vendredi 28 novembre 2008
jeudi 27 novembre 2008
The Spider and the fly
DONC, si on fait un petit bilan à mi-parcourt ( de quoi ? de quelle course ? Tachez donc de savoir où vous en êtes et sur quel cheval vous avez misé !) de 63 à 67 c'est intégralement bon. Des blues feulés à la douze cordes aux Rythm n' blues overpulsés , des riffs gargarismes au coulis de petites culottes aux chansons galantes ou aux slows troubles, TOUT EST BON. Puis laissez tomber "Beggars' Banquet" ( sauf "Salt of the earth") , laissez tomber "let it Bleed" et Sticky fingers" ( sauf "Monlight Mile") , preférez" Jumpin' Jack Flash", " Honky Tonk Woman" et le rugissant "Memo from turner"( version 1 ,2 ou trois au choix), sans oublier un des textes de chansons les plus merveilleux au monde celui du " Cocksucker Blues". En 72 il y a l'immense "Exile on the main street" où les Stones font ce qu'ils font le mieux : revisiter la musique américaine sans avoir la prétention d'inventer quelque chose, puis il y a "Angie", evidemment, et en 78 le trés bon "Some girls" avec "Miss you", en 1979 le titre "Emotional Rescue", qui renvoie pas mal d'apprenties Castafiore et bluesmen en herbe à leur tendres pâturages, puis "Waiting on a friend" ( qui ne "craint" pas contrairement à ce que dit ce gros boudin de garage à bites de Kim Gordon des tares de Sonic Youth. Sonic Youth....mais quel nom à la con !) et toute la face lente de "tatoo You", ça continue avec l'hyper violence de "Undercover of the night" et le remix dance-house d'Arthur Baker de "Too much Blood" , et encore " Sex drive" et encore"High Wire", interdit d'antenne par l'administration américaine pendant la première Guerre du Golfe jusqu'au dernier sursaut en date " Losing my Touch" interprété par le sniffeur parricide tombé du cocotier. ET de trés bon inédits à la pelle. BON ! Plus qu'honorable, non ? ET SI ce gros porc de Lester Bang se fait tout un trip sur le fait de claquer 5 dollars sur la compil " The Rolling Stones sucking in the seventies" , ET SI à ce moment précis la prise de conscience du pathétique ratage de sa vie lui vient et l'anéantit, tant pis pour lui. De toute façon il est mort. Les Stones, Lou Reed, David Bowie, non. ET QUAND BIEN MÊME, QUAND BIEN MÊME eut-il pensé que les Stones avaient quelque chose à prouver ( à lui prouver ? Pauvre malade !) il y a sur cette compil un morçeau qui s'appelle "Everything is turning to gold" qui montre bien quelle était leur acuité d'esprit sur leur situation de l'époque pendant que ce gros lard de Bangs ne pouvait même plus pisser droit et se rendait compte que parier sur soi quand on est un tocard n'est pas une trés bonne idée. QUE CELA SOIT DIT UNE BONNE FOIS POUR L'INSTANT .
mercredi 12 novembre 2008
lundi 10 novembre 2008
Allegro
Les films qui sont, POUR MOI, de grands films sont ceux qui à la re-vision ne passe pas justement en conseil de révision, ni dans ma tête ni dans mon cœur . Ils me procurent toujours, à les revoir pour la énième fois, la même sensation de plénitude, de bonheur. Quelques exemples tirés du cinéma classique hollywoodien : "The Searchers" et "Stagecoach" de John Ford, "Mission to burma" et Gentleman Jim" de Raoul Walsh, "Merrill's Marauders" de Samuel fuller, "All that heaven allows" et "Imitation of life" de Douglas Sirk, "Party Girl" et "They live by night" de Nicolas Ray, "Laura" et "Whirlpool" d'Otto Preminger, "Brute force" de Jules Dassin, "Some came running" et "The Cobweb" de Vincente Minelli et tant d'autres qui me ravissent toujours. Ce n'est pas lié à l'enfance car j'ai vu pour la première fois ces films à des âges différents et ça ne reste valable que pour MOI ET MOI SEUL. C'est heureux sinon il ne serait pas possible de parler esthétique avec quelqu'un d'autre et de trouver des accords, des résonances. Les désaccords esthétiques ne sont pas moins violents que les désaccords politiques, reste qu'on ne tue pas souvent pour un poème et fort couramment pour une politique qu'on juge essentielle, où mieux pour ce qui est l'essentiel de la politique elle-même : manger, boire, aimer. Alors on ne va pas se battre, mais j'aimerais émettre une idée qui devrait en agacer plus d'un : il n'y a pas de chefs-d’œuvre en cinéma. En cinéma parlant tout du moins. "Le Chant de la terre" de Mälher, "Passsage du poète" de Ramuz, "Olympia" de Manet sont des chefs-d’œuvre, pas les films que j'ai cités plus haut. Les chefs-d’œuvre demandent une ouverture et un travail de l'auditeur, du spectateur, qui sont "prémâchés" dans le cinéma parlant. Il me semble que seuls les films muets, des innocents "Two-reelers" de Mack Sennet aux bobines uniques et géniales de Mélies, des premiers films des Frères Lumières de 1895 jusqu'aux savantes aventures imagières de De Mille ou Lang, peuvent légitimement porter le nom de chefs-d’œuvre. Le travail demandé par un chef-d’œuvre à son récepteur est toujours à la fois ardu et d'une simplicité désarmante. Et toujours il nous emmène là où il n'y avait rien avant lui. Le cinéma est trop "facile", il suffit d'ouvrir les yeux et les images défilent, les sons arrivent inéluctablement. C'est de la paresse d'esprit déjà et la voie royale aux logorrhées esthétiques les plus vaines. L'inéluctable d'un chef-d’œuvre est ce que mime le cinéma avec son "The End". C'est le chemin pris inconsciemment par le récepteur sous les conseils ou les ordres du peintre, musicien, poète et ce qui apparait au final comme une évidence, qui préexistait et qu'on ne voyait pas. Il faut aimer, sur ce chemin, les découvertes, être dirigé, se perdre sur une fausse piste, revenir sur ses pas, accéder à un ordre, frémir aux ombres du chaos, friser l'aveuglement et puis sentir. Toutes choses que le cinéma mime admirablement mais n'est pas. Sauf le cinéma muet qui laisse libre court au travail du spectateur car il lui faut explorer des images muettes avec les oreilles, ce qui est à la fois simple et ardu. Le travail sera redoublé de difficulté et de simplicité si le film présente des trucages visibles/invisibles ou des performances physique défiants les lois de la physique. Il faut du courage et une dose de bonne volonté, voire de naïveté, pour arriver à sentir tout le poids sensoriel et intellectuel, vivant, d'un chef-d’œuvre. Visiter le Parthénon sans en toucher longuement les pierres, par exemple, me semble être une bêtise. En gros, il faudrait être Jerry Lewis acteur et pas Jerry Lewis metteur en scène. Jean Renoir insiste beaucoup sur le fait qu'il est metteur en scène, il revendique sa place première d'auteur. Seulement voilà, en Art, ce ne sont pas tant les auteurs qui comptent que les œuvres. Un bon exercice à pratiquer pour s'en persuader est le suivant. Dans un musée d'art plastique, ne vous jetez pas sur l'étiquette avec le titre et le nom du peintre. Mettez vous devant le tableau et cheminer avec lui. Parfois c'est la bonne surprise, ou le gros lot si vous préférez, et vous ressentez tout le poids et la libération qu'offre le chef-d’œuvre. Il n'y a pas de politique des auteurs qui tienne vraiment le coup, il n'y a qu'une seule politique : celle des œuvres. Et les chefs-d’œuvre au cinéma ont tous été produits pendant sa période muette.
lundi 3 novembre 2008
What ever Happen...
Bette Davis a bien résumer la situation. Je cite " Old age is no place for sissies". Je vous laisse traduire à votre aise, c'est toujours ça de pris.
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