samedi 6 février 2010

L'HOMME QUI AVAIT HONTE

J'ai vu Roland Barthes hier. Il m'a laissé une impression assez pénible. Toute cette honte en lui ; honte d'être amoureux, honte d'écrire ou de ne pas écrire, honte de ses origines sociales, honte d'être homo, honte d'être un intellectuel. Le pauvre, pas étonnant qu'il se soit réfugier dans le neutre sur la fin (genre qui n'existe pas en Français ). Ah, il aurait tant aimé être un de ces blonds conquérants nazis qui mirent Paris à lécher leur bottes pendant l'occupation. Non ,il aurait eu honte, encore et toujours. Pénible, très pénible. Fait pitié.

jeudi 4 février 2010

ECCE HOMO FRANCISCUS

Dans la série du grand n'importe quoi Made In France habituel, j'ai relevé en une seule journée quelques citations et informations qui suffiraient à justifier un profond désespoir si, spectateur atterré du cirque dematé, je n'avais pas déja quitté, avec tous les rats, le vaisseau-nation devenu bateau-fantôme dérivant infiniment sur une mer d'huile, pour accéder à un au-delà du désespoir même.
Ainsi Olivier Besancenot invite " à faire des nuances entre catholiques et catholiques intégristes" pour justifier la présence sur une liste régionale du N P A d'une femme voilée. Ca laisse songeur dit comme ça... J'invite Mr Besancenot à aller plus loin dans la nuance et à "rebaptiser" son parti :" Nouveau, Enfin Pas Tout à Fait, Parti, Du Moins Ca y Ressemble, Anticapitaliste, Mais Faut D'abord S'entendre Sur Le Capitalisme Parce Qu'il a Changé Et S'interroger Sur La Forme de Sédatif Opiacé Que Représente la Religion Pour Le Peuple " Voilà c'est nettement plus clair comme ça. (N E P T F P D M C R A M F D S S L C P Q C E S S L F S O Q R R P L P )
A droite les 0,6 % permanent d'alcoolémie dans le sang d'Hortefeux (ce qui fait de lui un délinquant à perpetuité) se retrouve à gauche dans la haine 100 % pur porc du dictateur provincial Frêche qui n'a pas hésité a y aller d'un discours venu du fond de son coeur graisseux sur "le peuple est tout, l'élu rien sans lui" ajoutant qu'avec "l'amour du peuple, que je vois dans les yeux des gens, on se sent capable de tout". Georges bientôt maître du monde ? Avec ces vieux airs-là, antienne populistes expurgées "avé l'assent" ad hoc on peut raisonnablement y croire. La révolution partira de l'Hégout de l'Hérault et se rependra sur une carte de France révée " toute rose " et qui restera logiquement verdâtre, tirant sur le brun.
Tiens justement, François Fillon, l'inventeur du paravent invisible, dit de son coté devant les pontes du CRIF : " Face à toutes les tentations du repli sur soi et de l'intolérance il faut rappeler inlassablement les promesses de la république. On peut être passionément républicain, passionement français sans renoncer à ce qui est au plus profond de soi. L'Histoire des juifs de France est inséparable de l'histoire de la république et de l'amour de la France" Etonnante sortie de la part d'un premier Ministre qui couve le débat sur l'identité nationale, qu'avive Besson, et qui sous-entend au moins deux postulats : les juifs sont emprunts de cet amour passion pour la France, la république leur appartient donc comme aux autres ; il y a des autres-autres, ceux qu'on serait tenter de voir repasser la frontière pour se replier gentiment entre français : les bronzés (qui font du ski) les crouilles, les macaques quoi, ceux à qui on a balancé dans les dents ce débat bien dégueulasse sur une identité dont on saura bientôt si elle se voit sur la tronche tellement ils auront étés stigmatisés.
Georges Wilson est mort.Théatre. Voici donc le monologue de Shyloc, tiré du "Marchand de Venise", en anglais dans le texte svp, célèbre tirade Shakespearienne sur l'intolérance et l'antisémitisme. C'est meilleur que du Fillon et ça a acquis un caractère universel ( ça l'avait dés le départ ) tant et si bien que toute femme portant la Burqa pourrait la réciter sans en retrancher un mot (sauf UN, ah, ah... ). Ce que pourrait en faire un sioniste ( j'ai pas écrit juif ) c'est une autre Histoire.

Je cite pour finir un qui était " passionnément francais " et qui disait du maréchal Pétain: " Philippe 1er, dernier Roi de France". C'est Louis Ferdinand Celine qui a dit ça. De toute mon âme, je ne serai jamais " passionnément français ". Que Le Dieu des Chrétiens, celui des Musulmans, celui des Juifs m'en preservENT. Peut-être ,un jour, un autre " agité du bocal" ( ça ferait trois) dira à propos de Sarkozy " Nicolas 1er dernier Empereur des français. "