L'autre jour je reçois un mail qui contient ces mots "...ainsi vous serez consolé". C'est rafraichissant d'entendre parler de consolation. On a tous besoin d'être "consolé" de temps à autre. Pour moi, personne ne s'y est jamais vraiment collé alors je traîne un paquet de chagrin gros comme ça. La tristesse est trop profonde, elle effraie, et je suis plein de pudeur et de peur alors je la montre peu. Je me démerde tout seul, comme d'habitude, avec des pensées, des livres et de la musique. Voici de la musique qui me console. Ca peut être utile à certains, qu'ils me connaissent ou pas. La plupart des gens ont la pensée de la Mort pour être consolé. Je me dis que ce n'est pas très sain même si la pensée de la Mort est effectivement la grande consolatrice comme le montre la superbe toile d' Arnold Böcklin " l'île des morts". On lève le bras, on montre du doigt et on dit :"Oui, c'est là, c'est là que je veux aller.
"Neil Young "Cinamon girl".
The Rolling Stones : "Drift away"
Chip Taylor and the New Ukranians : "Fuck all perfect people".
Une naissance est toujours une bonne nouvelle. C'est un monde qui s'ouvre, une promesse. Sera-t-elle tenue ? Nul ne peut le dire. Il faut espérer que oui, que la femme qui ne m'a pas envoyé mon bouquin, acheté sur Rakuten, à temps pour cause d'accouchement et que j'ai félicité aussitôt qu'elle m'a dit la nouvelle qui expliquait le retard saura orienter vers la vie la meilleure son nouveau-né.
La naissance d'une fille est à mon sens une bonne nouvelle redoublée. D'abord parce que je suis un homme et que j'aime les femmes (cf Maurice Chevalier et son "Thanks heaven for little girls" égrillard et plein de sagesse), ensuite parce qu'il semblerait que le monde soit en déficit de femmes, statistiquement s'entend, et que l'humanité, jusqu'à nouvel ordre, n'avance qu'à coup de grossesses et d'enfantements avec ou sans douleur, deux exercices où les femmes excellent.
En hommage aux femmes, aux gamines, aux mémés qui peuplent la vie des hommes, ce morceau de post-punk décapant chanté par une disciple de Lesbos remarquable.
Au Pairs : "It's obvious". J'écoutais ça à 17 ans et ça m'emballait.
Une mort peut être une bonne ou une mauvaise nouvelle. Un ennemi qui disparaît, un idéologue de gauche, un histrion de droite, et l'horizon s'éclaircit. Jean-Claude Brisseau meurt et les ténèbres progressent. Brisseau s'était attaqué à la question la plus complexe et cruciale de l'univers, qui n'est pas celle de l'existence de Dieu mais bien celle de la jouissance féminine. Il s'y était cramé les ailes mais ces films sont touchés par une grâce infinie, celle de celui qui croit, celle de celui qui sait voir. Il nous a passé le relais parce que c'était un artiste et qu'en tant qu'artiste il faisait des "ponts" (comme disait Robert Tatin, le féministe actif) entre nous et les mystères du monde. Ce géant bourru était un homme en qui on pouvait avoir confiance. Il a fini dans l’opprobre et avec un prix du très bon festival de Locarno. Pour moi, c'est Brisseau forever, de A à Z.
Ces "Choses secrètes", faut-il les taire ? Non, il faut les garder avec soi, les garder précieusement, et les montrer, les offrir par bribes aux initiés. Les autres ? Les autres on s'en fout, il ne sont curieux que du poids d'or que pèse toute chose. Les marchands du Temple sont légions, les artistes et ceux qui les reçoivent, non.
Par contre, bonne nouvelle, Doris day est décédée.
Quand Hitchcock à eu besoin d une femme 100% mère et absolument pas sexy, il a fait appel à elle.
Sa carrière cinématographique est inepte, ses chansons des tortures. Salut Doris et bon débarras.
Oui, on finit par trouver deux ou trois petites choses. Empruntées, le plus souvent. Une âme ? D'arme à feu.... Ce qu'on peut faire de mieux c'est en faire une chanson, un film, un livre. Et puis on meurt. Dans la solitude et la douleur. Peut-être il y aura-t-il une trace ? Pas sûr. Il n'est pas certain non plus que "l'après" soit de tout repos.
Type O Negative : "Everything Dies"
Peter Steele, le chanteur, et leader du groupe est le seul mec que j'ai vu avoir une contrebasse en bandoulière autour des épaules, genre basse électrique, et ne pas avoir l'air complètement con. Il est mort, évidemment.
Paul Weller en forme de John Ford accompagné par le clavier des Zombies et le chanteur des Villagers, excellent combo folk-rock britannique : "The soul searchers". Lui, il sait des choses.