Noël et le Rock ce n'est pas toujours aussi tendu que dans ma tête déglinguée. Des fois, ça fait même très bon ménage. La tradition des albums ou des chansons de Noël par les artistes américains est vénérable et actuelle. Elle a donné naissance à de véritables beautés à la carrosserie rutilante comme celle du char de Santa. Ah, déjà, voyez-vous, le vers est dans le fruit, car la motorisation ne suit pas toujours. Mais enfin du "Santa Claus is coming to town" de Springsteen en passant par le "I Believe in Father Christmas" de Greg Lake jusqu'à l'album parfait du Peter Pan du Rock "A Christmas gift by...", le vrai, j'ai nommé Phil Spector, tout ces trucs et azimuts sont bons et estimables. Ouais. Le problème est le suivant : Noël est lénifiant. Le Rock c'est tout le contraire, ça énerve. Pour résoudre cette équation, certains artistes vont chercher quelque chose de l'enfance, de l'ambiance de conte de fées de Noël, de l'excitation des enfants et en injectent dans leur Rock, d'autres vont aller vers la pompe, l'office, le grandiose, une petite part parlera sans emphase du Christ, surtout du coté de la Country. Là, il est question de naissance. Tout homme, et donc tout rocker, peut comprendre de quoi il en retourne; de la souffrance particulière attachée à la première, des autres qui la suivront quand il faudra changer de peau pour continuer à vivre (et tout ça sous l'oeil de Dieu). Mais là encore le bât blesse, car la plupart des rockers sont des impies qui ne croient qu'à la puissance de leur son et à la séduction tragique de leurs gueules de petits démons. D'où l'aberration ci-dessous où deux Pistols et trois Thin Lizzy, groupes sulfureux s'il en fût, tentent, sans rire à gorge déployée, une prière de Noël pour leurs fans. C'est gentil de leur part mais c'est idiot. Je dois avouer que je trouve ça assez drôle.
lundi 3 janvier 2022
Santa Close ta gueule !
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