranglers :
Maurice Rollinat donc : Les Morts vivants
Heureux qui vit sans se connaître Indéfiniment établi Dans la paix de son propre oubli, À la surface de son être ! Car les clairvoyants du destin Vivent la mort lente et soufferte, Sentant partout la tombe ouverte Au bord de leur pas incertain. Ils ont usé la patience Comme ils ont épuisé l’orgueil ; Toute leur âme est un cercueil Où se débat la conscience. Leur existence n’est, au fond, Qu’une spectrale survivance Où se confesse par avance L’inanité de ce qu’ils font. Le doute dans sa foi d’artiste, De penseur et de citoyen, Hélas ! ils n’ont plus le moyen D’échapper à ce mal si triste ! Épaves de l’humanité, Cœurs vides, naufragés suprêmes, Ils traînent le dégoût d’eux-mêmes À travers la fatalité. Hors des mirages, des mensonges, Des espérances, des projets, Ils sentent qu’ils sont des objets Fantomatisés par des songes. D’où leur viendrait-il un secours, Puisque leur volonté s’achève En constatant la fin du rêve À chaque degré de son cours ? Comme un fruit doué de pensée Qui guetterait obstinément Le graduel enfoncement De la vermineuse percée, Chacun d’eux, exact à nourrir Sa funéraire inquiétude, Espionne sa décrépitude, Se regarde et s’entend mourir. L’idée horrible qui les hante Poursuit leur fièvre et leur torpeur ! Ils se reposent dans la peur, Ils agissent dans l’épouvante. De tous les néants du passé Leur avenir grouille et s’encombre, Et leur Aujourd’hui n’est que l’ombre De leur lendemain trépassé. Si bien que la Mort qui les frôle Assiste même à leur présent Et que son œil stérilisant Y lit par-dessus leur épaule.
c'est pas triste d'être fou La preuve. En même temps
ça laisse des marques.
" Maman a pris le marteau
y'a une mouche sur la tête à bébé....
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