mercredi 28 juin 2017

Roger Nelson meets Little Dragon.

Roger Nelson est mort. Prince, maintenant, c'est eux.

Roger Nelson meets Warren Zevon.

C'est un truc un peu secret en France. Je veux parler de Warren Zevon, qui était très connu aux States. Il est mort maintenant. Je l'écoute depuis longtemps et il a pondu de véritables perles de la chanson américaine. Il y a un jour où il m'a fait vraiment plaisir c'est celui où il a repris "Rasberry beret" de Prince avec les mecs de R.E.M.en guise de sidemen. C'est vraiment bon et je suis un mordu absolu de sa voix. Les deux sont morts maintenant, Prince et Zevon. Il reste leurs pépites sonores à écouter sans fin.

samedi 24 juin 2017

Prince, le retour. Ca baise et Stéphane Bern bande déjà (mou).

Alors que je commençais à penser que, de mes deux idoles disparues l'an dernier, Prince ne me manquait pas, contrairement à David Bowie, sort inopinément la version Deluxe, remasterisée, augmentée, je ne sais quoi..d'un de ses chefs-d'oeuvre : "Purple Rain". Et c'est encore un choc, de la même intensité que le choc initial de 1985. Ah, le bougre princier avait la main alors ! C'est bon du début à la fin et il y a 35 morceaux de musique ! C'est à ne pas croire et il faut spécialement se laisser enchanter par les inédits complets et les chansons plus ou moins connues sous la forme d'enregistrements pirates, que l'on trouve sur cette édition du disque toutes produites de pied en cape et avec un son impeccable. D'où sortent ces "Possessed", "Electric intercourse","Our destiny/Roadhouse garden" faramineux ? Aucune idée, mais c'est là, et génial. Là où ça devient énorme pour moi c'est qu'il y a une version tout fraîche d'un morceau que je connaissais et que j'ai trouvée à tomber par terre, c'est celle de "We can fuck", composition à la stature d'un hymne, maintes fois reprise et retravaillée, et qui est là proprement magnifique. C'est un des tout meilleurs morceaux de Son Altesse Princière. On retrouvera cette oeuvre dans la discographie officielle de Prince en 1989 sous le titre "We can funk", sur le maudit et riche "Graffiti Bridge", pour lequel notre héros fera appel au talent de producteur de George Clinton, de chez Funkadelic et consort. Après l'échec commercial de "Graffiti Bridge" Prince sortira un album ouvertement mauvais qui se vendra par tombereaux entiers, "Diamonds ans Pearls". Commencera alors pour lui le cycle des rédemptions et des chutes volontaires (ou non) jusqu'à ce qu'on ne sache plus de quel exercice d'autodestruction ou de création ressortissent ses efforts tardifs.
Rien de tout cela ici et c'est un pur régal, tout est fluide et génial, il file droit, vite et les gemmes de l'eau la plus pure s'enchaînent au long du disque comme des perles pêchées pendant l'apnée la plus longue et la plus jouissive. "We can funk", donc, chanson baroque, sublimissime et enfin aboutie, mais aussi une version à pleurer de "Father's song", co-composé par Prince et son père, le funky "Wonderful ass" qui évoque bien-heureusement ce qu'il doit évoquer et les autres que je vous conseille d'aller écouter toutes affaires cessantes. D'autant plus, quel régal, qu'on trouve toutes les versions longues des morceaux de l'album qui sortaient en maxi-single à l'époque et leur détonantes face B ("17 days", "God", "Erotic city" qui electrisaient les foules de fans dans des concerts auxquels j'ai participé (je dis "participer" parce que c'était vraiment la messe !)
Donc, maintenant que j'ai repris les choses princiennes en main et en pleine tête, je reviens sur mon jugement trop hâtif de la première phrase pour me dire -et vous le dire par la même- que j'ai eu du bol de vivre en même temps qu'un enchanteur pareil dont les sortilèges ont repris vie dans mon esprit où ils sommeillaient bêtement par ma faute, négligent que je suis.
Pas de vidéo, je n'en trouve pas sur Youtube, les sbires veillent. Vous devrez me croire sur parole et aller voir par vous-même.