mardi 17 septembre 2019

LIfe to the Pixies !

J'avais dit que je répondrai vivement à l'avalanche de disparitions tristes qui s'abat sur nous (et je n'avais même pas mentionné les dècés de Robert Frank et Jacques Truphémus). Je vais le faire en faisant l'apologie du dernier album des Pixies, des vivants.
C'est un putain de très bon album de Rock, qui marque un pic de créativité, de maestria, de maturité vive dans l'oeuvre du groupe. Premièrement, c'est magnifiquement composé et écrit. Frank Black est au top et creuse encore son sillon sans redite, juste du travail remis sur le métier et amélioré sans cesse. Deuxièmement, l'effort de production de A à Z est immense et aller de l'idée d'une chanson à ce qu'on entend sur cet album est un tour de force notable. Ensuite, les arrangements sont juteux et soyeux pour les oreilles et la classe des instrumentistes est au-delà de toute critique.
Le tout est un enchantement, gorgé de suites d'accords inouïes, de sons prenants et envellopants, de paroles dingues et splendides Un truc de classe intergalactique et intemporelle qui tutoie allègrement les plus grandes réussites du genre. Je rends grâce au Pixies de nous sortir ça, ici et maintenant. Et Bing ! la Camarde, à la niche !
Alors voilà, des gens en vie et en pleine forme, qui partagent leurs créations avec nous. Extrait de l'album des Pixies "Beneath the Eyrie", le spectaculaire et très lyrique : "Daniel Boone".
Je mets les paroles en-dessous.
m
Last night i was driving around
Nothing to do
Thinking of you
I sighted here on the bed
Reindeer and then it was through
And I floated toward the moon
And I noted from on high
That the Lord Howe Reef
Looks like Daniel Boone
And he was showing me his smile
Last night I was driving around
Nothing to do
Thinking of you
I sighted there on the bed
Reindeer and then it was through
And I floated toward the moon
And I noted from on high
That the Lord Howe reef
Looks like Daniel Boone
And he was showing me his smile
Sometimes
I see white
Sometimes
Blue
Blue
And I’m floating down somewhere
And I’m noting from on high
That the Lord Howe Reef
Looks like Daniel Boone
And he is showing me his smile
And he is showing me his smile

lundi 16 septembre 2019

Revival New-Wave : Déjà deux morts.

En France Philippe Pascal, l"ancien chanteur de Marquis de Sade et Marc Seberg vient de décéder. A sa grande époque il a donné à ce pays, avec d'autres, l'idée et la preuve qu'on pouvait faire aussi bien que les anglais en matière de new-wave. C'était énorme. Il nous manquera.
Aux Etats-Unis c'est Ric Ocasek qui vient de casser sa pipe. Son groupe, The Cars, était un combo pop new-wave frais qui a balisé les eighties de quelques tubes imparables. En tant que producteur il a officié pour un nombre de gens incroyable mais c'est sa collaboration avec Alan Vega et Suicide qui restera le plus gravée dans ma mémoire (almost filled...)
Ce blog commence à ressembler aux pages dècés de Ouest-France. Ca m'énerve et la parade sera cinglante....si je ne meurs pas avant !
Marquis de Sade : "Conrad Veidt".
The Cars :"Just what I needed"

The Cars : "Let's Go."

Suicide produit par Ric Ocasek. "Dream baby dream". De la grande, très grande poésie.

Le post-punk, deuxième fournée.

Ca devait arriver. Dans le foure-tout du vintage plus vrai que vrai, nimbé de fraîcheur de congélo, des petits malins (ou innocents)s ont piqué dans ce que je considère être un des sommets de la musique des années 80 pour la re-jouer ici et maintenant. Ca me touche parce que c'est en partie ce qui m'a donné une colonne vertébrale, une assise de traviole, un goût pour l'oxygène raréfiée des sommets solitaires. A ce tarif-là on respire mal mais quand on souffle c'est corsé. Et bien, ce bout d'Histoire me bégaye sous le nez et j'éternue sous l'effet du poivre de ce brouet post-moderne complètement digeste puisque déja passé une fois comme plat principal par Dame Histoire qui n'était pourtant pas censée faire ça. Damned, je suis re-fait !
Alors, les originaux : Gang of Four ; "Paralyzed", "I found that essence rare".


Au Pairs :"It's obvious"

Devo : "The day my baby give me a surprise". B 52's : "Give me back my man"

Le recuit : Squid : " Match Bet"

"The cleaner"
Y parait que c'est meilleur réchauffé.

dimanche 8 septembre 2019

"Je ne veux pas entendre parler du Mal." John Martyn.

Ne me parlez pas de Zahia égérie de la jutte des classes, de son Q.I de 30, de sa cambrure malade, des pénaltys poteau rentrant que lui mettait Ribéry
Ne me parlez pas de Yann Moix et de sa Star Académie Française pour fiotte repentie.
Ne me parlez pas de Houellebecq et de Depardieu qui sont tellement nuls que même les français s'en aperçoivent et ne vont pas voir leur film.
Ne me parlez de l'autiste que tout le monde aime et qui est l'image rêvée du handicap supportable par tout un chacun.("Il fait de l'oseil, le salaud").

Je veux entendre parler de Jeanne la Pucelle, de la musique de Christophe, de la Cathédrale Notre Dame d'Amiens où Bruno Dumont a tourné son film.
Je veux entendre parler de Louis Skoreci, le meilleur critique de cinéma vivant (désolé Luc Moullet) et de ses films, dont "Le juif de Lascaux", qui ne peut être qu'un authentique chef d'oeuvre (le nom laisse tous les autres titres de film loin derrière). Je veux entendre parler de et lire son blog qui est cent fois meilleur que le mien..
Je veux entendre parler de Betty Lavette qui a sorti un album juteux de feeling et de beauté de reprises de classiques de Bob Dylan. Je veux revoir "Eat the document" de Dylan. Le seul et unique bon documentaire sur lui, en l'occurence sur sa tournée anglaise de 1966
Ok, je me tais. Voilà ce que je veux :
"Oh a storm is threatening..."live Miami 30 août 2019, sous l'ouragan Dorian. Vous savez quoi ? Les Stones sont devenus des Dieux.

lundi 2 septembre 2019

Un atout coeur lancé dans la bataille : sir Was.

Dans la musique post-moderne des dix dernières années, dans les vrais trucs nouveaux, l'émotion était bannie. C'était à celui qui en mettrait le moins, ou la camouflerait le mieux, derrière des monceaux de violence et de second degré. Plus le droit à l'émoi majeur, plus le droit au frisson, l'ironie était reine, le cynisme de gauche et la bêtise assumée de droite s'entendaient pour faire fermer son claquemerde à la sensiblité. Et je ne vous parle même pas d'une notion comme l'inspiration. Quand à la poésie, elle consistait à mettre ses organes vitaux sur la table en hurlant, ou ceux du voisin, et à laisser les gens se dépatouiller avec la crudité et la cruauté.
Et puis là, il y a un truc qui sort qui palpite de vibrations, celles du field recording, celles des rythmes breakés, celles des sons électroniques travaillés, bref celles de tout l'attirail post-moderne et qui les met au service de l'émotion. Oh, on va se défendre dans la musique de jeune, on ne va pas se mettre à frissoner pour autant. Attendez !...de jeune ?... c'est une nouvelle génération qui arrive, sensibilisée à l'amour de la Nature, à la manifestation, parfois paroxystique, des affects, qui connaissent par coeur le porno hardcore et le sourire triomphant hipster et qui voit plus loin, au delà de la ligne d'horizon qui n'en est plus une. Je fais confiance à sir Was, cet artiste qui m'a bouleversé, et à la nouvelle génération qui va remettre les sentiments et les émotions à leur place : centrale. L'intelligence va souvent à l'encontre du coeur et l'étouffe. Seul compte pour moi ce que j'appelle l'intelligence sensible. Toujours jouer Stendhal contre Flaubert, les égarements sentimentaux contre ceux de la raison, l'humide contre le sec, les larmes...toujours...
Voici donc sir Was, un jeune qui promet. Tiendra-t-il ? Nous verrons.
Sir Was : "In the mist"

Sir Was : "Revoked"

Sir Was : " A minor life " ( Remember Perros et sa "Vie ordinaire")