lundi 17 décembre 2018

Les nouvelles aventures d'Oncle Rock.

Suite des aventures du chenu oncle Gaël au pays des nouveautés. D abord un petit stage en entreprise bien crispant.
Myd :"Muchas"

Tiens un rappeur !
Tyler the creator: "Music inspired by illumination and Dr Seuss, The grinch EP.

Encore Badbadnotgood,cette fois-ci avec Little Dragon. Je conseille à tous d'écouter le "Late night tales" de Badbadnotgood, il est excellent. (La collection entière des "Late night tales" est excellente)

Solo Han feat James McMorrows : "The future". Très lyrique.

Nouveautés réchauffées pour tout le monde.

Des trucs récents, bons. Enfin, pas trop vieux en tout cas. Et très bons. Il faut savoir que la dernière nouveauté que j'ai écoutée c'est le maxi 45 tours vinyle de "Miss you" des Rolling Stones.... Aurais je perdu la main ?
Les clips des quatre morceaux que je mets sont beaux.
Badbadnotgoog feat Sam Herring : "I don't know". Nager, durement, follement, à contre-courant, survivre à la peine, nager.

Charlotte Day Wilson : "Work".
Un flot de femmes. Simple et puissant.

Céline disait "C'est pas juste chanter, il faut que ça danse." Voyons cela.
James Vincent McMorrow :"Rising water".

Une belle leçon de reprise en main par Bertrand Belin : "Glissé-redressé".

lundi 10 décembre 2018

Gilets jaunes : la révolution normale.

Les gilets jaunes ? C'est la revanche des types à peu près normaux qu'on bassine depuis quarante ans avec la supériorité des différences voire des déviances sur leur pauvre normalité bêtement imposable. C'est l'héritage de mai 68, et pas mai 68, qu'ils refusent désormais de payer. Celui porté par Foucault, Barthes, Sollers, les écolos-traders, Koltes, Deleuze, Guattari, Bourdieu. A ce fatras de conneries, les gilets jaunes répondent un simple "Ben oui, je vaux bien un pédé, un immigré, un fou, un intello, un tueur en serie, un théâtreux abscons, un gaucho-sociologue qui me chie dessus, un grand patron, un bobo. Je veux ma place." Cette place est centrale, sans elle il n'y a rien de possible. Car s il est vrai que la norme est differente d une société à une autre il n en demeure pas moins vrai aussi que partout il y a une norme. De la bonne volonté, de la bonne humeur des gens "normaux" depend l intégration ou le rejet des marges. Macron a cru pouvoir enculer ces gens "normaux" cinq ans de plus, ce qui se serait ajouté à 40 ans d'avanies, mais non, ça ne passe plus. Moi, je souhaite simplement voir sa tête au bout d'une pique et assister à l'avènement d'autre chose. Quoi ? Impossible à déterminer. Le pire ? Le meilleur ? Nous verrons bien. C'est ouvert....pour une fois.
La seule et unique BONNE version de "Revolution" des Beatles, la faussement "live".

Pete Shelley : fou de musique et libre.

Je remets ça avec Pete Shelley et lui rends un hommage paradoxal en mettant ici un morceau de son comparse guitariste au sein des Buzzcocks, Steve Diggle.
Shelley a toujours essayé de se libérer de tous les carcans, avec courage et ténacité, dans la mesure ou c'est possible. Il était de ceux qui font des efforts pour être libre et qui en témoignent aux autres, qui, à sa suite, s'en trouvent mieux et plus libres. Je crois que c'est le maximum qu on puisse faire.
Après je mets un docu anglais passionnant sur les Buzzcocks et Magazine. Car il se trouve qu'Howard Devoto, la leader de Magazine, a été le premier chanteur des Buzzcocks. Je vous parlerai de lui et de Barry Adamson, son bassiste, une autre fois.
Les Buzzcocks : "Running free"

Le docu "B'dum, B'dum" fait par la télé anglaise.




Les mots du poète : l'or des fous.

L'excellence Rock, suite. Ecoutez ce live des Stone Roses, vous verrez ce que c'est que l'excellence en matière de Rock. Le morceau est génial et l'interprétation hors-pair. Au début on entend les mots et la voix du prophète-fou et poète William S. Burroughs. Je mets le texte entier en-dessous. C'est aussi de la grande musique.


Pete Shelley : mort d'un compositeur et concertiste hors du commun.

Vous connaissez le Concerto pour clarinette de Mozart ? Non ? Dommage pour vous, c'est vraiment très beau. Écoutez un peu et vous m'en direz des nouvelles. A vrai dire je doute qu'on puisse faire mieux dans le domaine de la musique. D'accord, c'est de la musique savante, complexe, travaillée mais elle peut faire mouche dès la première écoute. Ce qui est surprenant c'est que la musique populaire puisse s'élever à de tels sommets. Prenez Ella Fitzgerald et Joe Pass reprenant "Nature boy", ça côtoie sans problème Mozart dans les sphères ardues de l'excellence musicale. M'enfin c'est du Jazz et on sait tous depuis quelques temps maintenant que le Jazz peut nous emmener très loin et très haut.
Mais le Rock ? Eh bien c'est pareil pour le Rock, il peut atteindre des degrés d'inventivité de musicalité et d'émotions égaux à ceux du Classique ou du Jazz. Je prends un exemple parmi tant d'autres : " Why can't I touch it ?" des Buzzcocks.  C'est un duo de guitares riches sur fond de section rythmique géniale avec voix déchirante déclamant des paroles singulières et émouvantes, comme de la bonne poésie. Pete Shelley, le compositeur-auteur-interprète de la chose est  mort il y a quelques jours et ça me rend infiniment triste. Il m'accompagne depuis 40 ans vers l'excellence Rock et m'envoie tutoyer le meilleur de la musique dans un sentiment d'urgence et d'abandon affectifs avec une grâce que seuls les plus grands compositeurs et instrumentistes ont atteints. Je lui rends hommage ici parce que je lui dois une fière chandelle. Il a mis des mots et des chants sur ma peine et l'a enchantée, m'a rendu meilleur et moins con.
Alors, dans l'ordre :
Le Concerto pour clarinette de Mozart,
"Nature boy" par Fitzgerald et Pass,
"Why can't Itouch it ?" des Buzzcocks.