samedi 10 octobre 2009

ROMAN NOIR

L'affaire Polanski ? Je vais la lui faire, moi. Premier point très important : A-t-il fait un seul bon film ? La réponse est non, bien entendu. Par contre il a suivi et epousé toutes les formes du "chic" à toutes les époques et a brillamment fait carrière. Absurdiste au bon moment ( "le couteau dans l'eau") en période communiste kafkaienne et a point nommé en occident (" cul de sac ") c'est à dire dans les sixties, période de crise des valeurs occidentales que sont la Raison, La Liberté, L'Humanisme. Sataniste ( j'y reviendrai) a l'orée des séventies au moment de l'acmé de cette crise occidentale ("Rosemary' baby"). -manque de bol pour lui la série des "Omens" et les deux "Exorcistes" sont de bons films, eux-. Romantique victorien sous Thatcher et Berri, ces deux grands libéraux émancipateurs du peuple, qui en le décomplexant de gagner de l'argent le décomplexerent de se mieux faire entuber, cf le tour de magie de Berri consistant a faire d'un "Tchao Pantin" a vomir de vichysme un hymne à la liberté et à l'amour fou alors que cet imbécile de Coluche y joue n'y plus ni moins le même rôle que Charles Bronson ( moins le talent) dans la série des "Justiciers dans la ville". Tout le monde entubant tout le monde on n'avait bien besoin d'un peu d'amour comme vaseline, vint alors "Tess" Il s'essaya plus tard à l'érotisme énervé avec "Frantic"et "Lune de fiel", des trucs au moins aussi excitants qu'une vanne égrillarde de Thierry Ardisson. Enfin quand il sentit venu le temps des repentances il y alla de sa petite sonate au clair/obscur de lune d'Auswitch ( "Le pianiste"). Je pourrais ajouter anti-psychiatre (" Le locataire") quand Guattari expliquait un peu la vie aux pensionnaires de la clinique de La Borde et que Deleuze y allait de sa schizoanalyse dans l' "Anti-Oedipe", ou encore féministe masochiste post-Bunuelien au moment ou ....enfin, vous savez. Etc, etc, etc.... Bref, Polanski a toujours eu le timing parfait, le chic, pour faire reluire les bottines les plus boueuses au moment ou leur éclat glauque demandait un petit coup de projecteur. C'est du à un fait très simple et c'est mon second point : l'allégeance qu'il fit à Satan il y longtemps, comme tant d'autres faiseurs à la Led Zeppelin, Chicago, j'en passe des tonnes. Cette allégeance, clairement revendiquée dans "la Neuvième porte" lui a permis de se tailler dans les hauts morceaux du cadavre "Humanité" sa pature quotidienne en matière de femmes, de succés, de parties plus que fines. Seulement voila, quand on croit a ces choses ( ce qui n'est pas mon cas) et que l'on vit selon les lois édictés par Satan himself il est dit qu'on aura le pouvoir, la gloire, la puissance mais jamais la possibilité de faire de belles oeuvres d'art, même pas une petite. On peut en faire en tirant le Diable par la queue, en se laissant tenter par lui et même en l'invoquant MAIS PAS en lui faisant allégeance. C'est comme ça, je n'y peux rien, ce n'est pas moi qui fixe les règles du jeu entre Dieu et les hommes, entre le Diable et les hommes, elles sont inscrites dans le marbre de toute éternité et si l'on ne croit ni à Dieu ni à Diable d'autres règles s'appliquent, elles-mêmes en place depuis le début des temps humains. Homme déchu, artiste impuissant (ce qui va ensemble) il va peut-être , au crépuscule de sa vie, passer par la case addition et être condamné par une société qui ,elle-même, n'a plus les repères suffisants pour se faire une idée claire de ce qu'on peut ou ne peut pas faire (l'hebdomadaire " "Voila" tenant lieu et place de journal officiel chez nous par exemple) C'est un peu triste pour la société. Pour Polanski ce n'est ni triste ni gai, il doit assumer les conséquences du chemin qu'il a choisi. Si je me suis permis d'écrire ce post c'est pour que chacun sache à quoi s'en tenir le concernant. Moi, je me trouverai toujours contre les Satanistes, contre les Intégristes, toujours à plaider auprès des hommes la cause (douteuse, forcément, douteuse) des hommes

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